Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Charles Florentin
SEGUIN
27 10 1764
1764
SEGUIN :: Jean Marie.1
GRINSART :: Jeanne Louise
NIGET :: Agathe Françoise (x1789)
 - Marie Thérèse (o1795)
Administration
 - Huissier 1764
LA GACILLY :: Bouère (La) en ?

frère de Joseph- Marie-Anne qui était son aîné ; c’est pourquoi Charles-Florentin signera très souvent Seguin Cadet mais plus souvent Seguin le Jeune. Il est né à la Moraie en la Chapelle-Gaceline dans la maison de son grand-père Joseph-Marie, maison qui comportait deux petits appartements. La famille viendra par la suite s’installer à la Bouère. Il est d’abord huissier à Redon où il épouse Agathe-Françoise Niget puis la municipalité de La Gacilly l’appelle pour être secrétaire du conseil municipal de La Gacilly en remplacement de René Deschamps nommé commis à l’administration du district de Rochefort en novembre 1793. Peu de temps après, il est nommé commissaire du Directoire exécutif en résidence à Carentoir. Mais très rapidement, il ne peut y rester en résidence tant il s’est fait détester de la population et il est obligé de se réfugier à La Gacilly sous la protection des troupes républicaines. Il vient rejoindre les républicains gaciliens pour y « vivre des revenus de ses biens patrimoniaux et nationaux ». Il s’installe dans une maison de la rue La Bourdonnaye (maison Collineaux-Josso, actuellement 5 rue Y. Josso, future maison Étrillard, où il joue au grand seigneur et fait comparaître devant lui notaires, greffiers et administrés de Carentoir pour y donner des exemptions de service militaire moyennant finances, bien entendu. Fin 1792 : Charles-Florentin Seguin est preneur de la fondation du prêtre Jean Gorel faite en 1722 et constituée du pré du Vaugleu, terre en pré achetée 300 livres et la terre des Barres vendue pour 300 livres. Il acheta également la retenue de Launay en Carentoir pour 31.100 livres et la métairie des Defaits pour 14.000 livres (423C). Les vergers du presbytère ou pré de la Caryais furent également achetés par lui pour 50 livres ainsi qu’une maison du bourg (425C et 426C) 9 juin 1794 : lors de la création des communes, un maire, un adjoint et des conseillers municipaux avaient été mis à la tête de chacune d’elles, mais aussi un comité de surveillance avec un président. Après Saulnier et Chédalleu, c’est Charles-Florentin Seguin qui devient président de ce comité de surveillance de La Gacilly. La fiche confidentielle envoyée sur son compte par le Directoire de Roche-des-Trois à Vannes porte : « Bon patriote, zélé pour la réussite de la Révolution et s’y employant tout entier ». C’est en qualité de nouveau président qu’il écrit, le 9 juin 1794, « Citoyens, le Comité n’a que de bons rapports à te faire des habitants de cette commune. Il ne s’est rien produit contre les vœux de la loi, pendant cette décade. La fête de l’Etre suprême a été solennisée le jour de la décade. Beaucoup de personnes de la campagne y ont assisté. Plusieurs discours leur ont été adressés pour leur faire apercevoir combien plusieurs d’entre eux avaient été trompés par les fanatiques (c’est à dire les prêtres fidèles et même les schismatiques). Plusieurs hymnes ont été chantés en l’honneur de cette belle fête qui a été terminée aux cris de Vive la République, Vive les Montagnards. Salut et fraternité. Seguin le Jeune ». Sa première action en tant que président est de réquisitionner quatre faucheurs et deux botteleurs pour les prairies du Pont d’Oust. Fin 1794. Il est nommé commissaire chargé de l’enlèvement des fers et plombs des maisons nationales dans le canton de La Gacilly. Par maisons nationales, il faut entendre les immeubles saisis sur les émigrés ou les condamnés. Puis il devient membre du comité révolutionnaire de Roche-des-Trois. C’est alors qu’il s’émeut de la tournure des évènements autour de La Gacilly ; il s’inquiète pour ses propriétés acquises lors de la vente des biens nationaux. Le 