Rue
Bout du Pont (Le)
LA GACILLY
56200
Morbihan
56

Bout du Pont -Rue du Port-Place du Bout du Pont- La Gacilly- Cournon Au Bout-du-Pont, c’est l’ancien bief du moulin qui sert de limite entre Sixt-sur-Aff, Cournon et La Gacilly : ce n’est pas la rivière comme certains le croient. Ce bief, desséché maintenant, sortait du moulin, passait sous la route à l’extrémité du pont et ressortait après la maison du graveur de verre. C’est pourquoi l’ancien moulin était bien gacilien. Autorisation Papale L’examen de l’arbre généalogique des Montfort et Montauban montre que Raoul II de Montfort eut deux fils : Guillaume et Olivier. Ce dernier eut comme descendance : Philippe de Montauban, Alain de Montauban, Olivier II de Montauban et enfin Olivier III de Montauban. Pour sa part, Guillaume II de Montfort, eut pour descendance Eudon de Montfort et Raoul V de Montfort. Ce dernier épousa Julienne de Tournemine, celle-ci était donc la grand-tante de Olivier III de Montauban quand celui-ci l’épousa secrètement vers 1300/1301. Peu à peu cette union devint plus ou moins publique et fut avalisée par une sentence du pape Jean XXII ; elle fut lue dans les églises de Montfort, Montauban et Guer mais pas à La Gacilly, aucune chapelle n’y existait alors. Le prédécesseur de Jean XXII, Clément V avait installé la papauté à Avignon en 1305. C’est pourquoi, lorsque la dispense d’empêchement de consanguinité aux 3° et 4° degrés fut demandée en 1320 au Saint-Siège, la réponse papale porte la mention « Datum Avenione » suivie de la date. Cette même mention figure aussi sur l’autorisation papale accordée à Olivier III de Montauban et Julienne de Tournemine de construire un pont, un hôpital et une chapelle au Bout-du-Pont à La Gacilly. Cette bulle du 3 juillet 1317 fut d’ailleurs accordée par le pape sans que celui-ci sache que l’union des demandeurs était alors nulle. Il est permis de penser qu’Olivier III, sachant avoir besoin de l’aval du pape pour officialiser son mariage avec Julienne de Tournemine, ait commencé par faire un bel acte de charité (ce dont La Gacilly ne fut pas fâchée) pour se faire connaître du côté d’Avignon et obtenir ainsi plus facilement la dispense d’empêchement de consanguinité. Le Saint-Siège alla même au-delà des espérances d’Olivier III puisqu’il octroya, dans une autre bulle datée du 6 juillet 1317, trente jours d’indulgence à ceux qui visiteront la chapelle projetée lors des fêtes de l’Exaltation de la Sainte Croix (14 septembre), du Vendredi Saint et de l’Invention de la Sainte Croix (3 mai). Premier Pont Le Pont St Jean Bien avant 1317, il y eut un premier pont en bois, sans doute romain, pour réunir les deux rives de l’Aff. Au début du siècle dernier, de vieux poteaux en bois, (l’abbé Chérel parle même de pointes de pieux de chêne.) genre pilotis, apparurent suite aux affouillements profonds produits dans le vieux lit de la rivière par la chute d’eau provoquée par la construction de la digue. Même des poutrelles avaient été mises à jour. Or ces pilotis ne coïncidaient pas avec les arches des ponts construits depuis, ce qui montre bien l’existence d’un pont plus ancien. A ce sujet, l’abbé Chérel écrit : « Le gué naturel de peu de profondeur se prêtait admirablement à l’établissement d’un pont. Ce qui semble confirmer cette hypothèse, c’est l’existence d’un chemin pavé dans le genre des voies romaines se dirigeant vers ce point et dont on retrouve des parties encore bien conservées au Grand Héréal en Cournon et au-dessus de la Bergerie en La Gacilly. » L’existence d’une route très ancienne venant de Renac et se dirigeant vers Ploërmel/Malestroit tend à prouver l’existence à La Gacilly d’un passage important qui nécessitait la présence d’un gué praticable, voire d’un pont. De plus, il était tout naturel, d’avoir choisi, pour ce passage, le point où la rivière réussissait avec peine à se creuser un lit étroit et peu profond dans les masses de schistes durs appuyés sur une couche épaisse et compacte de grès qui lui barraient la route à la sortie du vaste étang, devenu avec le temps marécage, qu’elle formait entre la Chapelle-Gaceline, Sixt-sur-Aff et La Gacilly. C’était à peu près le seul endroit guéable du cours de la rivière entre Comblessac et Glénac. Pourquoi ce pont n’existait-il plus vers 1310-1317 ? Il semblerait qu’il fut détruit vers 1300 mais pour quelles raisons ? D’autant plus que le moulin seigneurial existait déjà, juste au Bout-du-Pont, côté Est. Plusieurs réponses sont plausibles. D’abord l’usure normale au fil des ans, d’autant plus que le courant très irrégulier de l’Aff qui, drainant une grande partie des eaux de la forêt de Paimpont, se transforme souvent en torrent. Une élévation et une force anormales des eaux ont-elles eu raison du tablier de ce pont de bois ? Autre réponse possible : la destruction décidée et entreprise par les Gaciliens eux-mêmes pour se mettre à l’abri des incursions des Normands qui- au IX° siècle- ravagèrent, ruinèrent et brûlèrent tout le pays au-delà de l’Aff et de l’Oust, à moins que cette décision ne fut prise qu’au X° ou XI° siècle suite aux attaques des Francs contre les Bretons. Cette destruction fut peut-être également initiée par le seigneur de Montfort (Raoul ou Olivier) lorsqu’au XII° siècle il fut décidé de construire la forteresse féodale sur la pointe rocheuse qui domine la rivière afin de prévenir les surprises et les attaques de voisins gênants du côté de l’Est. Lorsque le pont fut détruit, le passage de la rivière devint très délicat car le chemin descendant la pente abrupte de la Grée Saint-Jean était encaissé, beaucoup plus bas que le pont, de la largeur d’une voie de charrette seulement et continuellement baigné par les eaux du cas Saint-Jean qui y coulaient en telle abondance que les piétons étaient obligés en hiver de suivre un petit sentier sur le bord de la lande. Ce chemin venait aboutir directement à la rivière, peu profonde il est vrai à cet endroit, mais dont le fond formé de vastes dalles schisteuses glissantes et inégales rendait le passage à gué difficile et dangereux. La sortie, sur la rive droite, était aussi pénible que le passage lui-même car il fallait, sur les mêmes pierres glissantes grimper la pente raide qui – par la rue La Fayette actuelle – se dirigeait vers l’entrée du château ou bien le sentier encore plus à pic qui, escaladant les pentes de la colline de Graslia, se raccordait au chemin vers Bel-Orient et Glénac. De plus, comme il l’a été écrit ci-dessus, le courant de la rivière était à certains moments très forts. Tout cela contribuait à rendre difficile la communication entre les deux rives. Il n’est pas étonnant dans ces conditions que les voyageurs, empruntant ce passage délicat, pouvaient hésiter à le franchir et qu’il devait y avoir assez souvent perte d’hommes et de biens. Si le franchissement de la rivière s’effectuait au moyen d’un gué, il semble bien qu’un bac fut mis à la disposition des voyageurs pour traverser l’Aff à cet endroit surtout lorsque la montée des eaux rendait impossible la traversée du gué. Dans son livre sur La Gacilly, Ducrest de Villeneuve dit, au sujet de Paul Lasalle, son