Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Thérèse Charlotte
TOURTAT
TOURTAT :: Antoine Dreux
HOULLE (de La) :: Mathurine
PREAUDEAU (de) :: Gilles Jean (x?)
 - Jean Baptiste (o1723)
TRÉAL :: Bois Brun (Le) en 1650

Union avec Gilles Jean PERAUDEAU DES MALUREAUX dispense de Rome accordé par le Saint Père, le Pape Innocent Treize pour le second degré de consanguinité Le mariage de Gilles Jean Péraudeau de la paroisse de Saint Etienne du mont de Paris et de Thérèse Charlotte Tourtal née à Redon, a sûrement été le plus remarquable qui se soit déroulé à la chapelle du Cleu puisqu'un parisien y épousait une paroissienne de Tréal ! "Le 9` mai 1722, la bénédiction nuptiale a esté administrée par nous soussigné, recteur de Tréal, [il s'agit de messire Laurens Morice] dans la chapelle du Cleu, dépendant du dit Tréal, à noble homme Gilles Jean Péreaudeau des Malureaux, advocat au parlement de Paris et inspecteur général des fermes du roi dans cette province au département de Rennes, du diocèse de Paris, fils de noble homme maistre Gilles Péreaudeau des Malureaux, advocat des parlements de Paris, fils de noble homme maistre Gilles Péreaudeau des Malureaux, advocat des parlements de Paris et des conseilles du roy et de défunte dame Marguerite Tourtal sa femme [...] et à damoiselle Thérèse Charlotte Tourtal, fille majeure dame du Bois Brun, fille de défunts noble homme Dreux Antoine Tourtal fermier général des grands devoirs de Bretagne et de dame Mathurine de La Houlle, dame du Bois Brun, sa femme [elle est décédée le 25 août 1721 à Tréal, à l'âge de 70 ans] de cette paroisse de Tréal...". Parmi les signataires de l'acte, figurent "noble homme Jean René Tourtal, sieur du Bois Brun et de la Heuse, frère de la dite demoiselle Tourtal, et dame Renée Corvoisier son épouse" (Extraits des registres paroissiaux de Tréal). Le deuxième aspect remarquable de ce mariage, c'est que les mariés sont cousins germains. Pour pouvoir se marier, il leur a fallu obtenir "un bref de dispense de Rome accordé par le Saint Père, Le Pape Innocent Traize pour le second degré de consanguinité". Il en résulte que leur acte de mariage, qui reproduit le contenu de leurs actes de baptême et qui fournit toutes les informations relatives à cette dispense, remplit trois pleines pages. C'est probablement l'acte le plus long dans ce registre paroissial. On peut se demander pourquoi ce mariage de notables n'a pas été célébré dans l'église principale de Tréal. C'est que l'église de Tréal avait été interdite, probablement suite à des différends entre le curé et ses ouailles, différends concernant l'interdiction d'enterrer les défunts dans l'église elle-même. Au début des années 1700 de nombreuses missions religieuses sillonnent la Bretagne, comme celles du célèbre Grignion de Montfort qui s'attache notamment à faire disparaître la pratique des sépultures dans les églises. que les évêques dénoncent de plus en plus fortement à partir du 17e siècle" (A. Croix & E Roudaut. Les bretons, la mort et Dieu de 1600 à nos jours, 1984, page 164). Son passage au sud de l'estuaire de la Vilaine dans les paroisses de Crossac et Missillac sera suivi d'une disparition de la pratique des sépultures dans l’église mais Grignion de Montfort N’est sans cloute pas passé à Tréal comme le laissent penser les incidents qui se sont déroulés lors de l'enterrement de Julien Daniche, le 21 janvier 1732, inhumé par ses parents dans la chapelle Sainte Anne de Bonne-Rencontre "sans prestre ny aucune cérémonie de l'église et, plus tard encore, lors de l'enterrement de Janne Alléaux le 1 janvier 1750, son corps ayant été "inhumé dans l'église contre l'ordonnance de visitte [il s'agit probablement de la visite "d'inspection" faite à intervalles plus ou moins réguliers par un membre de la hiérarchie ecclésiastique et qui concernait notamment la tenue des registres paroissiaux] par des femmes, nommément Anne Magre et Renée Boulay...". Ces incidents illustrent en tous les cas l'importance qu'accordaient les tréalais au fait que leurs défunts soient enterrés dans l'église même. Al