Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Augustin Marie Joseph
GRINSART-LASALLE
07 10 1767
1767
LA GACILLY (56)
GRINSART-LASALLE :: Joseph Marie Julien
SIMONNET :: Marie Élisabeth
COÜÉ :: Marie Renée Anne (x1808)
 - Marie Élisabeth Augustine (o1815)
Artisanat
 - Tanneur 1792 | Place municipale :: LA GACILLY
Administration
 - Maire 1793
LA GACILLY :: Ville en ?

Il eut pour parrain son frère Joseph-Marie et pour marraine sa sœur Rose ; ils résidaient dans la maison cadastrée 1617 en 1836 Augustin-Marie-Joseph Grinsart, le fils de Joseph-Marie I°, en 1792, habite dans les locaux de l’ancien hôpital Saint-Jean où il est tanneur. Cette même année, François Clémenceau ayant repris ses fonctions d’enregistrateur et quitté son poste de maire, il est remplacé provisoirement par Jean Guillotin puis c’est Augustin-Marie qui devient maire, le troisième depuis 1790. En 1798, il y a aussi Jacques-Aimé Desbois qui habite là également et qui est aussi tanneur. En 1801, alors âgé de 34 ans, Augustin est toujours tanneur dans les anciens locaux de l’Hôpital St-Jean au Bout du Pont. En 1830-31, deux enfants de Joseph Morice, Patern et Louis, des blatiers, habiteront l’ancien hôpital Saint-Jean où naîtront Marie et Jeanne Marie, deux filles de Patern. Augustin Grinsard-Lasalle, le propriétaire de cette maison, épousa Marie Renée Coué en 1808. Ils eurent deux filles, Marie Élisabeth et Jeanne Louise qui devinrent religieuses chez les Ursulines de Redon. Au décès de leur père en 1830, elles héritèrent de ses biens, entre autres cette maison cadastrée E 1379. En 1837, elles en font don à la commune de La Gacilly ainsi que les parcelles E1364 dénommée « Le Clos dit le Petit Château » et E1394 dénommée « La Butte dit le Vieux Château » destinées à la construction de la nouvelle église. Avec la maison de la rue Bourdonnaye, elles donnent également une cour (E1385), une écurie (E1386) et un jardin (E1389). L’acte notarié porte la mention « de consacrer la maison et ses dépendances à l’instruction primaire et à la demeure de la personne qui pourra être chargée de diriger l’éducation des petites filles de cette commune ». Une ordonnance royale du 31 septembre 1838 autorisa le maire à accepter cette donation qui devint définitive par l’approbation du Conseil Municipal le 25 juin 1838 et par l’acte notarié du 27 octobre 1838 passé devant maître Cornu à Redon. Il faudra attendre le 9 octobre 1861 pour que cette école de filles soit ouverte. Jean Marie Rouxel, le maire d’alors, fera venir deux religieuses des Filles du Saint-Esprit de St-Brieuc, sœur Eugénie et sœur Cécilia, pour faire fonctionner cette école pour un traitement commun et annuel de 400 fr. En 1864, le Conseil Municipal constate que « le local est trop étroit, bas d’étage, sombre et malsain, les enfants et les maîtres sont continuellement indisposés par la chaleur et le manque d’air. D’autre part, cette maison est tellement vieille et délabrée que toutes réparations et augmentations seraient en pure perte ». Les élus décident donc de vendre cette maison d’école. En 1866, l’abbé Joseph Collet (descendant de Pierre Patern Soulaine) fait don à la commune d’une maison de huit pièces située au bas de la rue La Fayette, attenante au cimetière, à la condition que cette demeure soit transformée en école de jeunes filles. A l’emplacement de l’ancienne église et de l’ancien cimetière, sera construite une école publique de filles avec deux classes ; la maison donnée par l’abbé Collet servira alors de demeure aux institutrices. En 1869, une troisième sœur des Filles du Saint-Esprit arrive à La Gacilly. 