Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Felix
ROBERT
19 11 1767
1767
MONTENEUF (56)
BOGER :: Marie (x1796)
PLANTARD :: Marie (xx1800)
BOGER :: Marie
 - sans postérité
PLANTARD :: Marie
 - Félix (o1801)
 - Marie Magdelaine (o1803)
 - Jeanne (o1805)
 - Denise (o1806)
 - Madeleine (o1808)
 - Françoise (o1816)
 - Magdelaine (o1819)
 - Jean Louis (o1822)

Parents o Mathurin ROBERT 1738-1802 o Laboureur • Charlotte CHESNORIO 1739-1776 • Enfant avec Marie BOGER ca Jean ROBERT 1797- marié le 20 février 1818 (vendredi) avec Jeanne Marie BEBIN Enfant avec Marie PLANTARD • Félix ROBERT 1801- marié le 19 novembre 1833 (mardi) avec Jeanne JOSSE 1812- ? Marie Magdelaine ROBERT 1803-1846 mariée le 30 juillet 1828 (mercredi) avec Yves PERRET 1796-1861 ? Jeanne ROBERT 1805- relation avec ? ? o Denise ROBERT 1806- o Madeleine ROBERT 1808- o Françoise ROBERT 1816- o Magdelaine ROBERT ca 1819-1845 Jean Louis ROBERT 1822- marié le 22 juillet 1848 (samedi) avec Marie Louise HARDA 1819 Felix ROBERT- Chouan, ses démélés avec le bleu Charles Marie HUREL de Saire sont racontés par Jacques Berhaut dans "Nous soussignans..."Mais Jean-Yves Fontaine en fait un autre récit 1) Récit par Jean-Yves Fontaine Félix Robert, marguillier de l'église à la date de la Révolution, délivra avec les habitants de Monteneuf, la bannière de St Michel de Monteneuf dont le patriotes s'étaient emparés. La lutte , d'après une tradition sérieuse, eut lieu au pont de Guer, sur l'Oyon, près de la Métairie neuve. Félix Robert s'en constitua le gardien, avec les habitants de Bécihan restés fidèles à la religion. On avait aménagé une place dans le grenier au milieu d'un tas de fagots. Mr Foulon et aussi Mr Guillaume Michel, curé de la Bourdonnais trouvaient à ce village un refuge assuré. Félix Robert était particulièrement suspect auprès des patriotes, dont le plus dangereux était Charles Hurel à la tête de patriotes parcourant Carentoir, Monteneuf et Tréal dans le but de terroriser les populations. Dans l'une de ses randonnées, il se souvint que Félix Robert était un résistant et un soir, il se présenta à lui à la Tremblaie où le paysan avait son écurie et lui intima l'ordre de le conduire avec sa suite au Moulin à vent de la Grée de Callac. En récompense, Hurel lui asséna un coup de crosse de fusil qui étendit son guide bénévole évanoui dans la bruyère. sans doute crut-il l'avoir tué. revenu à lui après un assez long temps, le bon paysan s'apprêtait à regagner son domicile quand il s'aperçut que le bandit lui avait enlevé sa chaussure. Dans une autre circonstance, sa vie fut de nouveau en danger, de la part d'une colonne mobile qui pilla le village de Bécihan. C'était, semble-t-il en 1796, Félix Robert était retenu au lit par la fièvre. Des bleus pénétrèrent dans sa maison. L'avait-on signalé comme hospitalier aux chouans qu'à maintes rencontres leur avaient donné de la tablature ? Toujours est-il qu'ils se disposaient à le jeter dans une mare pour le noyer, et il ne dut son salut qu'à la commisération de l'un d'eux qui fit comprendre à ses partenaires que le malade avait suivant l'expression populaire, la mort entre les dents, qu'il était inutile de l'achever. Ce brave chrétien, né le 19 novembre 1767 ne devait mourir que le 21 novembre 1846. Sa fille avait entendu pendant un quart de siècle , le récit de ces événements que nous tenons de sa bouche (D'après Fanchon Robert , veuve Bahon, du Bois Béni, née le 19 juin 1816). Fanchon ou Françoise Robert avait une soeur, Marie Madeleine, mère de Louis et de André Perret, celui-ci habitant à Trignac en Carentoir et père de François Perret, mort recteur des Fougerets. Aïeul Yves Perret fut maire de Monteneuf. 2)Chouan, ses démélés avec le bleu Charles Marie HUREL de Saire sont racontés par Jacques Berhaut Félix Robert et la bannière de Saint Gurval: (Cette mémorable bannière de Saint Gurval est actuellement exposée dans l'église de Guer. Mais afin d'éviter que se renouvelle sa conquête à des fins inavouables, elle a été protégée par un verre très épais provoquant des réflexions de lumière incompatibles avec la réalisation d'une photo de qualité). La fameuse bannière Charles Marie à connaissance de l'endroit où est remisée l'antique et respectée bannière de l'église trêviale de Monteneuf Quel beau trophée ce serait de ramener la bannière représentant Saint Gurval. Il est le patron de cette paroisse, mais aussi le symbole du fanatisme forcené et de l'obscurantisme religieux. Je vais l'apporter à mes amis républicains de Guer, se dit le «maîstre en chyrurgie», le fils de l'ancien homme de confiance de Monsieur le Marquis de la Bourdonnaye. Mais son père n'est plus là pour le dissuader de commettre cette mauvaise action. Charles Marie passe aux actes. Il s'empare de la