Seigneurie ou maison noble
Ville-Hus
GUER
56380
Morbihan
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LA VILLE-HUE De l'ancien manoir de la Ville-Hue il ne reste rien. Sur la porte d'un bâtiment neuf, dépendant de la Ville-Hue on voit une pierre avec trois écussons. Cette pierre provient de Hantel; les écussons sont les suivants : 1° des Havard, sieur de la Havardière ; 2° des Ugues, sieur de la Ville-Hue ; 3° des Rouaud de Livoudray ; avec, au-dessus, l'inscription suivante : « CE BASTimeNT A ESTÉ Faict E PAU : F. VGVES. suie. DE CÉANS. » Il y avait deux seigneuries : la Ville-Hue proprement dite puis les Landes-Ville-Hue ou Haute-Ville-Hue. On parle aussi de la métairie de la Basse-Ville-Hue, laquelle devait des rentes à Guer, la Ville-Hue, l'Abbaye, Coëlbo et la Voltais. En 1380 et même avant nous trouvons, comme propriétaire de la Ville-Hue, Olivier Ugues, sieur du dit lieu et de Bocandy, lequel avait un frère prêtre : Dom Pierre Ugues Nous retrouvons le même Olivier dans un aveu, à lui rendu comme seigneur de Bocandy, le 3 septembre 1421, par Guillaume Dinan et Jehanne, sa femme, pour deux journaux de terre sur le chemin de l'hôtel Colin-Pienel au Placy et sur le chemin de l'hôtel Eon-Regnaud, sous le sceau de Guillaume du Plessis avec la signature de Jean de la Porte, portant une rente de 5 sols, à peine d'amende. De 1426 à 1444 à Jean Ugues et Guillaume, son fils, sieurs de la Ville-Hue. Tous deux, en 1444, figurent parmi les nobles. Le 5 juin 1450 Jehan Ugues rend aveu à la dame d'Acigné pour l'hebregement, maison, bois, vignes de la Ville-Hue, en sa qualité de dame de Guer, dont relevait la Ville-Hue. Guillaume Ugues décéda le 16 septembre 1508 ; son fils Alain fit aveu le 20 octobre de la même année à Jean d'Acigné, seigneur de Guer. En 1513 à Alain Ugues, époux de Jeanne Riays ; cette dernière, d'après la Réformation de 1513, n'était pas noble. Elle décéda le 9 avril 1539. Puis, Guillaume Ugues, fils d'Alain ; Guillaume avait épousé Olive Hudelor, laquelle est dame de la Ville-Hue en 1541. De 1550 à 1579 à Gurval Ugues, leur fils, époux de Laurence Bonnet, fille de Jean Bonnet et de Marguerite Mouraud, sieur et dame de la Bardoulais. 1° la maison et métairie de Bocandy ; 2° la métairie de la Basse-Ville-Hue ; 3° la maison de la Ville-Hue ; 4° la métairie du Bouexie avec la maison ; 5" la maison et métairie de la Biliais. Nous avons un aveu fait, le 11 mars 1566, par Gurval Ugues à Haut et Puissant seigneur François d'Açigné, baron de Combourg, seigneur de Guer, pour le lieu, maison et métairie de la Ville-Hue et du Chénot. En 1550 il avait déjà fait aveu entre les mains de Jeban Bonnet qui tenait les plaids généraux de la seigneurie de Guer. Du mariage de Gurval Ugues naquit Pierre Ugues, fils aîné et héritier principal, possesseur de la Ville-Huc de 1599 à 1621 , il avait épousé Gilette Havard. Le 2 mars 1617 Pierre Ugues reçut l'aveu de Pierre Flageul, époux de Guillemette Renimel, à cause de la maison de l'Epinette, fief de la Ville-Hue, devant François Hudelor, sieur du Buchet, et Mc Mathurin Flageul. Pierre Ugues fut inhumé, dans la chapelle du Bouexic, le 15 mai 1621 ; son épouse, Gilette Havard, y fut aussi inhumée le 7 juillet 1651.Leur fils, François Ugues, épousa, en 1626, Louise Rouaud. En 1635 Gilette Havard, veuve de Pierre Ugues, douairière de la Ville-Hue, vendit, à son fils aîné François Ugues, la maison et dépendances du Placy. François Ugues fut inhumé, dans la chapelle du Bouexic, le 19 juillet 1655. De 1656 à 1669 à François Ugues, époux de Julienne Grignard. Ensuite