1788, sitôt après les évènements dont Rennes fut le théâtre à la réunion des États Provinciaux et après l’incendie de l’abbaye de Redon, un clan se forme à La Gacilly. La violence s’y manifeste et les adhérents en imposent à la partie saine de la population. À partir de ce clan, les Gaciliens forment une « patrouille patriotique». Ils sont suivis par Rochefort-en-Terre et par Carentoir qui avoue naïvement faire comme les autres. A Redon, on dit que ce sont des « brigands ». Ce qui frappe dans ces formations, plus que leur utilité problématique, c’est leur composition. A La Gacilly, la « patrouille » est en majorité composée des éléments les plus médiocres du pays et commandée par un triste sire du nom de Guillemin connu sous le sobriquet de Cadet, étranger au pays. C’est la raison pour laquelle de telles troupes ne pouvaient pas grand-chose. Ce furent elles cependant qui, quelques mois plus tard, allaient incendier les châteaux et les maisons bourgeoises. D’un autre côté, une classe spéciale de la bourgeoisie se met en place et va donner à notre pays un de ses plus mauvais éléments. Il s’agit d’hommes d’affaires, de petits bourgeois, de notables, de l’ancien régime ou de personnalités imbues de leur personne, reniant la monarchie qui pourtant les avaient « engraissés », qui changent d’opinion suivant les événements et qui deviendront les révolutionnaires les plus durs en retournant leur veste. Parmi ces révolutionnaires d’occasion se trouvent Seguin ex-procureur du marquisat de la Bourdonnaye, le meneur de La Gacilly, Le Gall procureur fiscal, Grinsart le maire de La Gacilly, …etc. Mars 1792. Parvient l’ordre d’enlever aux églises tous les ornements et objets de valeur : vases, croix de procession…etc. En 1793, la Convention ordonne même que les cloches des églises soient saisies pour être envoyées à la fonte pour en faire des canons et aussi des pièces de monnaie. Cette mesure ne sera appliquée à La Gacilly que le 13 mars 1794 par les citoyens Augustin Grinsart alors maire et Jean Hersart conseiller municipal. Toute l’argenterie existante fut envoyée à l’administration du district de Rochefort. (374G) Janvier 1793 : un inventaire des vases sacrés, argenterie, livres, ornements et autres objets appartenant à l’église Saint-Nicolas est dressé en présence de Jean Cheval du Lieuvix, fabrique en exercice de l’église ; un double de cet inventaire est envoyé au Directoire du district et le conseil municipal prend un nouvel arrêté : « Vu la loi du 10 septembre 1792 relative à l’inventaire des effets et ustensiles d’or et d’argent employés au service du culte et sur ce ouï le procureur de la commune, le conseil considérant qu’il est urgent de mettre la dite loi à exécution, nomme pour procéder à l’inventaire et envoi des effets et ustensiles en or et en argent dans l’église de La Gacilly, les citoyens Grinsart, maire et Jean Hersart, conseiller municipal ». Ce n’est que le 13 mars 1794 que la vieille église se verra dépouillée de tous ses objets précieux. (440G) 24 février 1793 : l’agent national Jean Cheval, propose que le curé Chantreau soit remplacé par René Noël Rubault, le conseil municipal rédige une délibération dans laquelle il déclare que « le citoyen René Noël Rubaud paraît réunir les vœux des habitants et arrête « de se pourvoir tant vers l’administration que vers le citoyen évêque du Département pour obtenir le citoyen René Noël Rubaud prêtre conformiste… » Cette délibération sera signée entre autres par le nouveau maire Augustin Grinsart, le troisième depuis 1790. (441G) 29 avril 1793 : les administrateurs du district de Rochefort adressent une lettre au citoyen Grinsart de La Gacilly chargé d’acheminer les vases sacrés pris dans l’église de la Chapelle-Gaceline : « Le citoyen Le Blanc, commissaire des autorités constituées de Rochefort vous remis pendant son séjour à La Gacilly, les vases sacrés mal à propos saisis dans la sacristie de la Chapelle-Gasseline par un détachement de la force armée et vous laissa l’ordre de transférer ces vases à Carentoir et d’en prendre récépissé de la municipalité. Nous sommes instruits que vous avez négligé de faire ce dépôt. Le citoyen Le Blanc ignorait alors qu’il y eut à la Chapelle-Gasseline un corps délibérant ; instruit de son existence, nous vous réitérons l’ordre de faire de suite la remise de ces vases aux mains des membres de ce corps, dont vous prendrez décharge. Vous resterez comptable de l’exécution ». 