13 février 1795, il adresse une lettre aux officiers municipaux de La Gacilly leur enjoignant de faire désarmer tous les habitants de la campagne de cette commune et de faire déposer les armes au chef-lieu du district et ce, sous bref délai. Il enjoint également de faire monter une garde toutes les nuits jusqu’à ce que la tranquillité publique soit bien établie tant pour la sécurité des citoyens que pour leurs propriétés. Juin 1795 : le district de Rochefort se plaint de ne plus trouver de candidats pour assurer l’administration des communes à l’exception de La Gacilly et de Questembert. Il se trouve dans l’obligation de salarier des commissaires qui remplissent des fonctions municipales. C’est ainsi que Charles-Florentin Seguin est nommé commissaire provisoire pour le canton de Carentoir. 5 janvier 1798 : il est nommé commissaire du directoire exécutif de La Gacilly en remplacement de Joseph-Gilles Le Gall qui vient de décéder. Février 1799 : Charles-Florentin Seguin continue ses recherches et ses perquisitions. Dans les premiers jours du mois, il trouve un nommé Jean Audran, marin de réquisition, c’est à dire désigné d’office et envoyé à Brest pour être incorporé dans la marine. Il est en congé irrégulier et n’a pas rejoint son poste. Il l’arrête et le remet à la garde de Guillaume Leroux, geôlier de la prison de La Gacilly. Jean Audran demande un délai de deux décades pour effectuer un mariage avantageux. Le délai lui est accordé et il reprend sa liberté. Le mariage n’était qu’un prétexte et il retrouve les Chouans que de Sol de Grisoles est en train de recruter. Charles-Florentin va encore montrer son zèle en poursuivant les « pipes réactionnaires vendues dans le pays. En fait, il s’agit de pipes portant à la partie supérieure du pied l’empreinte du numéro 18 surmonté d’une couronne avec un écusson de chaque côté, tout cela pour donner l’espoir du retour de la royauté. Voici la réponse faite par Charles-Florentin Seguin : « Aussitôt la réception de votre circulaire du mois dernier relative aux pipes portant l’empreinte du numéro 18, je me suis transporté chez tous les marchands de cet arrondissement ; je les ai toutes vérifiées. Je n’en ai trouvé aucune portant cette empreinte, ni aucun signe propre à rappeler les absurdités de l’ancien régime despotique. Salut et fraternité. Seguin le Jeune. ». Octobre 1799 : le cantonnement basé à La Gacilly est supprimé. A l’exception du juge de paix Joseph Seguin et du maire Jean Cheval, tous les fonctionnaires, le curé constitutionnel, la garde nationale, les membres de la colonne mobile, les acquéreurs de biens nationaux et tous ceux qui se sont compromis à la suite de Charles- Florentin Seguin dans les poursuites contre les prêtres fidèles et les perquisitions chez les suspects de chouannerie ou de tiédeur pour les idées révolutionnaires quittent le pays. Ils partent, laissant maison, femmes et enfants à la merci de l’ennemi avec une précipitation telle que beaucoup, Seguin le premier, oublient d’emporter des effets de rechange et essaient de revenir à La Gacilly en chercher une quinzaine de jours après. Ils partent ainsi 65 de La Gacilly et resteront trois mois hors de chez eux. Charles Florentin Seguin écrit à Vannes le 12 brumaire puis le lendemain il revient à la charge en réclamant le retour du cantonnement à La Gacilly (433 et 434G). Le 8 novembre, il lance un dernier appel qui se termine par : « Vous nous avez promis votre protection. La troupe est ce qu’il nous faut ou nous dirons que nous sommes abandonnés ». 4 mars 1808 : décès de Charles-Florentin Seguin à La Gacilly laissant une veuve et trois jeunes enfants. Il eut sept enfants : Maximilien né en 1794 à La Gacilly Rosalie qui épousera Jean-Pierre Cauret Marie-Thérèse née en 1795 qui épousera Pierre Étrillard Marie-Françoise née en 1796 et décédée la même année Honorat né en 1798 Eulalie née en 1799 Victoire née en 1801

Histoire de La Gacilly, page 353