Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Joseph Marie
BRIEN
08 04 1873
1873
LA GACILLY (56)
Chêne (Le)
 - sans postérité
Culte
 - Professeur | Ville :: VANNES
Culte
 - Curé doyen | Paroisse :: ROCHEFORT-EN-TERRE
LA GACILLY :: Ville en ?

Père=Pierre BEIEN Mère =Anne RABIN Décédé le 5-3-1934 à Rochefort-en-Terre- ordonné le 17 décembre 1898, il fut d’abord professeur au Petit Séminaire de Ploërmel puis à St-François-Xavier à Vannes pour devenir supérieur du Petit Séminaire de Vannes et enfin curé-doyen de Rochefort-en-Terre où il décèdera le 5 mars 1934. Article écrit par Louis Perrigue pour le Bulletin Paroissial : Joseph Brien est né à La Gacilly au village du Chêne, le 9 avril 1873 de Pierre, 50 ans charpentier et d’Anne-Mathurine Radin, 44 ans ménagère. Il est baptisé dès le lendemain. Il va à l’école où son esprit vif, curieux, avide de comprendre, le fait remarquer par le recteur, l’abbé Grasland qui l’oriente résolument vers le séminaire. En quelques mois, au presbytère, l’élève fournit, sans s’en douter, l’étape qui demande aux intelligences ordinaires quatre années d’efforts et il entre de plain-pied en classe de quatrième au Petit Séminaire des Carmes à Ploërmel. Huit ans plus tard, il avait achevé brillamment ses études littéraires, scientifiques et théologiques, conquis, comme en se jouant, les diplômes du brevet et du baccalauréat. Ses notes au Grand Séminaire de Vannes de 1893 à 1897 sont toutes largement au-dessus de la moyenne que ce soit en dogme, en Écriture Sainte, en morale, en philosophie…etc. Une seule exception, un deux et demi seulement sur 5 en droit canon à Pâques 1894. Il ne faut pas s’étonner qu’après son ordination sacerdotale le 17 décembre 1898 (il n’y avait pas encore de Mois Paroissial pour relater sa première Grand’Messe dans l’église de son baptême), il soit dirigé sur l’Institut Catholique de Paris. Il emporte, en une année de travail soutenu, le difficile diplôme de licencié en philosophie ( SR 5 décembre 1903) puis professeur de philosophie le 27 septembre 1904 En 1899, il revient enseigner au Petit Séminaire de Ploërmel et il aura comme confrère, l’abbé Jean Marie Chérel, futur recteur de La Gacilly. En 1907, après les expulsions (loi Combes), ils se retrouvent à St-François Xavier à Vannes. Le 20 juillet 1910, l’abbé Brien est nommé supérieur du Petit Séminaire de Vannes qui regroupe les maisons diocésaines de Ploërmel et de Ste-Anne d’Auray. Il est nommé chanoine honoraire de la cathédrale le 9 septembre de la même année. Il se donne à fond à son travail de bâtisseur et d’éducateur. Il s’y use et une maladie épuisante le met à deux doigts de la mort. Il s’en relève à peine lorsqu’éclate la guerre en 1914 qui le prive d’un grand nombre de ses collaborateurs (dont l’abbé Chérel) et d’une partie de la maison (réquisitionnée) qui abritait son œuvre. Le 20 juillet 1918, pour qu’il puise se reposer, il est nommé curé de Rochefort-en-Terre. Mais toujours ardent, il entreprend, sans réduire son activité spirituelle, la restauration du chœur de la basilique Notre-Dame de la Tronchaie. Ses visites à La Gacilly sont relatées à plusieurs reprises dans le Mois Paroissial. Après 11 années de travail épuisant, il démissionne le 5 janvier 1929 pour aller se reposer vraiment à la Retraite à Josselin, auprès de Notre-Dame du Roncier. Sentant sa fin prochaine, il décide de finir ses jours dans l’ancienne paroisse qu’il avait tant aimée et où il restait toujours très estimé. Il quitte Josselin le 4 mars 1934. Il décède le lendemain de son arrivée, le 5 mars, tout près du sanctuaire de Notre-Dame de la Tronchaie, de Notre-Dame de l’Assomption. Plus de 60 prêtres, dont beaucoup d’anciens élèves et des personnalités civiles assistent à la messe de funérailles. Son caveau est dans le cimetière de Rochefort. Avait-il terminé son œuvre ? Le 27 mars suivant, il aurait dû signer l’acte de vente, déjà rédigé par un notaire de Vannes, de l’école St-Jugon à La Gacilly dont il était le propriétaire légal. Le chanoine Brien a eu une déception à La Gacilly : venu présider la fête de Jeanne d’Arc en juin 1914, il devait bénir les statues du curé d’Ars et de Jeanne d’Arc. La place qui leur était réservée à l’autel du Perpétuel Secours était vide. Les statues n’étaient pas arrivées à temps. Mais cela n’empêcha pas une magnifique procession de l’église au calvaire où notre chanoine adressa une chaleureuse allocution à l’assistance. BP du 4-1934 p3 : Une belle figure gacilienne qui disparaît. La paroisse vient d’éprouver une perte sensible en la personne de M. le chanoine Joseph Brien, l’un de ses enfants, prêtre aussi distingué par sa brillante intelligence que par les hautes fonctions qu’il a remplies dans l’enseignement et dans la vie paroissiale. Le 4 mars, sentant sa fin prochaine, il voulut quitter Josselin où il s’était retiré et revenir à Rochefort-en-Terre qu’il avait choisi pour sa patrie d’élection. N’avait-il pas, pendant les 11 années qu’il avait passées dans cette paroisse, accompli le plus grand bien autour de lui ? Il espérait donc qu’on ne l’y oublierait pas après sa mort. C’est là, tout près du sanctuaire vénéré de N.D. de la Tronchaye, qu’en artiste consommé, il avait su si bien embellir, c’est là que le lendemain de son arrivée, il rendit doucement, comme il avait fait toutes choses, sa belle âme à Dieu….Il achevait sa 61° année. Ses compatriotes émus ont assisté en grand nombre à ses obsèques à Rochefort ainsi qu’au service célébré pour lui dans l’église de son baptême et de sa première grand’messe, montrant par là en quelle estime ils l’avaient. Il le méritait bien car il faisait honneur à sa paroisse natale et, d’ailleurs, il l’aimait tant qu’il s’intéressait vivement à tous les évènements qui s’y produisaient Il avait tout spécialement à cœur la prospérité de nos écoles chrétiennes dont il était grand bienfaiteur. C’est pourquoi, si ses longues souffrances si patiemment supportées n’ont pas suffi à lui ouvrir le ciel, nos prières reconnaissantes y suppléeront, afin qu’admis au bonheur sans fin, il s’intéresse encore à nous et plaide en Haut-Lieu notre cause. Voir école libre des garçons