Rue
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Hollersbach (Rue)
LA GACILLY
56200
Morbihan
56
  • Hollersbach
  • Route de Glénac
  • Ruelle de La Motte
  • Quartier Saint-Nicolas.

Le Quartier Saint-Nicolas
Nommé ainsi à cause de l’église et du cimetière qui portent ce nom, il était situé à la hauteur du milieu de la rue de la Louiserie (La Fayette actuellement) ; c’est très certainement autour de cette chapelle que se développa le plus le bourg de La Gacilly : la chapelle, le cimetière, les venelles, ruelles et autres passages adjacents devinrent le noyau central de la vie locale

Chemin de la Motte.
C’est en fait la sortie de La Gacilly pour aller à Glénac. Ce nom de la Motte évoque forcément une construction romaine ou au moins féodale. Le long de ce chemin, il y a le bois de la Motte « avec des arbres de haute futaie » qui sert de lieu de promenade. C’est à la sortie de ce bois, à l’extrémité de ce chemin et au carrefour du chemin venant de Graslia que se trouve la croix de Bel-Orient. Il y a également le champ de la Motte sur lequel sera élevée, sans doute pendant la guerre de la Ligue, une espèce de redoute en forme de demi-lune ; de ce tertre, la surveillance du passage de l’Aff était fort aisée. Cette redoute a été détruite au début du XVIII° siècle. Dans un vieux titre trouvé au village des Ourlas en Peillac, il était fait allusion de cette redoute sous le nom de Fort de la Motte. Enfin l’ancien presbytère fut une propriété importante puisqu’il y eut un sieur de la Motte. L’un d’eux, François de la Motte, sieur du Couëdor, fut prêtre habitué de La Gacilly en 1526.

Eglise Saint Nicolas

Construction
La chapelle initiale remonte vraisemblablement au XIV°siècle. Jusqu’à sa construction, la seule chapelle gacilienne était la chapelle Saint-Jean ; les chapelles de Saint-Vincent et de Sainte-Julitte ne seront érigées que plus tard. Les archives des Montauban qui habitèrent le château jusqu’en 1395 font savoir que cette famille possédait une chapelle avec enfeu à La Gacilly et cette chapelle est sans nul doute l’église primitive de La Gacilly. D’autre part, le seigneur de La Gacilly, fondateur patron et prééminencier de l’église de Carentoir n’y avait qu’un banc dans le chœur et pas de tombeau de famille. Il est permis de penser que celui-ci se situait dans sa chapelle particulière de La Gacilly, au siège de sa seigneurie. Ce ne fut pour commencer que la chapelle extérieure du château où, d’après Desmars « Françoise d’Amboise aimait à venir prier » et qui fit même réparer, sans doute en 1455, « cette église à peine âgée d’un siècle et demi qui chancelait sous la main du temps et réclamait un accroissement pour sa nouvelle population chrétienne, elle fut donc agrandie et consolidée ». Ensuite ce fut la chapelle tréviale et enfin l’église tréviale. Elle se trouvait en bordure du chemin qui allait de La Gacilly à Glénac non loin du lieu-dit la Motte où sera construit par la suite l’ancien presbytère, c’est à dire à l’emplacement de l’ancienne école publique de filles qui sera transformée plus tard en maison de retraite, elle-même devenue actuellement des commerces et des appartements au début de la rue d’Hollensbach. Les renseignements concernant sa forme, ses dimensions, les matériaux utilisés, son décor manquent pour pouvoir en faire une description sérieuse. On sait seulement que, comme presque toutes les églises, le chœur était au levant, le portail d’entrée au couchant et qu’elle possédait un chanceau avec tombes. Elle était alors constituée d’une seule nef de 25m de long et 9 ou 10m de large terminée par un clocher assez bas muni d’une seule cloche. Une sacristie s’appuyait au mur du côté Nord, vers la ville. La chapelle fut dotée par Laurent Audran, curé de La Gacilly, d’un magnifique retable en pierre blanche sur lequel s’appuyait le maître-autel. A la fin du XVII° siècle, l’église reçut des embellissements et des restaurations grâce à la générosité de « Messire Laurent Audran de la Ville Jarnier ». Un chapiteau et quatre belles colonnes corinthiennes dont une encore visible dans une maison de La Gacilly ainsi qu’un chapiteau ont été conservés assez longtemps. Ce fut aussi à cette époque que l’église s’enrichit du joli tableau de l’école italienne qui sera placé par la suite dans l’église actuelle au-dessus de l’autel de la Sainte-Vierge. Il devait être enlevé lors des travaux effectués pour l’installation du chauffage. Ce tableau, en forme d’ex-voto, porte dans le bas à droite les armoiries des Talhouët : d’argent à trois pommes de pin de gueules 2,1, les pieds en bas ainsi que les armoiries des Kerguézec : d’argent au chêne arraché de sinople. Ce tableau représente, à