Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Jean.3
BEAUMANOIR (de)
ÉVRAN (22)
Seigneur de Beaumanoir de Merdrignac en ?
CHEMILLÉ :: Typhaine (x?)
ROHAN (de) :: Marguerite (x?)
CHEMILLÉ :: Typhaine
 - Jean.4 (o?)
 - Robert Raoul (o?)
ROHAN (de) :: Marguerite
 - Marguerite (o?)
 - Jeanne (o?)
 - Isabeau (o?)
Armée > Terre
 - Maréchal

JEAN III DE BEAUMANOIR Voir aussi fiche Lieu « Combat des Trentes » Voir aussi fiche Lieu -Bataille de Mauron Voir aussi fiche Lieu -Bataille d’Auray Voir aussi fiche Lieu -Traité de Guérande Parents de JEAN III DE BEAUMANOIR • Jean de BEAUMANOIR- • Marie de DINAN-MONTAFILANT JEAN DE BEAUMANOIR, que certains ont appelé JEAN IV, n'était que JEAN III. Du Pas a confondu son Jean 1er et Jean II qui sont un même personnage. Jean 1er, époux de Jeanne de la Hardouinaye, eut pour fils Jean II, époux de Marie de Dinan, lesquels eurent Jean III Bois ton sang, notre héros. Beaumanoir naquit à Evran, au château de famille, vers I3I6. Une note de Mahéo parle du château de Cameroc, paroisse de Quiou, près de la voie ferrée, entre les châteaux du Hac et du Besso. Nous sommes allés voir le lieu qui n'a jamais dû être un château mais une très modeste maison de campagne, et nous écartons l'hypothèse de Mahéo qui du reste n'était pas affirmative, pas même légendaire. Fils de Jean II et de Marie de Dinan, Jean III fut le premier né de leur mariage. Or, Marie de Dinan était la 3e enfant de Geoffroy et de Jeanne d'Avaugour, mariés en 1287. Marie dut naître vers 1292. Elle se maria en I3I5, âgé de .3 ans, et il est naturel de mettre la naissance de Jean III en I3I6. Il avait donc 35 ans lors du Combat des Trente (Mme de la Motte Rouge, Les Dinan p. 82). Ajoutons que Kerviler le déclare mort en I366, soit à 5o ans. Hélas! ce fut une mort bien prématurée; mais quelle vie bien remplie. Si nous lui supposons 24 ans lors de son premier mariage avec Typhaine de Chemillé, ce mariage eut lieu en 134o. Il en eut deux fils, Jean IV et Robert, et trois filles dont du Paz déclare ignorer les noms. Nous croyons que du Pas a confondu ces trois filles avec celles nées du second mariage, et nous sommes persuadé qu'il n'eut de Typhaine que Jean IV et Robert. Nous ignorons la date de la mort de Typhaine; mais elle dut être postérieure à 1345 et antérieure à 135o. D'où nous concluons qu'au Combat des Trente Beaumanoir était veuf. Il contracta son deuxième mariage avec Marguerite de Rohan en I356 (La Chesnay des Bois T. 17, p. 490). II en eut trois filles que nous avons citées. Marguerite de Rohan épousa en secondes noces Olivier de Clisson, après 1366, et mourut en 1406, ayant testé le 14 décembre de la dite année. (La Chesnaye des Bois, et tous les auteurs). Vie politique de Jehan III : BEAUMANOIR JEAN III dit « BOIS TON SANG » Beaumanoir est blessé, (au Combat des Trente) son sang l'aveugle, il sent son bras défaillir et il s'écrie : « J'ai soif!... » et du Bois de lui répondre : « BOIS TON SANG !... , JEAN III naquit au château de Beaumanoir en I3I6, et passa ses premières années en contact avec son oncle Robert, maréchal de Bretagne, qui lui fit faire ses premières armes. En 1340, il épousa Thyphaine de Chemillé. Il avait 24 ans. En 1346, son oncle Robert combat contre Dagorne et est vaincu. (Peut-être est-ce Jean III lui-même, car Dom Lob. dit << Beaumanoir n sans autre désignation, et Jean avait 30 ans). En 1347, le maréchal Robert est pris à la Roche­ Derien et emmené prisonnier en Angleterre où il meurt sans laisser de descendance. En 135o, Beaumanoir est veuf. Il est nommé Maréchal de Bretagne à la place de son oncle, et aussi gouverneur de Josselin. Il a 34 ans. Le 27 mars 135I, il commande au Combat des Trente. Le 10 octobre suivant, il fait sa montre, dont acte à Nantes (D. Lob. 2, 4g4). En 1352, le 14 août, il assiste à la bataille de Mauron où Tinténiac est tué. Le 29 novembre de la même année il assiste aux États de Dinan où il reçoit mission d'aller en Angleterre pour traiter de la délivrance de Charles de Blois. Il s'y trouva avec du Guesclin et prit part à un tournoi auquel Édouard avait convié les Bretons qui remportèrent le prix. Ce tournoi eut lieu en I353. En cette année 1353, le 8 avril, Jean III est témoin à Léhon d'un acte de donation fait par Charles de Blois en faveur de sa tante Ysabeau d'Avaugour, dame de Châteaubriand. En I356 il se marie à nouveau avec Marguerite de Rohan, dont il a trois filles. En I357, après le siège de Rennes, il est nommé gouverneur de cette ville par le Duc de Lancastre, haut hommage rendu à ses mérites, car il restait toujours fidèle à la cause de Blois. En I363, le 12 juillet, il assiste au traité d'Evran entre Charles de Blois et Jean de Montfort et fait partie des otages donnés par le premier de ces princes. En I364, le 24 février, un nouvel accord fut essayé à Poitiers entre les compétiteurs de la Bretagne, et sous les yeux du roi d'Angleterre. Beaumanoir accompagna Charles de Blois. Le 11 mars, il est de nouveau nommé pour traiter de la paix, mais inutilement. Le matin du 29 septembre, jour de la bataille d'Auray, il fait encore un nouvel effort pour empêcher le combat et concilier les deux adversaires. Il échoue, et la bataille a lieu. Le héros de Mi-Voie se retrouve à Auray. Sa lutte est homérique. Pendant que Chandos soutient Montfort, Jean terrasse Cantorbie neveu de Chandos. Ce dernier s'élance pour venger cette mort; c'est du Guesclin qui s'attaque à lui; Beaumanoir abat à coup de lance et de hache l'anglais Gautier Huet; il va l'achever quand Olivier de Clisson, qui soutient Montfort, l'arrête : << Beaumanoir, Beaumanoir, lui crie-t-il, rendez-vous. Mieux vaut aider au Duc que d'être à Charles. Hélas ! hélas ! Beaumanoir est obligé de céder; Charles de Blois est tué ; du Guesclin et notre Beaumanoir, et son fils, et Rohan, et Dinan, et Rochefort, et Tournemine, et Montauban, tous sont forcés de rendre les armes et sont faits prisonniers. Ce fut le coup de mort pour notre héros. Député pour la paix par Jeanne de Penthièvre, il signe au traité de Guérande le 12 avril 1365, donnant à son infortunée maîtresse cette dernière preuve de sa fidélité ; puis il va enfermer sa douleur dans son manoir d'Evran où il meurt en 1366. Sa tombe est à l’abbaye de SAINT MAGLOIRE de LEHON