personnage principal, qu’il était l’un des descendants du propriétaire du bac. Ce dernier avait obtenu la permission du seigneur d’installer ce bac et le droit de passer les clients éventuels contre la perception d’une taxe (un denier par personne transportée) au profit de l’Hôpital Saint-Jean. Lorsque le pont fut construit, le bac n’eut plus sa raison d’être ; aussi l’Hôpital Saint-Jean logea et nourrit le passeur ainsi que sa famille. Il en résulta cependant un manque à gagner pour l’Hôpital et l’aumônier de l’époque réclama au seigneur une compensation. Pour toutes ces raisons, le seigneur de La Gacilly, Olivier III de Montauban, se devait d’offrir à ses vassaux les commodités d’un pont solide et franchissable même en saison de fortes eaux. Olivier de Montauban choisit de le construire au seul endroit guéable du cours de la rivière et aussi et peut-être avait-il eu connaissance de la présence de l’ancien pont à cet endroit. La date de construction de ce pont n’a pas été déterminée avec précision, certains avancent la date de 1318 pour le commencement des travaux et 1320 pour l’achèvement du pont, dates plausibles puisque la bulle papale d’autorisation de construction de l’édifice date de 1317 et Olivier III décèdera en 1336, il est logique de penser que la construction ait eu lieu entre ces deux dates, d’autant plus qu’en 1345, d’après un vieux titre latin et après procès, une indemnité de 325 livres fut accordée à l’aumônerie par le seigneur de Montauban pour la suppression du bac du gué Saint-Jean que « rendait inutile la construction du pont ». Celui-ci franchissait l’Aff par cinq arches de pierre solidement établies sur le fond rocheux de la rivière. Il coupait obliquement le lit du cours d’eau, se dirigeant de la pointe Sud de la cour du moulin (Végétarium actuel) vers l’extrémité Nord du terre-plein de l’ancienne gendarmerie (Office de Tourisme actuel), réunissant directement l’hôpital Saint-Jean à la rue La Fayette qui était alors l’unique entrée de La Gacilly du côté de la rivière Les arches étaient un peu inégales en hauteur et vraisemblablement en largeur. Il devait y avoir une arche principale plus haute et plus large que les deux arches secondaires qui l’encadraient. Le tablier, encadré de parapets en maçonnerie, s’élevait en pente douce d’Est en Ouest. Les piles étaient appuyées en amont et en aval par des contreforts triangulaires dont le sommet en glacis incliné atteignait la base des parapets. Ce tablier était plus bas que celui du pont actuel, presque un mètre en dessous du côté du moulin. C’est ce qui explique qu’au moment des crues, l’eau arrivait à couvrir le tablier du pont de ce côté et même quelquefois toute la chaussée à une hauteur assez importante pour rendre le passage impossible ou tout au moins très dangereux. Ce qui explique les accidents survenus au cours des années postérieures. Ainsi, le 4 janvier 1662, « Olivier Harel, habitué dans cette ville depuis trois ou quatre ans, étant de la ville de Dinan, passant par sur les ponts de La Gacilly, les eaux étant fort hautes, fut submergé et tomba dessous l’arche proche le moulin. Il fut inhumé le lendemain sous le chapiteau. » En 1679, maître Julien Le Roy, chirurgien de la ville de La Gacilly, se noya par accident en la rivière de La Gacilly, proche le héri (sol de terre battue devant le moulin). En 1845, un saunier de Guérande et son « mule » furent emportés par le courant et repêchés à grande peine, l’homme au chantier Desbois et la monture à la prairie de Bel-Orient (station d’épuration actuelle) Vers 1710, l’arche principale du milieu fut emportée au moment d’une grande crue. Yves Marie de la Bourdonnaye, vicomte de Couëtion et conseiller d’Etat, qui venait d’acheter la terre de La Gacilly aux enfants de Georges Robert de la Haye d’Andouillé et de sa femme Anne Madeleine du Houx, la fit reconstruire, en 1719, à ses frais avec arêtes en pierres de taille ce qui la distinguait des autres. Le marquis, en même temps, fit faire des travaux sur la route de Carentoir par la Bouère, pour l’améliorer ; le passage devant l’étang et le moulin prit le nom de la Chaussée. Pendant la Révolution (peut-être l’Empire), une arche du côté du moulin fut à son tour emportée par les eaux. Cette fois, on se contenta d’établir un tablier de bois sur le trou béant. Ce fut du provisoire qui dura jusqu’en 1868, année où l’administration des Ponts et Chaussées démolit le vieux souvenir du XIV° siècle pour construire le nouveau pont que nous connaissons. En 1869, J. Desmars, en parlant du vieux pont, écrit : « gothique casse-cou qui faisait pâmer d’aise les antiquaires et trembler de peur les charretiers » Taxe Tout comme dans la Rue des Barres, la taxe de deux liards se percevait également à l’entrée du pont sur l’Aff. Ce droit était attribué par adjudication à des particuliers appelés coutumiers. Il fut supprimé lors de la Révolution en 1789. Hospice .à Cournon -Autorisation papale de Construction de l'Hospice. Il est à remarquer que ces trois jours honorent la Croix du Sauveur. On peut penser que la chapelle possédait une relique insigne de la Vraie Croix. La chose n’a rien d’étonnant. Ces Montauban, seigneurs de La Gacilly, avaient pris part aux croisades et ils avaient vaillamment guerroyé en Palestine pour la cause du Christ. Ayant gagné dans cette lutte contre l’infidèle plus d’honneur que d’argent, ils étaient revenus au pays rapportant avec eux leur foi et les reliques des saints des premiers siècles conservées en Orient. Après leur retour, ils déposaient ces précieux trophées dans les chapelles seigneuriales ou bâtissaient de nouveaux temples pour leur servir de reliquaires. Ce sont ces sentiments pieux des croisés qui nous expliquent qu’à part Saint Jugon et Saint Vincent-Ferrier (qui devait venir un peu plus tard) tous les saints honorés à La Gacilly au temps des Montauban sont des saints d’Orient : Saint Nicolas, Saint Cyr, Sainte Julitte, Saint Barthélémy. Il faut faire remarquer enfin que mis à part la citation dans le Cartulaire de Redon de « l’hospitalis de la Gatcyly » - ces bulles sont les deux premiers documents écrits connus qui fassent mention de « la villa de Lagacille ». L’Hospice St Jean. Construction de l’Hospice. Comme pour le pont, il semble bien qu’un établissement d’accueil existait depuis plus de cinq siècles à La Gacilly. Le Cartulaire de Redon mentionne « l’hospitalis de la Gatcyly » à la fin du IX° siècle. S’agissait-il d’un hospice pour accueillir les indigents ou d’une maladrerie comme certains le prétendent située entre le château et le pont c’est à dire dans la rue La Fayette actuelle? Difficile de trancher. Ce qui est certain, c’est que ce genre d’établissement existait bien à la fin du XIII° siècle et appartenait aux Hospitaliers de Saint-Jean. Olivier III de Montauban, avec l’accord papal de la construction du pont et de l’hospice, commença-t-il par démolir l’ancien établissement d’accueil pour en construire un autre ou se contenta-t-il de restaurer l’ancien édifice ? Nul ne le sait. Par contre, à la fin de 1320, l’hôpital est terminé. « C’est un long corps de bâtiment orienté Est-Ouest avec