3 décembre 1793 : le Directoire du district adresse aux municipalités du district une lettre rappelant que chaque commune a un devoir d’approvisionnement des marchés. Un litige éclate à ce sujet avec La Gacilly qui, étant plus près de Redon, approvisionne plus facilement le marché de cette ville que celui de Rochefort. Un rappel est même fait par le Directoire du district au canton de La Gacilly. Les cuirs sont même réquisitionnés chez les tanneurs et les cordonniers et, le 6 du même mois, les souliers le sont aussi. Ici, il faut rappeler qu’Augustin Grinsart, fils d’un riche notaire, était tanneur de profession et que c’est sans doute d’un cuir de sa fabrication dont il va être question maintenant. Seul, le maire Augustin Grinsart s’en fit délivrer une paire dans les circonstances suivantes consignées au registre des délibérations du conseil municipal. « 15 frimaire an II. Réunion du conseil général. Grinsart, maire, rappelle que l’administration du district de Rochefort écrit sans relâche pour prier de faire le plus de souliers possible pour le service de nos frères d’armes. Il dit : Vous savez comme moi que les cuirs sont d’une rareté étonnante et qu’il importe à la municipalité de prendre tous les moyens de justice pour s’en procurer. Je vous propose un fort cuir de voiture (sans doute un cuir épais pour les harnais) lequel ce me semble serait excellent pour talonage en ne mettant surtout qu’un morceau sous chaque talon, ce qui serait dans ce cas rendre service à la République et ménager ses cuirs. Le corps municipal délibérant sur la proposition ci-dessus, considérant que cette partie aussi intéressante mérite toutes leurs sollicitudes, arrête que Pierre Soulaine, tanneur, va être appelé pour juger le cuir proposé. Le dit Soulaine, après avoir visité le cuir, a déclaré qu’il était de bonne qualité pour faire talonage surtout en ne mettant qu’un morceau de ce cuir sous chaque talon de soulier et a porté estimation de ce cuir à 16 livres. Mais le dit Grinsart, ayant déclaré qu’il ne voulait pas exiger cette somme, qu’il se contenterait d’avoir une paire de souliers pour son cuir ayant absolument besoin de souliers, en conséquence la municipalité a arrêté que le dit cuir serait taillé et mis en talonage, comme il est dit ci-dessus ». Si le maire de La Gacilly avait tant de peine à se procurer des souliers, comment les autres citoyens étaient-ils chaussés ? 5 septembre 1794 : Jean Cheval du Châtelier, le jeune agent national de La Gacilly, avait des sympathies dans les deux camps aussi bien côté Chouan que Républicain. Cette situation prépondérante ne pouvait manquer de lui faire des jaloux et c’est ce qui arriva. Obligé de s’absenter deux mois au début de l’année 1794, l’occasion parut bonne au maire gacilien Augustin Grinsart d’écarter un rival gênant et il dénonce Cheval au district écrivant contre lui une longue lettre d’accusation. Ne voyant aucun résultat lui parvenir, il voulut se faire appuyer par le conseil municipal, mais là, il se trompa d’adresse. (Histoire de La Gacilly p.403). Mis à part les sieurs Louis Clémenceau et Le Roy, les autres membres du conseil municipal ne voulurent pas que le certificat de civisme de Jean Cheval lui soit retiré. Cette idée était venue sans aucun doute des membres du comité de surveillance. Tout ceci donna lieu à une très longue enquête avec des dépositions très souvent contradictoires et plutôt favorables à Cheval, le comité de Rochefort renvoya les adversaires dos à dos en les maintenant provisoirement dans leurs fonctions. (404G) 7 novembre 1794 : la garde nationale n’avait plus qu’un rôle de parade depuis un certain temps. Jean Marie Guillotin en devient le capitaine et va être obligé de prendre des mesures, car les Chouans, organisés en compagnies régulières, s’attaquent aux amis de la Révolution dans toutes les paroisses environnantes. C’est ainsi que Augustin Grinsart reçoit une lettre de Roche-des-Trois qui donne à entendre : « qu’il peut y avoir dans nos parages des Brigands qui peuvent avoir quelques mauvais projets et invite tous les bons républicains à se réunir au chef-lieu de district pour les repousser en cas d’attaque ». Le maire ajoute : « Mes frères (sic), j’ai appris que l’arbre de la liberté de Lezéreux (les Zéreux aux Fougerêts), à une lieue d’ici, avait été coupé la nuit dernière. Rien