Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Pierre.2
BASTARD (Le)
01 01 1460
1460
Seigneur de la Porte-au-Bastard, du domaine Païen et du Clos-Perrin, et encore du chef de sa femme du manoir noble et principal de Kerbiquet, et de celui de Langouet en ?
BASTARD (Le) :: Guillaume.4
REICZACT :: Margot
SERVOT :: Marie (x?)
FLOURVILLE de La SEUZE (de) :: Marie (x?)
FLOURVILLE de La SEUZE (de) :: Marie
 - Pierre.3 (o?)
SERVOT :: Marie
 - Guillaume.5 (o?)
Armée > Terre
 - Écuyer

PIERRE BASTARD, ou le Bastart, IIe. du nom, écuyer, seigneur de la Porte-au-Bastard, du domaine Païen et du Clos-Perrin, et encore du chef de sa femme) du manoir noble et principal de Kerbiquet, et de celui de Langouet, naquit le 1er janvier 1460. Sa filiation nous est donnée par l'acte du 19 janvier 1480 précité. Sa vie publique nous est inconnue, mais l'on doit croire qu'il fit partie des gentilshommes bretons convoqués à Guer par la duchesse Anne en 1489. Pierre était mort avant le 6 octobre 1512. • C'est lui qui vendit, de 1491 à 1512, le fief de la Porte-au-Bastard, en Guer, possédé par sa famille depuis trois cents ans, a noble Guillaume Percherel de Villeneuve, dont les descendants firent reconnaître, en 1634, par les habitants de Guer, le droit d'enfeu et du tombe prohibitive de tout temps possédé en l'église de Guer par les Seigneurs de la Porte-au-Bastard. Ce fief, passé par alliance aux Servaude, a été morcelé Pierre Bastard avait aussi aliéné le domaine Païen par acte du 16 janvier 1491. Pierre habitait, après son mariage, le manoir de Kerbiquet, en la même paroisse de Guer. Du manoir principal dépendaient trois fiefs dits le Grand-Kerbiquet, le Petit-Kerbiquet, elle Kerbiquel-Houix. Le premier est aussi appelé Kerbiquet-la-Foire, car c'est devant la place que se tient encore la principale foire ou assemblée du pays. Ces fiefs étaient dans la mouvance de la seigneurie de Guer, terre considérable alors par ses renies ou fiefs, et qui, sans être titrée, se gouvernait, selon l'ancienne expression, baronnialement. Le Pelit-Kerbiquel et le Kerbiquet-Houix avaient été séparés du fief principal à une époque antérieure. Quant au Grand-Kerbiquet, il passa par alliance, comme nous le verrons ci-après, dans la maison Huchet de la Bédoyère de Rédillac. Celle-ci les vendit, au milieu du règne de Louis XIV, aux Marnière de Guer, qui avaient succédé à l'ancienne maison de ce nom et sur lesquels le Grand-Kerbiquet a été saisi nationalement et vendu en 1793. Il y a dans les paroisses environnantes plusieurs fiefs du nom de Kerbiquet; mais les armes de Hudelor, encore existantes au-dessus de la porte principale du château du Grand-Kerbiquet, et celles des Huchet de la Bédoyère, gravées au-dessus de la cheminée de la grande salle, empêchent de confondre ce fief avec les autres fiefs du même nom. L'ancien manoir, aujourd'hui dans un grand état de délabrement, sert de logement aux fermiers. La chapelle a été démolie il n'y a que peu d'années. Le fief de Langouet, ou du Langouet, en la même paroisse de Guer (rappelé dans la réformation de 1444, comme appartenant a Bertrand Hudelor, le même qui possédait alors Kerbiquet), était dans la mouvance directe du duché de Bretagne, et ensuite de la couronne, Il a été également saisi sur les Marnière, qui le tenaient aussi des Huchet, héritiers des Bastard. Pierre Bastard épousa en premières noces (vers 1482-5) Marie SERVOT (alias Cervot et Servaude), dame de Kerbiquet, de Langouet, fille de messire Servot et de damoiselle Hudelor-Kerbiquet, laquelle descendait d'André et de Jean Hudelor, rappelés comme anciens seigneurs de Kerbiquet, dans l'hommage rendu par Jean d'Acigné au duc de Bretagne en 1550. Marie Servot vécut vingt ans avec le seigneur de la Porte, et mourut au château de Kerbiquet en septembre 1504, date relatée eu l'hommage rendu, le 20 avril 1505, à François D’Acigné, seigneur de Couëdor, par le fils ainé de Marie Servot. Guillaume le Bastard, ainsi qualifie d'ainé dans l'acte original déposé, en 1730, par les seigneurs de Villeneuve et des Métairies entre les mains de l'intendant de Bretagne et de M. d'Hozier, à charge d'en relever expédition, qui existe encore. Marie Servot fut enterrée en l'église de Guer en l'enfeu et tombe prohibitive de Kerbiquet, qui devint celui de sa postérité. Marie Servot, héritière à la fois de sa maison et de la branche aînée des Hudelor-Kerbiquet, porta le nom, les armes et le domaine de Kerbiquet dans la branche des Bastard de la Porte, qui portèrent souvent dès lors les armes d'Hudelor-Kerbiquet en écartellement des leurs, exemple qu'a imité la branche des seigneurs de Villeneuve, leurs cadets. Les maintenues déjà citées, et le texte de diverses reformations qui donnent les armes de l'ancienne maison Hudelor-Kerbiquet, mettent ce fait hors de toute contestation, et rectifient l'erreur dans laquelle on a été entraîné par