Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Jacques Marie.2
ROY (Le)
11 07 1768
1768
LA GACILLY (56)
ROY (Le) :: Joseph Marie
TURQUETY :: Jeanne Marie
 - sans postérité
Protection
 - Officier de santé | Ville :: LA GACILLY
Protection
 - Chirurgien | Ville :: LA GACILLY
Administration
 - Maire 1808-1811
LA GACILLY :: Ville en ?

Mai 1793, après la prise de Rochefort par les Bleus, le général Avril arrive à Redon, mobilise et emprisonne beaucoup d’hommes pour les joindre à la garde nationale et au contingent fourni d’office par de petites localités. La Gacilly envoie la moitié de sa milice soit 50 hommes à Renac sous le commandement de Guillemin et Le Roy « afin de recevoir les ordres du citoyen commandant en chef, pour la garde de la rivière d’Ille-et-Vilaine ». (sic) A la fin du mois de novembre 1793, lors de l’arrestation d’Anne de Gouyon à Sourdéac, elle est amenée à La Gacilly, interrogée par Cheval, l’agent national et Joseph-Marie Seguin puis par un jeune homme d’une vingtaine d’années, l’aide de camp du général Beysser aidé de deux inquisiteurs. Ensuite Anne de Gouyon obtint la permission d’aller coucher chez la dame Le Roy, femme du chirurgien de La Gacilly. 13 janvier 1794 : le comité de surveillance de La Gacilly assemblé arrête que le citoyen Jacques La Loy, son président, se transportera à la municipalité pour l’inviter à mettre les lois en exécution avec plus d’exactitude qu’auparavant. Les conseillers municipaux se réunissent, mais ils sont un peu perdus en l’absence de Jean Cheval. Réunis autour du chirurgien Le Roy, ils se demandent où on les mène. 5 septembre 1794 : Les dénonciateurs s’attaquent au jeune, intelligent et actif agent national, Jean Cheval du Châtelier, mais aussi commandant de la ville pour le roi. Cette situation prépondérante ne pouvait manquer de lui faire des jaloux. S’étant absenté pour deux mois, le jeune maire de La Gacilly, Augustin Grinsart, en profita pour le dénoncer afin d’écarter un rival gênant. Il écrit une longue lettre d’accusation contre lui au district de Rochefort demandant que son certificat de civisme lui soit retiré. Le maire demanda aux conseillers municipaux de signer cette lettre, mais seuls Louis Clémenceau et Jacques Le Roy, officier de santé, le firent, ce dernier nourrissait une animosité contre Cheval par jalousie ou par intérêt. Cela amena la composition d’un volumineux dossier, mais les dépositions étant plutôt favorables à Cheval, le comité de Rochefort renvoya les deux adversaires dos à dos. 27 septembre 1794 : « Entendu l’arrêté du comité de Salut Public du 16 floréal qui défend le commerce des pierres à fusil et la lettre d’administration du 4° jour des sans-culotides, avons nommé par commission pour rapporter et procès-verbaux des pierres à fusil qui peuvent se trouver chez les marchands de cette commune : Jacques Marie Le Roy, chirurgien ». 22 août 1795 : l’église Saint-Nicolas de La Gacilly était dans un triste état ; elle servait de refuge aux passants sans abri. Un matin, on y trouva le corps d’une femme. « Sur la déclaration de Jacques-Marie Le Roy, officier de santé, nous, Joseph-Marie Seguin, juge de paix et officier public, assisté de Pierre Soulaine et Jean Hersart , accompagné d’Augustin Briand, officier de santé de Carentoir, nous sommes transportés en l’église de cette ville de La Gacilly, où nous avons trouvé un corps mort, lequel vérifié et examiné s’est trouvé être celui d’une femme âgée d’environ 36 ans et connue pour être Louise Année du Patis-Sébillet en la commune des Fougerêts, morte tout récemment de mort violente, soit par chute ou par avoir été frappée ». 1796 : cette année-là, beaucoup d’émigrés rentrent au pays et vu les exactions commises par les Chouans, le commissaire Leblanc ne se sent pas rassuré et écrit à sa hiérarchie qu’il « est bien cruel pour des républicains que leur vie, menacée par des Chouans, ne soit pas plus en sûreté au milieu de ceux qui sont chargés de la défendre. Je vous observe que je travaille ici à faire rappeler le commandant et sa compagnie et que je ne désespère pas d’y réussir ». La première victime de cette injuste dénonciation fut le commandant militaire de la garde nationale, Jacques Le Roy, qui fut déplacé par le général Quantin. Il y eut, par la suite des enquêtes et des contre-enquêtes sur le cas Le Roy, mais comme les rapports furent en grande majorité favorables à l’intéressé, elles tournèrent plutôt à la confusion de ses lâches accusateurs. (422G). Suite à cette affaire, Jacques Le Roy donna sa démission d’agent municipal et il continua l’exercice de la médecine pour le plus grand bien des Gaciliens. Il deviendra maire de La Gacilly en 1808. Il se montrera un administrateur intègre, soucieux des intérêts particuliers et communaux. C’est sa mère, Jeanne Turquety, qui offrit en mai 1832, un terrain pour la construction de l’église. La sœur de Jacques, Marie Jacquette, veuve de Joseph Seguin donnera elle aussi un jardin pour compléter la surface utile à ce projet. (457 et 458G) 1 février1797 : une enfant abandonnée est trouvée dans la rue Saint-Vincent, sur le rebord de la fenêtre du citoyen Roussel. Voici le rapport officiel : « Ayant appris qu’un enfant avait été exposé à la fenêtre du citoyen Roussel, sise rue Saint-Vincent, nous avons vu et remarqué un enfant couché sur une poignée de foin , soutenu sur la dite fenêtre par deux petites pierres pour l’empêcher de tomber sur la rue, le corps enveloppé dans un vieux et mauvais tablier de grosse toile teinte en noir lié avec du gros fil de reparon et la tête couverte d’un morceau de drap rayé et d’un tetron de linge, Jacques-Marie Le Roy, officier de santé, a reconnu que c’est une fille née depuis 24 heures, bien portante et bien constituée. » La petite fille abandonnée fut baptisée le jour-même et nommée Anne Joséphine. 31 juillet 1801 : le juge de paix de La Gacilly, Joseph-Marie Seguin doit trancher une affaire entre deux personnalités de La Gacilly ; le plaignant Jacques Le Roy chirurgien et Alexandre Orinel surnuméraire au bureau de l’enregistrement de La Gacilly, son adversaire. Le Roy déclare que, quelques jours auparavant, dans la soirée, étant à prendre le frais à sa porte, survient le citoyen Orinel qui, sans aucun doute et sans qu’on lui eut dit un mot, se met à l’injurier, le traitant de « coquin et de couillon », grinçant des dents en lui disant « qu’il craignait l’as de pique pour ce qu’il n’avait pas l’as de cœur ». Cité à comparaître, Orinel, sans doute dégrisé, ne se présente pas à l’audience. Il est condamné par défaut à une amende de trois journées de travail, faisant une somme de trois francs. En 1808, il devient le 5° maire gacilien ; il le restera jusqu’en 1811.