rez-de-chaussée, un étage et un grenier sur le tout, s’étendant entre la rivière et le chemin de Redon qui dévalait alors par le cas de Saint-Jean pour venir à travers des fondrières aboutir au pont devant le moulin. » A l’extrémité Sud-Ouest de cet édifice, très près de la rivière, existait une fontaine qui prit le nom de Saint-Jean tout comme l’hôpital lui-même puisque appartenant aussi aux Hospitaliers de Saint-Jean Histoire de l’Hospice. Il faut commencer par préciser que le personnel de l’hospice ne comprend pas de religieux ou de religieuses mis à part le chapelain portant le titre de prieur. Il est dirigé par des gardiens ou hospitaliers qui étaient de pieux laïcs menant une vie très stricte équivalant à une vie religieuse. Les archives donnent un grand nombre de noms de mendiants de La Gacilly et des environs décédés à l’Hôpital Saint-Jean ainsi que des naissances d’enfants étrangers venus parfois de très loin surtout au XVII° siècle. Ceci montre qu’à cette époque, on voyageait beaucoup malgré les difficultés de communication, le coût des déplacements et le peu de sûreté des routes ; ceci prouve également que les foires de La Gacilly attiraient au pays des marchands très éloignés qui y séjournaient assez longtemps. Ainsi, en 1639, Gabrielle Merlet, fille de Martin et de Louise Després, naquit à l’Hôpital de La Gacilly. Le parrain de l’enfant fut Julien Bourrée, originaire de Saint-Malo. Et aussi, le 19 novembre 1665, toujours à l’Hôpital de La Gacilly, naissance de Anne Forthomme, fille de Louis, originaire de la paroisse du Temple, évêché de Chartres en Beauce, de passage à La Gacilly. L’Hospice comprenait d’abord que la maison, la chapelle et un petit cimetière Cet hôpital devait subsister plus de quatre cents ans pour le plus grand bien des vieillards, des infirmes et des malades de La Gacilly et des environs, mais aussi des mendiants, des voyageurs et des pèlerins qui pouvaient y trouver un asile momentané. Jusque vers la fin du XVII° siècle, cet établissement fut entièrement à la charge des seigneurs de La Gacilly qui mirent un point d’honneur à remplir les conditions acceptées par le fondateur et d’assurer sur leurs revenus ce qui était nécessaire à la subsistance des chapelains, des gardiens et des malades. Au cours des temps, ils augmentèrent la propriété de l’établissement qui ne comprenait d’abord que la maison, la chapelle et un petit cimetière. Ils donnèrent entre autres un grand jardin sur l’Aff, une pièce de labour, partie en pré au joignant du dit jardin, le tout loué treize livres à Jean Brien et, un peu plus tard, une grande prairie sur la rive droite, le pré Saint-Cyr. Au fil des ans, cet établissement et son chapelain portèrent différents noms. D’abord Hospital et Hospice, puis Aumônerie et même Prieuré. Dans un acte de 1401, il est fait mention du « prioul » (prieur) de l’Hospital. Dans un autre acte de 1465, l’établissement est dénommé « Aumônerie de Saint-Jean ». En 1514, le compte du fermier général de la seigneurie parle de l’Hôpital mais aussi de l’aumônier un nommé André Barbot. En 1516, c’est toujours l’Hôpital. De 1604 à 1607, Guillaume Couerault était titulaire de l’aumônerie Saint-Jean et devait devenir un peu plus tard curé de La Gacilly. En 1628, F.G. Simon, chanoine de Vannes, était prieur de Saint-Jean de La Gacilly. Il signe à ce titre l’acte de pose de la première pierre de la chapelle Notre-Dame ajoutée à l’église Saint-Nicolas. En 1670, la gardienne de l’Hôpital se nommait Gabrielle Tranchant ; elle avait épousé Pierre Rouxel de la trève le 29 juin 1649. Au début du XVII° siècle, l’hospice, la chapelle, le clos et le pré furent annexés à l’ordre hospitalier de Saint-Lazare. Il est d’ailleurs bizarre d’entendre parler de cet ordre religieux à la fin du XVI° siècle étant donné qu’il fut supprimé en 1489. Il aurait été normal que cet hôpital soit plutôt rattaché, à cette date, à l’ordre de Saint-Jean et donc à la commanderie de Carentoir, mais aucun texte connu n’en fait état. C’est donc au moment où l’institution montrait au mieux son utilité qu’elle va subir une transformation qui la conduira sur la voie de la décadence. A cette époque, la seigneurie de La Gacilly venait d’être démembrée entre les familles de la Bédoyère, de la Bourdonnaye, Jean du Houx des Bouëxières et François de Montigny, seigneur de Beauregard, président à mortier du Parlement de Bretagne. Ces divers propriétaires, n’habitant pas le pays, se désintéressent plus ou moins de l’hôpital et ses ressources vont en diminuant avec la dépréciation de l’argent. Déjà en 1676, l’hôpital avait peine à vivre de ses revenus, les ressources laissées par ses anciens fondateurs. C’est pourquoi, par lettres patentes du 30 décembre 1696, rendues sur arrêt du conseil privé du 25 mai précédent, les biens de l’hospice furent annexés à l’hôpital Saint-Nicolas de Vannes avec jouissance à partir du 1° juillet 1695. Cet établissement en prit possession le 29 mai 1697 et fit accord avec un prêtre, Guy Morin des Fougerêts qui s’engagea, dit-on, moyennant une somme annuelle de 20 livres versées par l’hôpital Saint-Nicolas de Vannes à célébrer une messe chaque semaine dans la chapelle de l’aumônerie dont il devint le titulaire. Cependant un aveu de 1727 s’exprime ainsi en parlant des droits du seigneur de La Gacilly « droit de patronage et de supériorité dans l’église Saint-Jean de la ville de La Gacilly ». D’après cela, il faut croire que ledit seigneur n’avait renoncé à aucun de ses droits sur l’aumônerie. Au cours du XVIII° siècle, l’hôpital Saint-Jean connut une rapide déchéance ayant des ressources insuffisantes. La chapelle et les bâtiments menaçant ruine, l’établissement, la chapelle et le clos Saint-Jean furent vendus, le 18 juin 1785, par noble homme Jacques Hyacinthe de Lespinay, administrateur et économe de l’hôpital Saint-Nicolas de Vannes à maître Joseph Marie Grinsart, sieur de Lasalle, sénéchal du comté de Rieux au siège de Peillac et procureur fiscal du marquisat de Sourdéac demeurant alors en la ville de La Gacilly à la charge de faire abattre et démolir immédiatement les murs croulants du dit hôpital et de rebâtir en leur place, sans être tenu toutefois de le faire dans les mêmes proportions, un rez-de-chaussée seulement avec grenier et salorge et de payer en outre à l’hôpital Saint-Nicolas de Vannes la somme de 36 livres de rente foncière annuelle, perpétuelle et infranchissable. Par la suite, en 1789, l’établissement fut converti en magasins et dut appartenir aux Desbois ; il devint, sans doute, la tannerie exploitée pendant les premières années de la Révolution. En 1841, il fut détruit mais sur ses fondements, c’est à dire à la même place et avec la même direction Est-Ouest, fut élevé une autre maison, d’ailleurs nommée l’Hôpital. D’après l’abbé Chérel, les archives de l’hôpital Saint-Jean furent transportées d’abord à Vannes puis à Paris aux archives nationales. Les Revenus de l’Hospice. Les revenus de l’hospice furent fluctuants mais toujours conséquents. Ainsi un minu de 1401 relatant les revenus et charges de la seigneurie de La Gacilly déclare « Sur ce est deu par chacun an au