ne nous annonce plus le Brigandage (la chouannerie), je crois qu’il serait urgent de prendre des mesures de sûreté ». Le conseil municipal délibérant répond à l’administration qu’il lui est fait offre de service de la garde nationale de cette commune, arrête de plus qu’il sera dressé un état de toutes les armes qu’il peut y avoir dans cette commune, ….arrête de plus qu’il sera ordonné au capitaine de la garde nationale de cette ville de faire monter dès ce soir une garde de dix hommes pour la sécurité publique. Augustin Grinsart a bien raison d’être inquiet et de trembler, car il va bientôt apprendre à ses dépens que les menaces des Chouans ne sont pas vaines. (405G) 13 février 1795 : Charles Florentin Seguin, devenu membre du comité révolutionnaire de Roche-des-Trois, adresse une lettre au maire gacilien de faire monter une garde toutes les nuits ce qui était déjà fait. Le maire, lors du conseil municipal, ajoute : « Citoyens, nous sommes tous les jours menassés de la part des Brigands ; ils raudent continuellement aux environs de cette ville, nous avons tous à craindre pour notre vie et celle de nos concitoyens, il est nécessaire que nous prenions des mesures pour mettre nos vies et nos propriétés en sureté. Je suis d’avis que nous envoyons de suite une députation des habitants de cette ville vers le général Crique(Krieg) à Redon lui exposer notre danger ». Une députation sera en effet envoyée à Redon pour réclamer des renforts. 12 mai 1795 : 17 ou 18 Gaciliens, dont le maire, sont réquisitionnés avec 23 chevaux pour aller chercher au prieuré de Ruffiac des grains provenant de la région de Caro. Sur le chemin du retour et arrivés à Saint-Donat en Saint-Nicolas-du-Tertre, ils sont attaqués par les Chouans qui les conduisent au château de Castellan en Saint-Martin-sur-Oust. René Chesnais du Pâtis réussit à s’échapper avec son cheval et avertit le commissaire Le Corvec qui se trouvait à Saint-Martin-sur-Oust. Celui-ci s’empresse de prévenir le directoire de Rochefort en le priant de fournir des renforts ; il signale également que le maire de La Gacilly est blessé. Une autre lettre arrive en même temps que la première ; elle émane des officiers municipaux de La Gacilly et elle est signée par Grinsart, le maire. 8 juin 1795 : c’est le jour où les Chouans attaquèrent La Gacilly et tuèrent Mathurin Robert. Joseph-Marie Seguin, le juge de paix, fit un très long rapport sur cet événement (411G). Le maire, Augustin Grinsart, fit lui aussi une déposition : « Ai entendu ce matin, environ trois heures, tirer 30 à 40 coups de fusil dans les rues Saint-Vincent et du Pont, qu’ayant vu deux factionnaires obligés de se replier sous les halles aux coups de fusil qui ne cessaient de tirer, il a fait battre la caisse pour appeler les citoyens et une partie de la garde qui s’était retirée pour se reposer, qu’à peine deux coups de tambour ont été frappés, qu’il a aperçu un nombre considérable d’hommes armés arrivant sur la place du Carrouge, tirant de toutes parts et criant Vive le Roi ; que n’étant pas en force suffisante pour se défendre, il a été obligé de fuir, lui et le reste de la garde par un chemin détourné, attendu qu’il s’est aperçu que cette troupe de royalistes s’avançait en trois points différents pour envelopper les habitants auxquels on criait de différents lieux : Sauvons-nous !!! ». Joseph Marie Grinsart, le père de Augustin et le beau-père de Mathurin Robert déclara que le cadavre de son gendre a été trouvé « avis (près) la porte de Denis Chédaleux après une grande fusillade qu’il a entendu… » Marie Lorgerais, la servante de Joseph Marie Grinsart, ajoute « qu’elle a entendu tirer 20 à 30 coups de fusil par des gens qui criaient « Vive le Roi… » après que la force armée a été retirée, elle a trouvé le citoyen Robert étendu sur la place, mort… ». La famille Grinsart-Lasalle était très liée à la famille Orinel ainsi qu’à celle des Coüé par des mariages successifs. Éxupère Coüé était militaire et il fut envoyé en garnison à Troyes dans l’Aube ; là-bas, naquit Émile Francisque Coüé qui allait devenir médecin et l’auteur de la méthode Coüé. (voir sa fiche)