droite, le miracle de Saint Nicolas ressuscitant deux enfants ; au milieu, une figure de Sainte Catherine faisant fuir le dragon infernal devant le crucifix. A gauche est dessiné le portrait de la donatrice Catherine de Kerguézec assise, couronnée d’un diadème, tenant à la main une épée dans son fourreau et regardant le miracle de Saint Nicolas. Elle est encadrée par sa patronne Sainte Catherine et un cardinal inconnu sans doute un membre allié ou protecteur de la famille de Kerguézec. Comme Catherine de Kerguézec ne devint propriétaire de La Gacilly qu’en 1632 et que la seigneurie de cette ville fut démembrée et vendue en 1644, c’est donc entre ces deux dates qu’il faut fixer l’exécution de cette belle peinture par ses couleurs et sa facture. Dès la fin de la construction de l’église, sans doute en 1572, Pierre de Couëdor étant recteur-doyen à Carentoir, Dom Jean Guilloux, curé de la trève de La Gacilly et Yves Rebuffé, subcuré, l’église fut entourée d’un cimetière mais n’avait pas de fonts baptismaux. Ceux-ci lui furent adjoints vraisemblablement l’année suivante. En effet, dans les registres de baptêmes de l’église paroissiale de Carentoir, les baptêmes des habitants de La Gacilly y sont inscrits jusqu’en 1573, en très petit nombre, il est vrai. Ainsi, en 1541, fut baptisée Jeanne Bruc, fille de Guillaume Bruc de La Gacilly et de Madeleine de la Fresnaye. Le 27 juin 1545, eut lieu, toujours à Carentoir, le baptême de François Marchand, fils de Jean Marchand et Ollive Feuillastre demeurant au bourg de La Gacilly, et le 1er avril 1546, celui de Raoulette Perraud née à la Bouère. Entre 1540 et 1573, où furent donc baptisés les Gaciliens ? A La Gacilly vraisemblablement, mais les registres n’existaient sans doute pas à la trève, celle-ci n’ayant pas eu l’accord de l’évêque. Ce n’est qu’en 1573 qu’apparaissent les registres de baptême de l’église Saint-Nicolas, le curé, Jean Guilloux, signe alors « fait en l’église tréviale de La Gacilly ». Le 3 février 1588, Olivier Calo, natif du bourg de la Chapelle-Gaceline, est baptisé en l’église Saint-Nicolas de La Gacilly ; il deviendra curé de la Chapelle-Gaceline en 1612. Dans un jugement de 1595, il est question de l’église « baptismale » de la ville de La Gacilly, c’est donc la preuve que les baptêmes se faisaient alors dans cette église. Un procès-verbal du 12 octobre 1631 déclare que l’église Saint-Nicolas « est l’église de La Gacilly ». D’autre part, ces trois derniers documents prouvent que la chapelle initiale est bien devenue une église et qu’elle est bien une église tréviale de l’église paroissiale de Carentoir. Tout porte à croire que cette église fut construite à l’emplacement de la chapelle car, souvent, un lieu saint plus vaste succède à un autre lieu saint démoli ou tombé en ruines. D’autre part, la présence d’un très vieil if, à l’entrée du cimetière et beaucoup plus vieux que l’église Saint-Nicolas, prouve la présence d’un ancien lieu saint. Enfin La Gacilly était alors constituée d’une unique rue montante et étroite s’étendant du pont Saint-Jean à la chapelle Saint-Vincent, bordée de maisons sur un seul côté. Le seul espace disponible pour construire une chapelle se trouvait sur les dernières pentes qui prolongeaient vers l’Est, la colline de Graslia pour aboutir de plein pied au Cas Rouge et au chemin qui allait de là à l’entrée du château. Ainsi la chapelle dominait la petite cité vers le Sud-Est. De plus, à la date du 22 août 1596, un document parle de « l’église de messieurs Saint Cyr et Saint Nicolas de La Gacilly ». Il semble bien que Saint Cyr ait été honoré de tout temps à La Gacilly. C’est sans doute la raison pour laquelle son nom est uni à celui du patron de l’église. D’ailleurs la fontaine de Sainte-Julitte au Bout-du-Pont était appelée autrefois la fontaine de Sainte-Julitte et Saint-Cyr. Le 29 mars 1665, eut lieu l’inhumation de messire Laurent Audran, prêtre, dans la seconde tombe du chanceau de l’église Saint-Nicolas, du côté de l’épître. « Il a beaucoup obligé et travaillé pour la décoration et structure de cette église. Priez pour lui et faîtes de grandes aumônes et fondations. » En 1816, la nef fut prolongée au couchant. En 1860, l’église fut détruite et rasée. Les rares vestiges conservés et les quelques détails de son intérieur et de son extérieur connus ont permis de montrer qu’elle fut de style renaissance vers 1550. Dédicace. La dédicace est en fait la consécration d’un édifice au culte divin mais aussi l’action de le placer sous l’invocation d’un saint. Il faut savoir qu’une église peut avoir un titulaire et que la paroisse peut avoir un patron. Le titulaire d’une église est la personne divine (St Sauveur par