prioul de l’ospital de la Gazcilli par fondaesson ancienne, 9 livres et 23 mines de seigle de rente ». En 1465, « sur les moulins à blé, à draps et pescheries de La Gacilly, les moulins de la Bouère, de Duré et le moulin à vent de Mauvoisin sur lesquels on lève 9 mines de seigle pour l’aumônerie de Sainct Jean et Sainct Antoine de La Gacilly. » Pourquoi Saint-Antoine ? En 1514, l’aumônier reçoit 9 livres, 10 sols et 5 deniers de rente avec les deux tiers de la dîme de la tenue de la Vieille Forêt en Saint-Martin-sur-Oust, une dîme des Fougerêts et du village de la Rougerie. Toujours en 1514, la seigneurie accorde 9 livres pour le pain fourni à l’Hôpital. En 1516, une part importante des bénéfices ecclésiastiques des paroisses environnantes était octroyée à l’Hôpital. Ainsi la paroisse de Carentoir versait 18 livres, celle de Ruffiac, 14 livres et celle de Sixt-sur-Aff, 2 livres. Ce qui semble démontrer que l’Hôpital de La Gacilly était le seul existant au moins pour ces trois paroisses et devait recueillir les vieillards et les indigents de tous les environs. D’autres dotations venaient en supplément, si bien que le bénéfice ecclésiastique de cette aumônerie se présentait très avantageusement au début du XVI° siècle. La Chapelle Saint-Jean. Olivier III de Montauban, après avoir terminé la construction du pont et de l’hospice et afin de respecter les promesses faites au pape Jean XXII, fit élever une chapelle. Jusqu’à la construction de l’église tréviale Saint-Nicolas sur le chemin de Glénac, ce sera le premier et le seul lieu saint de La Gacilly pendant un siècle. Cette chapelle fut construite sur le pignon Est de l’hospice, sur les dernières pentes de la Grée Saint-Jean, à hauteur de l’étage auquel elle était reliée par une galerie qui faisait fonction de vestibule-oratoire ; cette galerie était portée par une arcade sous laquelle passait le chemin de Redon qui se dirigeait alors vers Lestun, construit et entretenu par la corvée. La longueur de cette chapelle correspondait à la largeur de l’Hospice. Comme celui-ci, la fontaine et le pont, elle prit le nom de Saint-Jean. La bulle papale indique clairement qu’elle est à la présentation du seigneur de La Gacilly, c’est à dire que les deux chapelains titulaires sont nommés avec l’avis du seigneur et avec la collation de l’évêque, c’est à dire son accord. Le seigneur, en contrepartie, doit subvenir à l’entretien des deux chapelains: 50 livres par an. Les deux ecclésiastiques assurent une messe quotidienne et les divins offices dans la dite chapelle. C’est donc tout naturellement que le seigneur de La Gacilly avait droit de supériorité et de prééminence dans cette chapelle. D’après l’abbé Chérel, cette chapelle possédait probablement une relique insigne de la Vraie Croix. La chose n’a rien d’étonnant : les Montauban, seigneurs de La Gacilly, avaient pris part aux croisades en Palestine. Ils rapportaient des reliques de saints des premiers siècles conservées en Orient et des souvenirs de la Passion du Christ. Ce sont peut-être ces sentiments pieux des croisés qui expliquent qu’à part Saint Jugon et Saint Vincent-Ferrier, tous les saints honorés à La Gacilly au temps des Montauban, sont des saints d’Orient : Saint Nicolas, évêque de Myre, Saint Cyr et Sainte Julitte dont les corps étaient conservés à Antioche en Asie Mineure. Au-dessus de cette chapelle Saint-Jean et à l’Est de celle-ci, sur un terre-plein dominant le chemin de Redon, devait se situer le cimetière dans lequel s’élevait un très bel if. Ce cimetière avait pu être aménagé car, en 1182, le pape Lucius III publia une bulle en faveur des hospitaliers de Saint-Jean leur permettant de construire des églises entourées de cimetières. La chapelle Saint-Jean fut détruite en 1818 lors de l’ouverture de la nouvelle route de Redon. Le tertre sur lequel elle s’élevait fut abattu en même temps qu’une importante portion du bas de la Grée Saint-Jean elle-même afin de combler le vieux chemin et lui substituer la route qui s’élève dans le cas Saint-Jean, entre les deux collines « où précédemment il n’existait que des bourbiers et un ravin impraticable car alors la voie suivie par les charrettes n’était autre qu’un chemin inégal et escarpé, pratiqué en écharpe sur le rocher schisteux de la colline méridionale ce qui rendait de ce côté tout accès à La Gacilly difficile et même dangereux. Aussi le passage d’une voiture suspendue était à La Gacilly chose fort curieuse et extraordinaire ». Lors de ces travaux et à l’emplacement du cimetière, une très grande quantité d’ossements furent mis à jour. Enfin, il faut signaler que le prieuré Saint-Jean a eu très tôt pour armorial « d’azur à une Notre- Dame d’argent ». Ces armes devaient rester celles de tous les curés de La Gacilly ; elles furent reproduites sur une bannière processionnelle qui existe toujours. Julitte. A l’extrémité Sud-Est de la rue de la Louiserie, juste avant le passage de la rivière, place où avait lieu la foire du même nom autour de la fontaine à partir de 1713 De l’autre côté du pont, l’Hôtel des Voyageurs était tenu par la famille Poligné. Cet établissement devint ensuite l’Hôtel, du Commerce puis le restaurant de l’Aff pendant la guerre. La maison fut sans doute construite par Louis Poligné en 1828, tout comme et à la même époque, l’ancienne gendarmerie, l’office de tourisme actuel. La buanderie publique, en fait un terre-plein dans le lit de la rivière, dépendait de cette dernière maison ; ce lavoir improvisé fut installé en 1834 sur une butte qui n’était auparavant couverte que de ronces et de saules et près de laquelle avait été placé le poteau de la quintaine. Fontaine Sainte Julitte et Saint-Cyr au Bout-du-Pont. Légende et/ou Histoire de Sainte Julitte. A la fin du III° siècle, Dioclétien, empereur romain, publie des édits de persécution contre les chrétiens. A Icône, la capitale de la Lycaonie, petit pays du centre de l’Asie Mineure occupé par les Romains, le préfet se dispose à les mettre en application. Une sainte femme nommée Julitte, descendante des rois de ce pays et fort riche, craignant pour sa vie et celle de son fils nommé Ouiric qui deviendra Saint Cyr, s’enfuit avec celui-ci et deux servantes. Elle se réfugie d’abord à Séleucie, ville de l’ancienne Babylonie, mais les édits romains y furent également publiés. Julitte et son fils s’en vont alors à Tarse en Cilicie où le gouverneur Alexandre les fait saisir à leur arrivée. A chacune de ses interrogations, Julitte répond toujours par « Je suis chrétienne. ». Le gouverneur se prend d’affection pour Ouiric et aurait désiré retenir le bambin sur ses genoux mais celui-ci refuse et se débat pour retourner sur ceux de sa mère ; chaque fois qu’elle déclare être chrétienne, lui-même alors crie : « Je suis chrétien ». Le gouverneur, voyant cela, ordonne qu’ils soient torturés et le martyr commence. Voyant souffrir sa mère, l’enfant se jette sur le gouverneur, le griffe au visage ; ce dernier cherche d’abord à l’apaiser mais, n’y réussissant pas, il le bouscule sur les marches du tribunal où Ouiric se fracasse la tête et meurt au moment où un crieur public prononce la formule