Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Guillaume.1
BASTARD (Le)
Seigneur de la Porte-au-Bastard en ?
BASTARD (Le) :: Jacques.1
nom? :: prénom?
MAHAUT :: N (x?)
 - Jehan.2 (o?)

GUILLAUME I BASTARD, ou le Bastard, I" du nom de sa branche, ou Guillemot (Guillelmus filius Jacqueti le Bastard), que l'on croit seigneur de la Porte-au-Bastard, dut naître au milieu du XIV siècle (1345-50). Il s'engage après la perte de la bataille d'Aurai (1564), en laquelle fut défait et tué Charles de Blois, dans la compagnie de messire le Galloye d'Aunois, sous les ordres d'Yves de Galles, et assiste à la revue passée à Saint-Roman le 10 décembre 1369. Après la mort d'Yves, assassiné en 1377, Guillaume devint un des officiers de Josselin de Bohan, évêque de Saint-Malo. Persécuté par le duc de Bretagne, dont il méconnaissait l'autorité pour celle du pape, Josselin lança un interdit et un fulminatoirc (1382), dans lequel, parmi ses officiers persécutés pour lui et soumis aux traitements les plus cruels, il nomme Guillaume, fils de Jacques le Bastard. On peut voir le détail de cette lutte dans les historiens de Bretagne. Ceux-ci rappellent encore le nom de Guillaume le Bastard, qu'ils nomment aussi Guillemot, à l’ occasion d'un hommage que sa femme rendit le 17 juillet 1396 au vicomte de Bohan. On ignore l'époque de sa mort. Guillaume de Bastard épousa (vers 1370) N.... Mahaut, qui rend hommage pour son mari au vicomte de Rohan en 1390. Nous avons suivi l'opinion qui fait de Guillaume Bastard, officier de Josselin de Bohan, le même sujet que Guillemot Bastard, dont la femme rend hommage, comme vassale du vicomte de Rohan, et qui suppose que la femme de ce Guillemot est rappelée dans cet hommage sous son nom de famille, et non sous son nom personnel. Le fait est possible sans être d'une certitude absolue, car le prénom de Mahaut (employé pour Mathilde) était alors usité. Cependant il faut dire que ce nom de Mahaut appartient aussi à la noblesse de Bretagne ; qu'une maison ainsi nommée figure avec honneur dans la réformation de 1009, qu'elle y fut maintenue comme étant d'ancienne extraction, et qu'elle y produisit six générations antérieures à la réformation. Celle-ci nous fait connaître les armoiries de cette maison Mahaut. L'ordre des dates et la possession des mêmes fiefs, en l'absence des titres domestiques et de filiation, qui font trop souvent défaut dans cette branche, par suite de la dispersion de l'ancien chartrier de Porte-au-Bastard, nous permettent d'indiquer comme enfants de Guillaume Bastard : Enfants en plus de Jehan Bastard, Guillemette Bastard de La Porte-au-Bastard, appelée Guillemette de La Porte, qui mourut sans postérité, après avoir, par son testament, en date du 6 novembre 1410, relaté par de la Cour, institué pour son héritière Marie Bastard, qui devait être sa nièce. Ses armes se voient encore dans l'église de Ploêrmel. Guillemette Bastard, selon la même généalogie, épousa (vers 1390- 1400) Jehan Rogier, II du nom, écuyer, seigneur de Clyo et du Crévi, lequel vivait encore en 1455, et avait été conseiller du duc de Bretagne en même temps que Jehan Bastard, seigneur de la Porte, II* du nom. Il était fils de Charles, sire de la Lande, et petit-fils de Geoffroi Rogier, capitaine des arbalétriers, et d'Olive de Mathéfélon. Après la mort de Guillemette, morte sans enfants, Jean Rogier se remaria à Isabeau Pinert, ou Pinest, dont il eut postérité. On est fondé à lui attribuer la construction du tombeau des seigneurs du Crévi, en l'église de Ploêrmel, et la belle verrière sur laquelle se voient son portrait et celui de Guillemette de la Porte, sa première femme. Au-dessus sont leurs armoiries. Malgré les injures du temps, on les distingue encore, et l'on reconnaît les secondes à leur chef de gueules, chargé d'une fasce bretessée et contre-bretessée d'argent, qui était la brisure propre à la branche des seigneurs de la Porte. Cette maison Rogier était ancienne en Bretagne, elle avait donné deux procureurs généraux et trois présidents à mortier au parlement. Elle s'était alliée aux Derval, aux Mathéfélon, aux d'Argentré, aux Bourgneuf de Cucé, aux Descaries, aux Lambilli, aux Picaut dcQuéhon, etc. Les généalogistes ne sont pas d'accord sur le moment où cette famille commença à posséder la terre du Crévi. Après la mort de Guillemette,