vénérable bannière. Il se précipite vers Guer pour l'exhiber triomphalement à ses amis patriotes. Mais, c'est, sans compter sur la pugnacité des gars de Monteneuf, pour la plupart de vrais chouans, qui rapidement mis au courant de la situation par leur jeune chef Félix Robert qui a vu le sacrilège de la fenêtre de sa chambre donnant sur la place de l'église. Tous se lancent dans une course effrénée de près de deux lieues à la poursuite du ravisseur. Charles Marie est gêné par le poids de la bannière. Il est bientôt rejoint «aux ponts de Guer» près de l'Oyon au lieu-dit «La Métairie», près de l'actuel champ de courses. Il s'ensuit une bagarre générale, où vu le nombre de ses adversaires il a le dessous. Félix Robert et ses amis récupèrent la belle bannière et la ramènent triomphalement à Monteneuf. De retour chez lui, Félix Robert la cache au milieu d'un tas de fagots dans son grenier d'où elle ne ressortira qu'une fois passée la tourmente révolutionnaire. Charles Marie, dépité, jure de se venger, n'a plus qu'une idée en tête: régler son compte à Félix Robert, sa bête noire. Félix Robert et l'affaire du «Moulin de la Grée de Callac» Après le «Sac de Rochefort», où il n'eut pas le beau rôle, Charles Marie se mit à la tête des patriotes parcourant Carentoir, Monteneuf et Tréal dans le but de terroriser les populations. Le 26 janvier 1794, toujours en pleine terreur, Pierre Lasnier commissaire de Roche des Trois, partit avec un détachement de cent hommes du bataillon de Seine et Oise pour se rendre au bourg de Carentoir et y exécuter des mesures de sécurité générale. Il envoya chercher les citoyens Le Blanc, Joseph Le Gall et Jean Marie Laloi qui arrivèrent aussitôt. Charles Marie HUREL était également de la partie. Ils se partagèrent la besogne pour aller inquisitionner le village de la Ville Mariée, le château de la Bourdonnaye, repaire bien connu des «brigands», autrement dit des chouans, le bourg de Tréal, son presbytère, la Villio (actuellement le Bourg), la Ville David, le Rocher Peccadeuc, la Herbinaye et Clazeul. Certaines de ces perquisitions se faisaient dans ce qu'appelle l'Abbé Chénorio le domaine du citoyen Hurel et affirme qu'il n'est pas douteux qu'il en fut le guide, mais se cachant le plus possible pour ne pas aggraver sa situation déjà fortement compromise. L'abbé Chénorio pense que c'est lors d'une randonnée de perquisitions qu'il parvint un soir à la Tremblaye en Monteneuf où le jeune chouan Félix Robert de Bécihan avait son écurie à bœufs. Félix Robert faisait probablement le commerce de bestiaux ce qui lui permettait de fréquenter les marchés des alentours et d'être tenu au courant des événements. Toujours est-il qu'il était suspect à Charles Marie, «à cet homme haut en paroles et cruel»! Charles Marie voulait se débarrasser de ce paysan qui contrariait son action et voyait clair dans sa conduite, surtout depuis l'affaire de la bannière où il avait perdu la face et dont il avait juré de se venger. Charles Marie lui intima l'ordre d'avoir à lui de servir de guide, ainsi qu'à sa bande. Félix accepta, on ne saura jamais pour quelles raisons. Il aurait dû se méfier, se tenir sur ses gardes. Toujours est-il qu'arrivé au moulin de la Grée de Callac en Monteneuf, en guise de récompense Charles Marie lui asséna un coup de crosse sur la tête, certains historiens disent de fusil, d'autres de pistolet. Félix Robert était étendu dans la bruyère en apparence inanimé, laissé pour mort. Il s'en remit pourtant et survécut jusqu'en 1846. Né en 1767 il avait treize ans de moins que Charles Marie. Revenu à lui après un assez long temps, le chouan s'aperçut que «le bandit lui avait volé sa chaussure». Félix Robert a t'il voulu se venger de Charles Marie en le dénonçant? Faut-il voir dans ces deux épisodes de l'affaire de la Grée de Callac et de la bannière de Saint Michel de Monteneuf des raisons suffisantes pour que Félix Robert ait dénoncé Charles Marie ? Félix Robert: en voilà un qui avait de bonnes raisons d'en vouloir à notre «maistre en chyrurgie»! Charles Marie le considérait comme son ennemi personnel, dont il avait juré la perte. Félix le lui rendait bien, surtout depuis l'affaire de la Grée de Callac où Charles Marie l'assomma, le laissant pour mort. D'autre part, la course effrénée pour récupérer la vénérable bannière de Monteneuf, expédition dans laquelle Charles Marie perdit la face, était encore dans toutes les mémoires. Félix Robert a t-il été jusqu'à le désigner à la vengeance des chouans, a t'il voulu se venger de son tortionnaire, en le désignant au commando de chouans venu exécuter une sentence. Troupe au demeurant d'assez bizarre allure. Rien ne permet de l'affirmer. Nous sommes toujours sur un terrain fluctuant, dans un monde incertain de conjectures.