païenne : « Sacrifiez aux dieux ». Julitte, assistant à la scène, se jette à genoux et remercie Dieu d’avoir appelé près de lui son cher enfant. La torture n’ayant pu la faire périr, elle est décapitée et jetée avec tous les autres corps des malfaiteurs. Les deux servantes récupèrent les restes de leur maîtresse et de son fils pour les inhumer dans un champ près de la ville. Par la suite, après que Constantin eut fait la paix avec les chrétiens, l’histoire de ces deux martyrs fut connue et leur mémoire honorée dans toute la chrétienté ; quelques années plus tard, les croisés bretons rapportèrent l’histoire de ces deux saints ; Saint Amateur, évêque d’Auxerre, lors d’un pèlerinage à Antioche, ramena en France les restes de Sainte Julitte et de Saint Cyr et, depuis, les prénoms de la mère et du fils sont toujours restés associés. A La Gacilly, comme dans beaucoup d’autres lieux de Bretagne, en l’honneur de Sainte Julitte et de Saint Cyr, une chapelle fut sans doute construite à côté de la fontaine près du gué qui franchissait la rivière. Après la chapelle, La Gacilly lui offrit une niche ornée avec soin et une foire y vit le jour. Yves-Marie de la Bourdonnaye, quand il devint propriétaire de La Gacilly, obtint par autorisation royale de janvier 1713 le droit d’installer une foire le 17 juin, c’est à dire le lendemain de la fête de ces deux saints. Cet endroit devint rapidement un lieu de pèlerinage. Ce rassemblement commençait par une messe solennelle en l’église Saint-Nicolas, se poursuivait par une procession à la fontaine Sainte-Julitte, puis, l’après-midi, se tenait la foire : toute la ville était encombrée de marchandises et de bestiaux depuis les abords des halles jusqu’aux alentours de la chapelle Saint-Vincent en passant bien sûr par le pâtis Sainte-Julitte. La journée se terminait par une fête populaire, le clou de la soirée étant le jeu de la quintaine. Après celui-ci, des danses au biniou étaient organisées près des halles et la fête se terminait ainsi dans la bonne humeur. A signaler que ces deux saints sont les patrons de la paroisse d’Ambon. Chapelle Sainte-Julitte. Il semble bien que cette chapelle ait existé à l’emplacement de la fontaine du même nom, tout près du pont La fontaine de Sainte-Julitte au Bout-du-Pont était appelée autrefois la fontaine de Sainte-Julitte et Saint-Cyr. Saint Patron de La Gacilly Le titulaire primitif de l’église tréviale de La Gacilly fut Saint-Nicolas. Ainsi, dans un acte de baptême du 19 août 1596, il est dit que cette cérémonie s’est déroulée dans « l’église de monsieur Saint-Nicolas à La Gacilly ». Mais en 1630, lors de la création de la Congrégation des Rites par le pape Urbain VIII chargée d’approuver l’élection des patrons des paroisses, certaines paroisses changèrent alors de saint patron. Il semble que ce fut le cas à La Gacilly puisque Saint Cyr et Sainte Julitte remplacèrent Saint Nicolas jusqu’à la fin du XVII° siècle . Saint Nicolas ne redevint patron qu’au début du XVIII° siècle. En 1626, lors de la pose de la première pierre d’une chapelle latérale qui sera d’ailleurs dédiée à Saint Nicolas, Catherine de Kerguézec, épouse de René de Talhouët, offrit, à cette occasion, un tableau représentant le saint ressuscitant les deux enfants de la légende. La Quintaine. La Gacilly, ce jeu se déroula d’abord au château puis se déplaça sur la rivière et eut lieu le jour de la foire de Sainte Julitte fixé au lendemain de la fête Foire Après être devenu propriétaire de La Gacilly en 1711, Yves-Marie de la Bourdonnaye adresse au roi Louis XV à la fin de 1712, une requête afin d’obtenir le droit de tenir deux foires supplémentaires à La Gacilly. La permission lui est accordée par lettres patentes de janvier 1713 de « créer et établir à perpétuité une foire le 6 (ou 26) avril, le lendemain du jour de la Saint Vincent et une autre, le 17 juin, le lendemain de la fête de Sainte Julitte et de Saint Cyr. Par contre, sur les deux foires créées en 1713, l’une, celle du 6 ou 26 avril de la Saint Vincent a disparu en 1797 (c’était plus une assemblée qu’une vraie foire) et celle du 17 juin a été ramenée au 16, jour même de la fête de Sainte Julitte et Saint Cyr. Rue du Port. C’est l’extrémité de la rue La Fayette qui prit ce nom lorsque le port fut mis en service et qui remplaça le pâtis Sainte-Julitte avec la fontaine du même nom. C’est dans cette rue que fut implantée la Chamoiserie en 1772. La Chamoiserie. En 1770, vivait dans une bâtisse, sur le pâtis Sainte-Julitte, une dame nommée Mathurine Chamois ; était-ce bien son nom ou un surnom ? Elle était l’épouse de noble homme Joseph Clavier, chirurgien ; leur fille, Louise-Jeanne, épousa maître Jean Séguin dont la mère était Jeanne Grinsart. La propriétaire s’appelant Chamois, est-ce la raison pour laquelle la bâtisse prit le nom de chamoiserie ? En 1772, une société d’actionnaires sous la direction de Messieurs Duffillol de Lorient et Viviers de La Gacilly construit, un bâtiment près du pâtis Sainte-Julitte et à l’extrémité de la rue de la Louiserie. Ce bâtiment prend également le nom de chamoiserie car des peaux tannées y sont préparées. Cette fabrique qui emploie d’abord un grand nombre d’ouvriers ne peut se soutenir et succombe par une faillite. Etait-ce également une tannerie ? Jusqu’à quand travailla-t-on les peaux dans cette chamoiserie ? Etait-ce bien une chamoiserie ? Un Vincent Thomas est pourtant chamoiseur à La Gacilly en 1790. Dès le début, est-ce que ce ne fut pas un moulin à grain ? Cela fait beaucoup de questions autour de cette chamoiserie. A la fin de ce XVIII° siècle, il y avait donc au Bout-du-Pont la chamoiserie sur la rive droite de l’Aff et, sur la rive gauche, un moulin à grain et un moulin à foulon mais la distinction entre ces trois bâtisses n’est pas évidente. Pour essayer d’apporter un peu de clarté dans cet imbroglio, il faut rappeler quelques faits historiques : ? en 1670, c’est un Thomas qui tient le moulin à foulon. ? l’abbé Chérel écrit que « l’Aff faisait tourner le moulin de La Gacilly et le moulin à foulon au-dessous de ce dernier ». ? en 1772, la bâtisse Chamoiserie existait bien et elle avait même un coursier (canal, rigole amenant l’eau au bâtiment) qui sera porté à une largeur de un mètre en 1856. ? en1798, Pierre Dréano est meunier au moulin du pont à La Gacilly. ? en 1856, Louis Poligné est propriétaire du moulin à grain et de la chamoiserie, un arrêté préfectoral permet d’en apporter la preuve : « Poligné Louis est autorisé à maintenir en activité les usines destinées à la mouture des céréales qu’il possède sur les deux rives de l’Aff, aux deux extrémités du pont de La Gacilly sur la commune de La Gacilly, à développer les édifices du moulin situé sur la rive gauche de la rivière, à porter à un mètre la largeur du coursier de l’usine située sur la rive droite ». Que déduire de ce texte ? • qu’il y avait bien un moulin à grain sur la rive gauche et un autre sur la rive droite ; • que ces deux moulins sont situés sur la commune de La Gacilly, comme le pont d’ailleurs ; • qu’ils avaient Louis Poligné pour propriétaire ; • si ce dernier est « autorisé à maintenir en activité », cela veut-il dire que les bâtiments étaient vétustes ou inadaptés ? • Sur la rive gauche, il y a des « édifices », cela veut-il dire qu’il y a plusieurs bâtiments ? Par contre dans ce document, il n’est pas question : ? ni de la chamoiserie, a-t-elle été transformée en « usine destinée à la mouture des céréales ? L’élargissement du coursier tendrait à le prouver. ? ni du moulin à foulon à moins que « l’usine de la rive gauche » ayant plusieurs bâtiments, l’un d’eux servait de moulin à foulon et était situé au-dessous de celui à grain comme l’écrit l’abbé Chérel. En 1856, Louis Poligné est également propriétaire du bâtiment de l’ancienne gendarmerie, l’office de tourisme actuel ; en 1878, il abritera l’hôtel Bourrée, du nom du gendre de Louis Poligné. La même année, le moulin à grain est devenu une minoterie qui sera vendue en 1896 au sieur Denis, celui-là même qui fera construire quelques années plus tard la jolie demeure située en face de la maison du fileur de verre. Quant à la chamoiserie, en 1878, elle est devenue un « édifice à exproprier » puis, en 1896, ce sera un terrain communal. Cette place prendra alors le nom de Place de la Chamoiserie. Le Tanneur Le bétail est très nombreux, élevé pour sa viande mais aussi pour sa peau. Malgré le bas prix du cuir, les tanneurs sont très nombreux. En 1679, Jean Chesnais est tanneur à La Gacilly ; au début du XVIII° siècle, il y en a un de chaque côté de la rivière au Bout-du-Pont, un autre à la Bouère et un également au Pâtis ; en 1798, il y a Pierre Soulaine à l’emplacement du café Leclerc, les frères Rondoin dans la rue des Ponts, Julien Bizeul derrière l’ancienne poste ainsi que Michel-François Le Guiff à la Bouère. A un mariage de 1794, à La Gacilly, onze tanneurs sont témoins. Quelques années plus tard, il sera même installé une chamoiserie pour la préparation des peaux Moulin Le moulin à blé « étant près l’hospital et aulmônerie sur la rivière d’Aff à deux vols de chappons du chasteau » ; en fait, il s’agit du premier moulin qui ait existé au Bout-du-Pont et qui fut remplacé, sans doute, par la suite, par la minoterie. Le Port . Le projet d’un canal de Nantes à Brest date du XVIII° siècle mais la Révolution empêcha sa réalisation. Les travaux ne commenceront qu’en 1832 et il faudra attendre 1842 pour aller de Nantes à Brest par la voie d’eau. M. Robert, le maire de La Gacilly, lors de l’allocution qu’il prononça à l’occasion de la pose de la première pierre de la Maison de Ville en 1834, avait déjà déclaré que M. le préfet venait à La Gacilly : « pour prendre des dispositions et mesures tendant à préparer la canalisation de l’Aff » afin de créer de « nouveaux moyens de développer l’industrie de notre petite ville comme un canal de navigation susceptible de rendre La Gacilly un entrepôt de commerce qui peut devenir un jour considérable. » Trois ans plus tard, lors de son allocution pour le retour du chef-lieu de canton à La Gacilly, le maire reparle de cette canalisation. Dans une session du conseil général du Morbihan de 1836, (la même qui décidera la construction de cinq grandes routes à partir de La Gacilly), le préfet Lorois décide la canalisation de l’Aff de l’Ile aux Pies à La Gacilly. Bien sûr, les bateaux remontent déjà à La Gacilly mais la rivière n’est pas très navigable, elle est souvent encombrée, les hautes eaux comme les basses gênent considérablement la navigation ; malgré tout, en 1864, un trafic de 884 tonnes est enregistré. C’est l’année où, le 22 novembre, le conseil municipal de Glénac, sous la présidence de M. de Gouyon émet un avis favorable pour « le projet de canalisation du cours inférieur de la rivière d’Aff de La Gacilly à l’écluse de la Mâclais pour développer les mines de fer de Sourdéac. » Quelques mois après, le méandre de l’Aff par Cournon est coupé grâce au creusement du canal de Pré-Naval. Le 11 février 1868, le maire de l’époque, Orinel, et son conseil municipal décide la construction d’un débarcadère mais les travaux ne débuteront que dix ans plus tard. Vincent Morice, entrepreneur, est chargé des travaux en utilisant du sable de la Glouzie, des moellons de schiste de la carrière de Villeneuve près du Bout-du-Pont, de la pierre de taille de Saint-Jean-la-Poterie et de la chaux de Doué du Maine-et-Loire. Comme pour l’église, le devis a été sous-estimé en partie à cause du renchérissement du coût de la main-d’œuvre. On arrive malgré tout à construire quatre cales de 20m à deux niveaux différents afin de faire face aux montées des eaux de l’Aff et de permettre le déchargement des bateaux en toutes saisons. En 1884, le trafic portuaire atteindra 20.000 tonnes ; cette année-là, pour la construction de l’église de Tréal, de nombreux charrois furent organisés à partir du port de La Gacilly pour transporter les ardoises d’Angers, le sable et la chaux du Val de Loire. A signaler que la couverture de cette église fut réalisée par les frères Sorel de La Gacilly. Le 25-10-1890, le conseil général adresse à la municipalité une décision du Ministre des Travaux Publics qui accorde une subvention pour l’élargissement du terre-plein du quai de six mètres ; par contre, les autres demandes d’amélioration comme l’allongement du mur du quai et la surélévation du plan d’eau à 1,62m au moyen d’une écluse à établir à Port-Corbin ont été refusées Le Chemin de Fer. Dès 1884, le conseil municipal gacilien émet le vœu qu’une ligne de chemin de fer Redon-Paimpont passant par La Gacilly soit construite pour rejoindre la ligne prévue de Ploërmel à Montfort. En 1862, la ligne Rennes-Redon est ouverte. La compagnie des Tramways à vapeur d’Ille-et-Vilaine, la TIV, construit alors plus de 500km de ligne de chemin de fer d’intérêt local à voie métrique. Une autre ligne Rennes-Redon par Pipriac et Maure de Bretagne est inaugurée en 1920. Celle de La Gacilly/Guer/Plélan-le-Grand sera mise en service en 1924. De petites locomotives à vapeur traînent dans sept ou huit wagons aussi bien des voyageurs que des marchandises. Plus tard, se seront des autorails Verney d’abord à essence puis diesel. Cette ligne disparaîtra en 1937. ÉCLAIRAGE de la GACILLY Aidé par des spécialistes de Nantes, c’est M. Denis qui, en 1898, installe une turbine dans le moulin capable de produire de l’électricité pouvant approvisionner en courant électrique les habitations gaciliennes ainsi que de permettre de substituer les brûleurs à pétrole des lampadaires municipaux par des ampoules. 