Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

François.1
VALOIS-ANGOULEME
12 09 1424
1424
Roi de France en 1515
Duc d'Auvergne, de Bourbonnais et de Châtellerault en 1515
Vicomte de Carlat et de Murat en 1531
VALOIS-ORLEANS :: Claude (x?)
 - François.3 (o?)

François Ier "Le Père" ou "Le Restaurateur des Lettres", "Le Grand Golas", "Le Bonhomme Golas", "François au Grand Nez" En 1532, il réunit les États de Bretagne à Vannes et demande la réunion du duché en conservant à la Bretagne ses privilèges. Le château de Suscinio est réparé et rendu habitable, il sera par la suite prêté par le roi à une de ses favorites (laquelle ?). Le 10 août 1539, le roi François 1er signe à Villers-Cotterêts une ordonnance de 192 articles. Le Parlement de Paris l'enregistrera le 6 septembre. Cette ordonnance, qui a été rédigée par le chancelier Guillaume Poyet, est parfois connue sous le nom de Guilelmine. Son importance est capitale dans le processus d'organisation de l'État. L'ordonnance de Villers-Cotterêts établit en premier lieu que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l'étaient en latin (le premier acte notarié en français a été rédigé à... Aoste, sur le versant italien des Alpes et est daté de 1532)! Grâce à la nouvelle ordonnance, le peuple aura ainsi accès aux documents administratifs et judiciaire,... sous réserve qu'il parle la «langue d'oïl» pratiquée dans le bassin parisien et sur les bords de la Loire. L'article 111 énonce joliment: «Et pour ce que telles choses sont souvent advenues sur l'intelligence des mots latins contenus dans lesdits arrêts, nous voulons dorénavant que tous arrêts, ensemble toutes autres procédures, soit de nos cours souveraines et autres subalternes et inférieures, soit de registres, enquêtes, contrats, commissions, sentences, testaments, et autres quelconques actes et exploits de justice, ou qui en dépendent, soient prononcés, enregistrés et délivrés aux parties, en langage maternel et non autrement». Dans les faits, il faudra beaucoup de temps avant que l'édit royal entre partout en application. François 1er demande par la même ordonnance que les curés des paroisses procèdent à l'enregistrement des naissances, des mariages et des décès. L'ordonnance institue ce qui deviendra l'état-civil et consacre le rôle unificateur de la langue française Elle coïncide avec l'éveil, partout en Europe, des langues nationales. Quelques décennies plus tôt, Chaucer a jeté les bases de la langue anglaise moderne. Contemporain de François 1er, Luther traduit la Bible et fixe la langue allemande. Le français, langue du pouvoir Dès avant l'ordonnance de Villers-Cotterêts, les élites du royaume ont fait leur la langue française, même dans les provinces les plus éloignées. Ainsi, en 1448, peu après sa création, le Parlement de Toulouse décida de son propre chef qu'il n'emploierait plus que la langue d'oïl dans ses travaux et ses écrits bien que cette langue fut complètement étrangère aux parlementaires et à leurs concitoyens. Plus étrangère que peut l'être aujourd'hui l'américain pour les Français. À la différence de la plupart des autres nations européennes, la France, en effet, est une construction politique sans unité linguistique. Dans La mort du français, un essai passionné autant que passionnant publié en 1999, le linguiste et écrivain Claude Duneton rappelle que l'anglais, l'allemand, le castillan ou encore le toscan, qui sont aujourd'hui les langues officielles du Royaume-Uni, de l'Allemagne, de l'Espagne et de l'Italie, étaient déjà comprises par la majorité de la population, dans ces pays, au XVe siècle. Rien de semblable en France. À l'exception de l'Ile-de-France et du val de Loire, toutes les provinces ont usé dans la vie quotidienne, jusqu'au début du XXe siècle, de langues plus ou moins éloignées du français de Paris. L'unité linguistique n'a été à peu près achevée qu'au milieu du XXe siècle, grâce à l'attrait qu'exerçait le pouvoir central sur les élites locales et à la pression parfois violente exercée sur les enfants du peuple par les fonctionnaires et les institutions laïques.