à leur fils Julien qui épousa Anne Guillaume. De ce mariage naquit un fils : François, fils aîné, qui mourut en bas âge ; puis une fille, Françoise, qui épousa, le 9 juillet 1670, Julien de Marnière, sieur de la Chohannière. Julien de Marnière mourut, sans laisser d'enfants, en avril 1679 ; la veuve se fit religieuse aux Ursulines de Ploërmel. Apres, nous avons Thérèse Ugues, soeur de Claude ; Françoise-Thérèse Ugues, dame de la Ville-Hue, épousa, en 1678, François Rouaud, écuyer, sieur de la Bardoulaye. De cette union naquit Hyacinthe Rouaud ; ce dernier mourut sans avoir d'enfants. Suzanne Rouaud, dame de la Bardoulaye, devint héritière principale de son frère Hyacinthe avec ses soeurs Renée-Madeleine, dame de la Ville-Hue, et Marie-Thérèse qui fut épouse de Jean-Baptiste de la Haye, sieur de la Ville-Eon. Toutes les deux demeuraient à la Ville-Hue, terre indivise, qu'elles possédèrent vers 1706. A leur mort, les maisons et terre de Bocandy, la Biliais (1), la métairie de la Basse-Ville-Hue, la Ville-Hue, la maison et métairie .du Bouexic passèrent à leur nièce Françoise-Marie-Modeste de la Haye, fille de Jean-Baptiste et de Marie-Thérèse Rouaud. Puis, au décès de Françoise, la Ville-Hue passa à sa soeur, Marie-Madeleine-Julienne de la Haye qui épousa, par contrat du 10 février 1775, Jean-François de Porcaro, chevalier, sieur de Trébulan, fils de Joseph-Marie et de Françoise Boschier., C'est ainsi que la Ville-Hue devint la propriété des Porcaro qui la possédaient en 1830. Légendes de la Ville-Hue. M. de Porcaro, nous dit la légende, vient tous les soirs, pendant le temps de la chasse, avec son costume de chasseur et ses chiens, sur la lande Saint-Jean. On le voit rôder autour de la chapelle sans essayer d'y entrer. Il ne fait aucun bruit et à l'aurore il disparaît. On dit qu'il y vient faire son purgatoire. Près de là, sur la lande de Coëtquidan, aujourd'hui fameuse, vivait une bande de sorciers qui, la nuit, faisaient vacarme. Or, si par hasard l'un d'eux recevait un coup de couteau pendant leurs folies, la blessure ne pouvait se fermer que quand le propriétaire du couteau serait venu le chercher et le reprendre. Or, passant un soir sur la lande, un paysan entendit comme du vent et des chants extraordinaires, des grosses et petites voix. Effrayé, il tire un couteau et le lance, à tout hasard, dans l'air. Le coup porta et blessa grièvement un des sorciers. Un an après, jour pour jour, on vint lui dire que son couteau était dans une maison de Campénéac,chez une femme alors très malade et sur le point de mourir des suites d'une blessure mystérieuse et qu'il fallait absolument aller la voir. Il s'y rendit, reconnut son couteau et le mit dans sa poche. Aussitôt la malade fut guérie et elle lui avoua qu'elle ne savait pas que c'était lui qui l'avait blessée. Rôle de la Ville-Hue, d'après l'aveu de 1450. Sut les héritiers de Guillaume Araut : 10 sols. Sur Jehan Hudelor, demeurant à un herbregement du Bouexic : 6 sous et obéissance. Par Eon Rochart, pour terre sise près le pont de Herba : 3 sols. Les Robert, Eon Giequel : 6 sols. Guillaume Monnier — Grégoire Bihan : 6 sols. Raoul le X. .. : 18 sols -f- 14 sols. Alain Guillotel : 25 sols + 2 sols. Sur les héritiers de Bertrand Rebours : 2 sols. Bertrand Joubert : 25 sols. Alain Rebours : 16 deniers. Eon Daniel : 3 sols. Eon Mehaud, pour un pré proche l'étang de Tehel Olivier le Vannier, en juveignerie du dit sieur de la Ville-Hue : 3 sols. Alain Regnaud, pour le champ Boschier, en juveignerie : 3 sols. Gallays de Trébulan, pour la tenue de la Grée