30 juillet 1899 : M. le maire, Albert Barbotin, informe le conseil que l’accord passé par la commune avec M. Parpaillon de Bordeaux pour l’éclairage de la ville prend fin le 31 octobre 1899, époque à laquelle généralement commence l’éclairage. Il demande au conseil s’il est d’avis de passer un autre traité avec M. Parpaillon ou s’il n’y aurait pas lieu d’entrer en relation avec M. Pierre-Marie Denis minotier à La Gacilly qui a une installation d’usine électrique et qui lui a fait des propositions pour l’éclairage de la ville Le conseil décide à l’unanimité des membres présents que ces installations présentent de grands avantages sur l’ancien mode d’éclairage et donne pleins pouvoirs à M. le maire pour traiter et s’entendre avec M. Denis pour tous les détails de l’installation. Le traité à passer ne pourra être de plus de 10 années et la redevance annuelle à passer par la commune ne pourra dépasser la somme de 420fr. M. le maire doit faire le nécessaire pour que ce nouveau mode d’éclairage de la ville soit assuré pour la fin du mois d’octobre ( CM du 30 juillet 1899) 20 août 1899 : Comme suite à la délibération du 30 juillet dernier, M. le maire a passé un contrat avec M. Pierre-Marie Denis, minotier à La Gacilly pour l’éclairage de la ville de La Gacilly à la lumière électrique ; ce contrat, signé le 18 août 1899, ne deviendra définitif qu’après avoir été approuvé par M. le préfet du Morbihan. Le contrat comporte 2 articles généraux, 23 articles pour l’éclairage de la ville et 4 articles pour l’éclairage des particuliers. Le 1° article général annonce que l’éclairage de la ville de La Gacilly au moyen de l’électricité est concédé à M. Pierre-Marie Denis pour une période de 15 années commençant le 1° octobre 1899 en admettant que les autorisations des autorités compétentes soient accordées à cette date. Le concessionnaire fournira et placera à ses frais tous les appareils nécessaires à la production de la lumière électrique et au transport de l’énergie et il restera propriétaire des canalisations qu’il aura faites. Cependant à l’expiration de la concession, le premier contractant aura la faculté de racheter les dites canalisations à des prix fixés à dire d’experts. Le concessionnaire aura le droit de poser au-dessus et sous les rues, places publiques ..etc, les poteaux potences, fils et câbles pour canalisations quelconques nécessaires à la conduite de l’électricité, le tout à ses risques et périls et à ses frais. L’éclairage public ( Art. 1) devra fonctionner, le soir, de la chute du jour jusqu’à 11h et, le matin, de 5h 30 jusqu’au jour. Bien sûr, il s’agit de l’heure solaire, celle qu’on appelle aussi « l’ancienne heure ».( JAG p . 18) 13 lampes de 16 bougies devront être placées pour un forfait de 420 fr annuels ; ces lampes seront fournies et remplacées aux frais du concessionnaire, seules les lampes brisées par choc et non usées par le courant électrique seront payées par la ville. Les articles qui suivent donnent la liste de toutes les charges revenant au concessionnaire : lampes, matériels, appareils, machines, poteaux, câbles, fils, …La mairie se réserve le droit d’augmenter le nombre de lampes en augmentant la redevance annuelle de 30fr par lampe nouvelle. Elle pourra également demander que la durée d ‘éclairage prévue soit prolongée pendant 7 nuits dans l’année gratuitement. Le concessionnaire pourra utiliser les réverbères fonctionnant au gaz hydrocarburé qui resteront la propriété de la commune. Le concessionnaire est autorisé à utiliser la station centrale de La Gacilly pour alimenter d’autres communes. En cas de panne de production pendant dix heures, une amende de 10fr sera imposée et au double pour la seconde interruption. Le concessionnaire ne pourra céder ses droits à une société ou à des particuliers qu’après agrément par la ville. Pour ce qui est de l’éclairage des particuliers, le concessionnaire ne pourra refuser l’électricité aux habitants de la ville qui en feront la demande et qui auront à s’entendre avec lui pour toutes les installations intérieures, mode d’éclairage au compteur ou à l’abonnement. Le concessionnaire ne pourra exiger plus de 48fr par an et par lampe de 16 bougies pour un abonnement et 1,50fr du kilowat pour l’électricité au compteur. ( CM du 20 août 1899) L’installation de nouvelles lampes est demandée à M. Denis : une à la Bouère, deux autres au Champ de Foire ; une quatrième sera placée dans les classes des garçons mais elle ne fonctionnera que pendant quatre mois de l’année ; le forfait annuel passera alors à 515fr. Ce nouveau contrat fut signé le 28 août 1900. (CM du 22 mai 1900) Sur une carte postale expédiée le 23 septembre 1903, on voit très nettement une ampoule dans un lampadaire. C’est très tôt par rapport à bien des communes de même importance. ( JAG p. 17). Mais tous les réverbères ne sont pas encore modifiés pour pouvoir fonctionner à l’électricité. Maxime Chantreau, vers 1907-1908, faisait encore l’allumage des réverbères à pétrole, chaque soir, avec une petite échelle à crampons et, chaque matin, les nettoyait et les remplissait ( JAG p. 18) M. Denis, entrepreneur de l’éclairage public, réclame à la municipalité le montant de ce qui lui est dû pour l’éclairage du 1° juillet 1906 au 31 décembre 1907 et le reliquat de la somme due pour le premier semestre de 1908. Il y a lieu de solder 257,50fr avec une réduction de 50% d’où 128,75fr pour le 2° semestre de 1906, 515fr pour l’année 1907 et 27,30fr de reliquat 1908 soit un total de 671,05fr. 171,65fr ayant été réglés, il reste donc à payer 499,40fr. ( CM du 19 juillet 1908) M. Denis demande que M. Chaumeil, nouveau propriétaire de la minoterie, soit agréé en son lieu et place par la municipalité comme commissaire de l’éclairage électrique. La Société Électrique de l’Ouest demande un contrat de 10 ans pour faire de sérieuses réparations au secteur électrique. M. Chaumeil est agréé par la municipalité à partir du 1° mai 1911 pour 10 ans. Le nombre de lampes serait porté à 20 pour le même prix annuel de 515fr y compris la lampe placée à l’école en fonction 4 mois de l’année. Par contre, les lampes seront éteintes à 10h du soir au lieu de 11. M. le maire fait savoir que M. Chaumeil est décidé à accepter ce prix de 515fr pour ces 21 lampes avec lumière jusqu’à 10h du soir. Le conseil prie M. le maire de faire le nécessaire. Les 2 lampes nouvelles seront placées, l’une au cimetière, l’autre dans la traverse de La Gacilly vers la maison du percepteur. Une 3° lampe est demandée pour la rue St-Vincent. Le conseil prie M. le maire de voir s’il ne serait pas possible de mettre cette lampe sans augmenter la redevance annuelle. Si M. Chaumeil ne pouvait l’accepter, on trancherait à la première réunion la question de cette lampe et le prix à payer en plus. M. le maire est donc autorisé à passer un contrat de 10 ans avec M. Chaumeil au prix de 515fr pour 20 lampes fonctionnant comme il a été dit. ( CM du 26 mars 1911) M. Chaumeil continue à fournir de l’électricité mais en plus grosse quantité ce qui l’oblige à remplacer la vieille turbine par une Radian de 35 ch.. Mobilisé en août 1914, l’électricité sera alors coupée à La Gacilly. En 1921, il mettra en route une seconde turbine de 25ch. C’est ce matériel, assisté d’un moteur à gaz pauvre pour les périodes de basses eaux, qui fournira l’énergie jusqu’en 1941. Le maire soumet au conseil une demande de M. Chaumeil qui fait connaître qu’en raison du prix élevé du charbon et des huiles de graissage, il ne lui est pas possible de maintenir le prix de 0,15fr l’hectowatt et demande qu’il sot porté à 0,25fr, tarif applicable aux compteurs jusqu’à la fin du contrat en 1921. Il reste bien entendu que ce relèvement de tarif ne s’appliquera qu’aux particuliers au compteur et ne vise nullement l’éclairage de la ville et des particuliers