l'oubli du nom de Bastard, remplacé pendant plus d'un siècle par celui de Kerbiquet, et qui a fait quelquefois attribuer aux Bastard-Kerbiquet, et par suite aux Bastard de Villeneuve, les armes de Hudelor, en propre au lieu de les leur donner, comme cela devait être, en écartellement des armes de leur nom. Cette maison Servot, ou Servaude, était ancienne. On la voit figurer sous ce premier nom, dans les guerres du XIV e siècle, en Bretagne. Elle a été maintenue, sous le second, en 1668. Elle s'est éteinte de nos jours dans la famille de Bréhier, habitant la ville de Josselin. Pierre Bastard, seigneur de la Porte el de Kerbiquet, épousa en secondes noces (vers 1505-6) Marie de Flourville de la SEUZE. L’inventaire imprimé des titres produits en 1764 devant le parlement de Bretagne nous a fait connaître son existence. On n'a pas la généalogie de cette famille. Mais peut-être ce sont ses armoiries qui ont été, par erreur, attribuées par un auteur moderne aux Bastard de Villeneuve. (Nobiliaire de Bretagne.) Marie de Flourville paraît avoir survécu plus de vingt-sept ans au seigneur de la Porte et de Kerbiquet, son mari, et sa succession ne dut être réglée que vers 1540. Quelque confusion a été faite entre les titres qui regardaient sa succession et ceux qui avaient régi, [très d'un quart de siècle auparavant, la succession du seigneur de la Porte. Les actes originaux n'existant plus, les obscurités que ce point, assez indifférent du reste, peut présenter, resteront à jamais insolubles Il suffit de dire que Pierre Bastard, seigneur des Hayes, ci-après nommé, seul enfant du second lit, et cadet, par conséquent, de tous les enfants du seigneur de la Porte, était, à la mort de son père, à peine âgé de sept ans, et ne pouvait agir en son nom personnel dans un acte de partage. C'est donc sans motif qu'on avait cru qu'immédiatement après la mort de son père (1512), il avait partagé, comme aîné, Jean et Julienne le Bastard du Clos-Perrin, ses frère et soeur, et qu'il avait ratifié ce partage vingt-sept ans plus tard (1540). Le second fait est aussi impossible que le premier Pierre avait dû, en effet, être partagé noblement de ses droits paternels, à l'époque de sa majorité, comme l'avaient été son frère et sa soeur, par Guillaume, seigneur de Kerbiquet, leur frère aîné ; mais il n'avait rien eu à partager, en son nom personnel, à son frère et à sa Soeur du premier lit; rien à confirmer, plus tard, dans l'acte fait par son frère aîné, chef de la famille. Il n'avait rien eu à prétendre non plus sur les biens de Marie Servot, première femme de son père, de même que les enfants du premier lit n'avaient eu aucun droit à réclamer sur les biens de Marie de Flourville de la Seuze, seconde femme du seigneur de la Porte, et mère dudit seigneur des Hayes. Pierre Bastard, seigneur de la Porte-au-Bastard, eut de Marie Servot, dame de Kerbiquet : 1° Guillaume de Bastard, ou le Bastard, qui suit; 2° Jehan Bastard, ou le Bastard du Clos-Perrin (5° du nom), dont l'article va suivre celui de sa soeur ; 3° Julienne Bastard, ou le Bastard (2e du nom), dame en partie du Clos-Perrin, comparait comme fille de feu Pierre, seigneur de la Porte, à la réformation de 1513, à laquelle elle comparaît en personne, circonstance qui entraîne sa majorité et prouve qu'elle était née, au plus tard, de 1491-2. Car si elle eût été mineure en 1515, la réformation en eût fait mention. Elle fut noblement partagée par Guillaume, seigneur de Kerbiquet, son frère aîné, à une date inconnue, mais antérieure à la réformation de 1515; Jehan Bastard, ou le Bastard (5° du nom), coseigneur du Clos-Perrin, auteur du rameau de ce nom, rappelé avec sa soeur Julienne comme enfants de feu Pierre le Bastard, dans la réformation de 151 5 parmi les nobles non contributifs à fouages de la paroisse de Guer. L'un et l'autre avaient été noblement partagés par Guillaume le Bastard, leur frère aîné, qui leur avait abandonné le manoir dit le Clos-Perrin, et une maison en la ville de Guer, où ils demeuraient. La réformation de 1515 nous a conservé le souvenir de cette attribution. La date de la naissance de Jehan, qu'il faut rapporter au plus tard en 1490, puisqu'il comparaît en personne à la réformation en laquelle il est nommé avant sa soeur, prouve que c'est avec raison que nous l'avons dit, ainsi que Julienne, enfants du premier lit du seigneur de la Porte, dont l'enfant du second lit n'a pu naître que postérieurement à 1505. De la sorte se trouve rectifiée l'erreur qui les disait enfants du second lit, et les faisait assister au partage des biens de la deuxième femme de leur père, biens auxquels ils n'avaient aucun droit. Jehan mourut le 9 septembre 1578. Pierre Bastard, seigneur de la Porte et de Kerbiquet, eut de Marie de Flourville de la Seuze : Pierre Bastard, ou le Bastard, seigneur des Hayes, auteur des seigneurs des Haïes et de Villeneuve