Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

François Michel
CLÉMENCEAU
SOULAINE :: Renée Andrée Françoise (x1775)
 - Françoise Michelle (o1776)
 - Françoise Jacquette (o1777)
 - Rose Renée Andrée (o1777)
 - Henri Patern (o1778)
 - Marie Jeanne Renée Pauline (o1779)
 - Jean François Michel (o1781)
 - François (o1782)
 - Michel René (o1784)
 - Joseph (o1785)
 - Louis (o1786)
Administration
 - Enregistrateur des actes publics
Administration
 - Maire 1792

François-Michel CLÉMENCEAU arriva à La Gacilly peu de temps avant la Révolution, vers 1770, comme enregistrateur des actes publics en fait receveur de l’enregistrement. Son père Michel était procureur au Parlement de Bretagne. en 1836, il avait pour domestique Marguerite Provost et habitait la maison cadastrée 1533 au Bout du Pont appartenant à Joseph Bernard ex-gendarme et actuellement marchand de draps à La Gacilly. Enfants de mariage F Françoise Michelle CLÉMENCEAU 1776- F Rose Renée Andrée Françoise CLÉMENCEAU 1777- F Françoise Jacquette CLÉMENCEAU 1777- H Henri Patern CLÉMENCEAU 1778- F Marie Jeanne Renée Pauline CLÉMENCEAU 1779- H Jean François Michel CLÉMENCEAU 1781- H François CLÉMENCEAU 1782- H Michel René CLÉMENCEAU 1784- H Joseph CLÉMENCEAU 1785- H Louis CLÉMENCEAU 1786 François-Michel CLÉMENCEAU Malgré qu’il fut un ancien fonctionnaire de la royauté, le 9 octobre 1791, il rédigea un rapport contre l’abbé Chantreau, alors recteur de La Gacilly. En effet, l’Assemblée Nationale, avant de se séparer le 30 septembre 1791, décida qu’on chanterait un Te Deum dans toutes les églises et qu’on allumerait un feu de joie dans toutes les localités pour fêter la rédaction de la Constitution Française. Or, l’abbé Chantreau refusa de chanter le Te Deum et François Clémenceau alors maire de La Gacilly, le deuxième depuis la formation des communes , envoya un procès-verbal au district de Rochefort disant : « certifions, qu’étant aux vêpres pour être présents au Te Deum annoncé dimanche dernier et qui devait être chanté à l’issue des dites vêpres de ce jour , le sieur Chantreau, vicaire de cette trève, a refusé de l’entonner, quoique sommé de ce, de la part de nous dit maire, en présence du public, donnant pour excuse qu’il était fatigué, ce que prenant pour refus nous avons pris le parti de nous transporter sur la butte du château près de cette ville pour mettre le feu au bûcher destiné pour le feu de joie ordonné “. Le citoyen Clémenceau, en adressant ce procès-verbal au district, y joint une lettre particulière où il s’efforce de charger encore davantage son curé : ‘M. Chantreau, faute d’avoir entonné le Te Deum sous différents prétextes. Le seul que je crois qu’il ait, c’est que Monsieur le Doyen de Carentoir lui avait défendu. En vertu de la lettre pastorale, on avait préparé l’église à l’effet d’avoir la bénédiction ; il a refusé d’exposer le Saint-Sacrement sous le prétexte qu’il n’avait pas d’hostie consacrée. Tout cela n’est que subterfuge ou défaite». (437 et 400G) Comme la plupart des ‘purs’ de La Gacilly, François Clémenceau fut acquéreur de biens nationaux ; c’est ainsi qu’en 1792, il acquiert pour 400 livres la fondation de Jeanne Macé qui consiste en une maison et un jardin dans la rue Saint-Vincent (n° 97bis -1680) inhabitée en 1836. (439G) Au début de l’année 1792, il devient le deuxième maire de La Gacilly après Gilles Le Gall. Le 19 ( ou 20) septembre 1792, le curé Chantreau quitte son église et le conseil municipal se réunit sous la présidence de Joseph Guéhéneuc, officier municipal faisant fonction de maire, François Clémenceau ayant abandonné sa fonction de maire après avoir repris ses fonctions d’enrégistrateur, pour décider de faire, avec Jean Cheval, fabrique en exercice de l’église de La Gacilly, l’inventaire des registres et objets sacrés appartenant à la dite église. (439G) En septembre 1794, alors qu’Augustin Grinsart est maire de La Gacilly et essaie de dénoncer au Directoire du district Jean Cheval, l’agent national, Louis Clémenceau, le frère de François, qui fait partie du conseil municipal et Le Roy, officier de santé, sont les seuls à suivre le maire dans sa dénonciation et à vouloir retirer le certificat de civisme de Jean Cheval, les autres conseillers municipaux refusant de signer. Cette affaire prit une très grande importance (liasse 121 aux AD), mais le comité de surveillance de Rochefort renvoya les adversaires dos à dos en les maintenant dans leurs fonctions. (404G) En 1795, pour lancer son programme d’instruction publique, le Directoire du district met en place des jurys d’instruction dans chaque commune. Ces jurys sont composés de trois membres nommés par le Directoire et chaque personne désignée reçoit une lettre qui commence par : ‘Nous t’avons nommé pour exercer dans la commune cette mission honorable .Patriote vertueux à La Gacilly, François Clémenceau est désigné avec Joseph Marie Seguin et Joseph Marie Grinsart. Ces trois personnes doivent commencer par trouver un local scolaire avec l’aide de la municipalité. Elles décident de prendre la demeure du citoyen François Clésio ‘qui est prié de partir de chez lui…’ (350G) Le percepteur-enregistrateur François Clémenceau était le beau-frère de Patern Soulaine, gros marchand épicier de La Gacilly et acquéreur comme lui de biens nationaux. Lors de l’attaque de La Gacilly par les Chouans (8 juin 1795), ils se réfugièrent tous les deux à Roche-des-Trois. La femme de Patern Soulaine, Marguerite Cholet, qui habitait placis du Casrouge, fit une déclaration concernant cette journée : ‘Étant couchée, j’entendis faire dans la porte de ma demeure une grande décharge de coups de fusils par des gens qui criaient ‘Vive le Roi’ et ‘Ouvrez de par le Roi ou nous enfonçons. Elle se leva, ouvrit la porte , qu’au même instant 30 ou 40 hommes armés de fusils, de baïonnettes, de pistolets, de sabres, entrèrent, la saisirent en la menaçant de lui brûler la cervelle, se saisirent d’elle et lui donnèrent une pousse contre le lambris dont elle fut blessée à la tête, qu’on lui demanda des armes et de la munition, qu’ils prirent tout ce qu’elle avait d’argent dans la boutique et la marchandise qui leur plut, qu’elle reconnut sur la rue les deux Boutemy de Glénac’. (416G)