à l’abonnement . Suivant l’article 25 du contrat, le prix ne peut être modifié sans l’ accord du conseil ; celui-ci décide de donner un avis favorable à partir du 1° octobre 1920 . ( CM du 7 septembre 1920) Le contrat de l’éclairage électrique de la ville expire au 1° mai 1921. M. le maire est entré en pourparlers avec M. Chaumeil, le concessionnaire actuel pour le renouvellement du dit contrat. Un nouveau avait été élaboré mais brusquement M. Chaumeil a rompu les pourparlers en disant ne pas vouloir renouveler ce contrat d’éclairage. A cause de la cherté du charbon, les difficultés de l’exploitation et de la main-d’œuvre et le désaccord avec la Société Électrique de l’Ouest au point de vue du matériel. Dans ces conditions, le maire a cherché à trouver un nouveau concessionnaire mais sans succès de sorte que la ville est menacée d’être bientôt privée de son éclairage électrique. Après discussion, le conseil, considérant que l’éclairage électrique de La Gacilly existe depuis une vingtaine d’années ce qui n’est pas sans donner à la commune un certain cachet et une réelle importance, considérant aussi que M. Chaumeil ou la Société Électrique de l’Ouest a laissé faire et même engagé à faire l’année dernière de nombreuses installations électriques particulières laissant à entendre que le contrat serait certainement renouvelé, qu’il y a là en quelque sorte engagement moral de la part de M. Chaumeil, espère que la décision de M. Chaumeil n’est pas définitive et donne mandat au maire pour entrer de nouveau en pourparlers avec lui , la commune n’ayant qu’à se louer des rapports excellents qu’elle a toujours entretenus avec ce concessionnaire. ( CM du 6 février 1921) Ce que la municipalité gacilienne - et même peut-être M. Chaumeil - ne savait pas , c’est que la Société Électrique de l’Ouest avait été rachetée, le 25 mai 1920, par un ingénieur électricien, M. Léon Callaud demeurant 6 rue Dugommier à Nantes ; il était devenu propriétaire de toute l’installation électrique du secteur de La Gacilly et donc les conditions de production et d’exploitation de M. Chaumeil avaient dû changer. Ce renseignement important est donné par le paragraphe intitulé « Origine de propriété » qui figure dans le contrat de vente signé entre M. Callaud et M. Cosme Guimard lorsque ce dernier lui a racheté ces mêmes installations électriques le 28 septembre 1921. Ce contrat donne la liste des matériels et lignes composant les installations du secteur électrique de La Gacilly. La vente est consentie moyennant le prix de 15.000fr. M. Cosme Guimard Né au village de Roscoët en Naizin entre Pontivy et Locminé en 1895, M. Cosme Guimard, fit ses études d’abord au Petit Séminaire puis à St-François-Xavier à Vannes où il passe son baccalauréat avec succès. Après sa mobilisation pendant la guerre 14-18 où il fut blessé trois fois et avec en poche son diplôme de technicien, il arrive à La Gacilly ( JAG p. 18) et achète donc le réseau gacilien. Puis il fait construire, sur la place du Bout-du-Pont, une baraque, appelée la « baraque à Guimard » pour y installer le matériel nécessaire à la distribution de l’électricité à partir d’un moteur à bois et à charbon ; il fallait trois personnes pour le mettre en marche au moyen d’un volant. Le 15 février 1930, M. Guimard cède son entreprise à une société privée Énergie Électrique de la Basse-Loire où il devient chef de district du secteur de La Gacilly et ce, jusqu’en juillet 1945, date à laquelle il est nommé à la même fonction par l’EDF naissante, la nouvelle entreprise nationalisée. Il partira en retraite en 1949. On lui doit en grande partie les travaux électriques qui ont permis de métamorphoser la vie de nos ancêtres. ÉLECTRICITÉ Tableau Récapitulatif 1897-6-11-Conseil Municipal= dépense de l’éclairage 1899-7-30- Conseil Municipal= éclairage de la ville à la lumière électrique : rupture du contrat Parpaillon remplacé par un contrat avec Pierre-Marie DENIS minotier 1899-8-20- Conseil Municipal=approbation du contrat d’éclairage : 13 lampes de 16 bougies 1900-5-22- Conseil Municipal=pose de trois nouveaux lampadaires : 1 à la Bouère ; 2 aux coins du Champ de Foire 1908-6-14- Conseil Municipal=paiement de l’éclairage au prorata des heures de fonctionnement 1908-7-19- Conseil Municipal= solde du mandat pour l’éclairage à Pierre DENIS entrepreneur de l’éclairage public 1908-12-20- Conseil Municipal= réduction sur le mandat d’éclairage 1909-10-24- Conseil Municipal= commission de 3 membres pour discuter avec Pierre DENIS concessionnaire de l’électricité 1910-1-9- Conseil Municipal= réduction du mandat du concessionnaire d’électricité 1910-1-9- Conseil Municipal= installation d’une lampe électrique entre le Champ de Foire et la Bouère 1910-6-26- Conseil Municipal= commission pour l’éclairage : discussion avec Pierre DENIS 1910-6-26- Conseil Municipal= demande de M. COING d’un bec électrique à la Bouère 1911-3-26- Conseil Municipal=Pierre DENIS demande que M. CHAUMEIL, nouveau propriétaire de la minoterie, prenne la suite de la concession de l’éclairage électrique des 21 lampes ; extinction à 10h du soir au lieu de 11h 1911-9-5- Conseil Municipal= installation de deux nouvelles lampes pour l’éclairage public 1914-4-7-JO : CHAUMEIL Denis Bernard, directeur de l’usine électrique de La Gacilly : médaille d’honneur et lettre de félicitations 1919-00-3- Conseil Municipal= demande de CHAUMEIL pour le prix de l’éclairage public Source=Histoire de La Gacilly par Jean-Claude Magré Caserne de La Gacilly Au nom de la 1. Commission, M. de Langlais donne lecture du rapport suivant : Le département s'étant rendu acquéreur de la caserne de gendarmerie de La Gacilly, M. l'Architecte départemental propose l'inscription annuelle au budget départemental d'un crédit d'entretien pour cet édifice. Ce chef de service évalue cette dépense à 500 francs, à compter de l'année 1922. Votre 1re. Commission vous propose, Messieurs, l'inscription de ce crédit à votre budget primitif de l'exercice 1922. Les conclusions de ce rapport sont adoptées. Gendarmerie Brigade à Pied. Le bail de la caserne de gendarmerie à pied de La Gacilly N. 59 doit prendre fin le 31 décembre 1902. M. Bourrée, propriétaire de l'immeuble, offre de renouveler le bail, moyennant une augmentation de loyer de 200 francs. L'augmentation sollicitée est basée sur la dépense, évaluée à 2,500 francs environ, qu'occasionneraient les réparations demandées par le service de la Gendarmerie et dont l'énumération figure dans un état joint au dossier. Un rapport de M. le Commandant de gendarmerie fait connaitre que toutes les recherches effectuées pour trouver un autre casernement, sont restées infructueuses. En outre aucun propriétaire ne s'est proposé pour construire une caserne. D'autre part, M. Bourrée, à qui une demande de réduction de loyer a été présentée, a déclaré formellement qu'il maintenait son prix. Dans ces conditions, je crois devoir vous proposer, Messieurs, de m'autoriser à renouveler bail avec le sieur Bourrée pour une durée de 18 ans et un loyer de 1,200 francs, soit une augmentation de 200 francs sur le prix de l'ancien bail. Source=1901-8-25-CMO-