Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Jean Claude
GUIBERT
15 02 1834
1834
CLERMONT-FERRAND (63)
MOURAIN :: Élisa Marie Anne (x?)
 - Élisa Marie (o?)
 - Pierre Marie Alexandre (o?)
 - Léon (o?)
 - Marie (o1860)
Administration
 - Percepteur 1870
LA GACILLY :: Ville en ?

Son premier prénom était Jean-Claude mais il était souvent prénommé Léon et même Louis ; auparavant, il était percepteur à Plouzévédé ; il arrive à La Gacilly en 1865 en 1872, la perception se trouvait Place du Champ de Foire (place Rocher) Léon Guibert entre à l'Ecole navale à l'âge de 16 ans, son père étant décédé deux ans plus tôt. Au cours de la guerre de Crimée, il sert comme aspirant de Marine à bord du Sésostris, un paquebot postal 3 mâts goélette à huniers et roues à aubes, construit en 1836 et armé en 1852 par la Marine nationale, puis affecté comme stationnaire au Brésil et sur La Plata en 1853 et 1854. Le Sésostris, transformé ensuite en bombarde de guerre, participe à la guerre de Crimée et au siège de Sébastopol. Au cours de cette campagne, Léon Guibert est commandant de batterie sur son navire. Au cours d'un combat, voyant tous les officiers tués autour de lui, il ne se laisse pas aller au découragement et défend superbement sa batterie. Pour cet exploit, Léon Guibert est fait chevalier de la Légion d'Honneur. Il n'a alors que 22 ans! (décret du 14 septembre 1855) En 1857, il demeure à Plouzévédé, en Finistère. Il est alors enseigne de vaisseau. C'est cette année qu'il épouse Elisa Mourain, de Bourgneuf-en-Retz, ville où habite sa mère. Après moins d'un an de mariage, il achète une commission de percepteur à Plouzévédé et démissionne aussitôt de la Marine. Il prétexte souffrir du mal de mer, mais la vraie raison, c'est que sa femme, qui va bientôt accoucher d'un premier enfant, veut le garder à son côté. A partir de 1859, Léon Guibert demeure à Saint-Pol de Léon, toujours en Finistère. C'est là que naît son fils Alexandre en 1864. Cette année là, Léon Guibert est nommé percepteur à la Gacilly, en Morbihan. Il conservera cette commission jusqu'en 1879, date à laquelle il achètera celle de Montjean, en Maine-et-Loire. Nouveau déménagement pour la famille. Léon Guibert est enfin titulaire de la perception de Segonzac, en Charente entre 1880 et 1884, date à laquelle il prend sa retraite, âgé de 50 ans seulement. Il se retire en effet définitivement chez lui et se consacre aux siens lorsqu'il se rend compte que ceux dont il dépend peuvent un jour lui demander une manifestation qui ne serait pas conforme aux aspirations de sa conscience. Il peut bien se permettre cette retraite anticipée, sachant que la fortune importante de sa femme le met à l'abri de tout souci financier. Il est vrai que les Guibert sont moins riches que les Mourain. Léon Guibert se fixe alors à Bourgneuf, où il jouit d'un certain respect, refusant toujours par modestie de participer à l'administration de la commune. Lorsque sa fille Marie, alias Tantine, décide de créer une école pour les enfants pauvres de Bourgneuf, Léon Guibert la soutient dans son projet et c'est lui qui dessine les plans de la dite école, qui sera construite à Bourgneuf, à côté de la maison du docteur Mourain. Tantine va ensuite trouver Mgr Le Fer de La Motte, et jetant les clefs de la nouvelle école sur le bureau du prélat, elle lui réclame des religieuses pour faire la classe, ce qu'elle obtient. Le grand âge : La mort d'Alexandre, tombé à la bataille de la Marne en 1914, donne bien du chagrin aux époux Guibert, qui peuvent compter sur des filles dévouées pour adoucir leur peine. Il y a de plus toujours une religieuse chargée de s'occuper d'Elisa. La nonne en charge de cette tâche dort à l'étage de la maison, et change tous les trois mois, afin de ne pas trop s'habituer à cette vie. Cela aide le couvent à vivre. Vient un jour où, bien âgé, Léon Guibert, qui vient de marcher 4 kilomètres, se montre un peu fatigué. La religieuse qui s'occupe à ce moment de sa femme est donc aux petits soins pour lui, ce qui rend, soi dit en passant, Elisa quelque peu jalouse de son mari, car elle est une femme de caractère. Or, la nuit même, l'une des religieuses qui connaît bien la famille - y ayant servi plusieurs fois - voit en songe Léon Guibert qui lui dit qu'il est au Ciel, car il avait aidé sa fille à créer son école. Convaincue du décès de M. Guibert, la soeur court réveiller sa supérieure pour lui demander l'autorisation de passer la nuit en prière à la chapelle, ce qu'elle fait. Et c'est bien ce qu'il s'est produit : Léon Guibert est mort dans la nuit. Nous sommes le 16 septembre 1921. Le 22 octobre suivant, Elisa meurt à son tour. Les époux partagent d'ailleurs le même faire-part de décès. Anecdote racontée par Mme Mathorel, née Méry. · Chevalier de la Légion d'honneur, · École navale. Sources: - famille: Benoît Goullin (généalogie Mourain , par Dr Pelletier, revue CGO n°38, 1984)