Symboles utilisés
o : naissance, x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "naissance en 1584 environ"
- Sœur | Paroisse :: LA GACILLY
École des Filles de La Gacilly Augustin Grinsart-Lasalle, une personnalité gacilienne, épousa, en 1808, Marie-Renée Coué de Caro. Ils eurent deux filles Marie-Élisabeth et jeanne-Louise qui allaient devenir religieuses chez les Ursulines de Redon. Au décès de leur père en 1830, elles héritent de tous ses biens dont une maison rue de la Bourdonnaye à La Gacilly (actuelle rue Yves Josso). En 1837, elles font don de cette maison cadastrée E 1379 à la commune de La Gacilly ainsi que de ses dépendances : une cour cadastrée E1385 ; une écurie cadastrée E1386 et un jardin cadastré E 1389. Elles donnèrent également les parcelles E 1364 et E 1394 qui serviront, quelques années plus tard, à la construction de la nouvelle église. Une ordonnance royale du 31 septembre 1838 autorisa le maire à accepter cette donation qui devint définitive par l'approbation du conseil municipal le 25 juin 1838 et par l'acte notarié du 27 octobre 1838 passé devant maitre Cornu à Redon. Cet acte notarié porte la mention : " de consacrer la maison et ses dépendances à l'instruction primaire et à la demeure de la personne qui pourra être chargée de diriger l'éducation des petites filles de cette commune )). A cette époque, le maire de La Gacilly était Mathurin Robert qui allait avoir beaucoup de démêlés avec le préfet et, en juillet 1855, il destitue le maire gacilien et le remplace par Jean-Marie Rouxel, le notaire gacilien. Il restera maire de La Gacilly jusqu'en 1865. C'est lui qui fera faire des travaux dans la maison de la rue de la Bourdonnaye et qui ouvrira l'école des filles le 9 octobre 1861. Pour cela, il fera venir deux religieuses des Filles du Saint-Esprit de St-Brieuc dont Melle Rosalie Mahé de Kerrouan, en religion Soeur Eugénie, née à Langonnet en 1823. Trois ans plus tard, en 1864, le conseil municipal constate : (c que le local est trop étroit, bas d'étage, sombre et malsain : les enfants et les maitres sont continuellement indisposés par la chaleur et le manque d'air. D'autre part, cette maison est tellement vieille et délabrée que toutes réparations et augmentations seraient en pure perte l). Le conseil municipal décide donc de trouver un autre local. L'abbé Collet, prêtre à Bains-sur-Oust et descendant de Pierre-Patern Soulaine, avait hérité de la grande maison à étages que ce dernier avait fait bâtir rue La Fayette, maison cadastrée E 1565 attenante à l'ancien cimetière et comportant au moins huit pièces. En 1866, l'abbé en fait don à la commune de La Gacilly à la condition que cette demeure soit transformée en école de jeunes filles ce que réalisera Constant Orinel, le nouveau maire gacilien élu le 11 septembre 1865. En 1869, une troisième religieuse des Filles du Saint-Esprit arrive à La Gacilly. Il s'agit de Melle jeanne Tranvaux, en religion Soeur Saint-Rogatien. Cette école fonctionnera jusqu'en 1881, année où, à l'emplacement de l'ancienne église et de l'ancien cimetière, sera construite la nouvelle école des filles avec deux classes, l'ancienne maison donnée par l'abbé Collet servant de demeure aux religieuses institutrices. En 1882, un poste d'institutrice-adjointe est demandé et créé. Il est alors tenu par Melle Philomène jambon, en religion Soeur Cécilia, Soeur Eugénie devenant directrice; elles percevront un traitement commun et annuel de 400fr. En 1897, Soeur Eugénie, supérieure de l'école des filles, est décorée de la médaille de bronze de 1'Académie , de Médecine pour la propagation de la vaccination dans les écoles. (L'Arvor du 19 décembre). Cette religieuse décède à La Gacilly le 9 janvier 1899. A son décès, l'école des filles est laïcisée. L'inspecteur primaire, sur l'ordre de ses chefs, ne tarde pas à y installer une institutrice laïque, Melle Chauvin. En 1900, la commune achète à M. Roussel les immeubles affectés au logement des anciennes institutrices congréganistes. En 1902, Émile Combes devient président du Conseil ; i1 fait voter une loi interdisant à toutes les congrégations religieuses d'enseigner. Or nos religieuses enseignaient toujours à La Gacilly. En juillet 1902, les soeurs du Saint-Esprit reçoivent l'ordre de fermer leur école. Ayant obtenu un décret de tutelle, elles continueront quand même jusqu'en avril 1903, mais, à cette date, elles reçoivent un nouvel ordre de fermeture et elles sont donc obligées d'arrêter l'enseignement. (Arvor du 12 avril 1903) Soeur Saint-Rogatien, alors âgée de 62 ans, <' après 40 ans d'apostolat passés au service des enfants du peuple, se trouve donc jetée à la porte avec trois autres religieuses enseignantes ". Soeur Saint-Rogatien s'occupa alors de l'église et les autres religieuses furent remplacées par deux jeunes filles, anciennes novices chez les religieuses du Saint-Esprit mais aujourd'hui sécularisées c'est-à-dire (c qu'elles n'avaient jamais prononcé de vœux et étaient habillées comme tout le monde en costume de la ville)). L'une d'elles devint la directrice ; il s'agit de Melle Marie Legoff, l'autre était Melle Bayot. Le 20 mai 1903, Soeur Saint-Rogatien et Melle Legoff sont appelées à comparaitre devant le tribunal correctionnel de Vannes sous l'inculpation de reconstitution de congrégation ainsi que le propriétaire de l'école, M. Labarre. Grâce à une plaidoirie éloquente et sans complaisance de leur avocat Maitre Violle, les trois inculpés furent disculpés et renvoyés aux fins de la plainte sans dépens le 27 mai 1903. En octobre 1916, décès de Sœur Julienne des Anges. Sœur Joséphine passa plus de 25 ans à La Gacilly où elle était arrivée en 1931