exemple), le mystère (Ste Trinité par exemple) ou le saint en l’honneur duquel elle est dédiée à Dieu . C’est lui qui donne son nom à l’église. Il est choisi par les fondateurs de l’église ou par les paroissiens à la pose de la première pierre et entériné par l’évêque à la bénédiction de l’église. Une même église peut avoir deux titulaires : un principal et un secondaire. Ils peuvent avoir le même rang de principal comme Saint Pierre et Saint Paul ou comme Saint Cyr et Sainte Julitte lorsqu’il s’agit de saints associés dans le martyrologe romain. Les chapelles peuvent aussi avoir un ou deux titulaires. Le patron d’une paroisse ne peut être qu’une créature, un ange ou un saint puisque le mot patron évoque l’idée d’intermédiaire entre les hommes et Dieu. Il en résulte que tout patron de paroisse peut être le titulaire de l’église mais non l’inverse. C’est d’ailleurs le cas le plus fréquent : le patron est aussi le titulaire de la Paroisse. On dit alors que l’église et la paroisse sont placées sous le vocable du saint, c’est à dire sous son patronage. Le patron d’une paroisse doit être élu par les paroissiens. Une paroisse peut avoir deux patrons, comme les titulaires, un principal et un secondaire ou d’égale dignité. Saint Patron de La Gacilly. Le titulaire primitif de l’église tréviale de La Gacilly fut Saint-Nicolas. Ainsi, dans un acte de baptême du 19 août 1596, il est dit que cette cérémonie s’est déroulée dans « l’église de monsieur Saint-Nicolas à La Gacilly ». Mais en 1630, lors de la création de la Congrégation des Rites par le pape Urbain VIII chargée d’approuver l’élection des patrons des paroisses, certaines paroisses changèrent alors de saint patron. Il semble que ce fut le cas à La Gacilly puisque Saint Cyr et Sainte Julitte remplacèrent Saint Nicolas jusqu’à la fin du XVII° siècle . Saint Nicolas ne redevint patron qu’au début du XVIII° siècle. En 1626, lors de la pose de la première pierre d’une chapelle latérale qui sera d’ailleurs dédiée à Saint Nicolas, Catherine de Kerguézec, épouse de René de Talhouët, offrit, à cette occasion, un tableau représentant le saint ressuscitant les deux enfants de la légende. Saint Nicolas, dont la fête est le 6 décembre, (certains disent le 10, Ducrest de Villeneuve entre autres) fut évêque de Myre en Lycie, une province de Turquie au IV° siècle. Il débarqua ensuite à Bari, en Italie, avec une légende et une hotte aussi bien garnies l’une que l’autre au profit des écoliers, des marins, des tonneliers, des parfumeurs, des apothicaires et de quelques autres. Saint Nicolas est appelé « faiseur de merveilles » en Allemagne, en Russie et en Angleterre. Pour cette raison, son nom est Nickel en Allemagne et ce nom a été donné aux génies des mines métallifères d’où le nom du métal, le nickel. Il mourut en 324. Au Moyen-Age, le trouvère Jehan Bodel d’Arras, dans le Jeu de Saint-Nicolas, illustre la tradition selon laquelle Saint Nicolas protège les trésors qui lui sont confiés. C’est pourquoi il est d’ailleurs souvent figuré avec trois bourses d’or ou trois pommes d’or placées sur un livre en mémoire des trois bourses qu’il donna à une jeune fille vouée à la prostitution pour lui permettre de se marier. Saint Nicolas est aussi patron des clercs car il ressuscita trois jeunes clercs coupés au coutelas et salés par un boucher. Il s’agit là d’une légende normande du XIII° siècle mais à l’origine c’était trois officiers condamnés injustement que le saint arrachait au bourreau, c’est pourquoi il est aussi patron des prisonniers. Selon L. Réau, iconographe de l’Art Chrétien, on passa de la légende primitive à une légende autre pour la raison suivante : au Moyen-Age, les captifs sont toujours représentés dans une tour coupée par le milieu : les trois officiers en prison dont la tête émergeait d’une petite tour furent pris pour les trois enfants plongés dans un baquet que l’imagination populaire transforma en saloir. Saint Nicolas est enfin et aussi patron des navigateurs car il reconstitua miraculeusement une cargaison de blé égyptien que des marins avaient perdue lors d’un naufrage (vitrail de Saint Merri à Paris). Il existait au Moyen-Age un ordre des Argonautes de Saint-Nicolas. D’autre part, Saint Nicolas est souvent figuré abattant un arbre (musée de Vienne, église de Boïovina en Bulgarie, de Suavitsa en Bukovine, cathédrale de Manresa en Espagne). En Grèce, il est aussi le patron des pêcheurs d’éponges. Pourquoi Saint Nicolas fut-il choisi pour être le saint patron de La Gacilly ? Ici, il n’est pas inutile de rappeler que Carentoir - et donc La Gacilly - fut un haut lieu templier et que ces Templiers avaient Saint Nicolas pour saint patron, Sainte Catherine pour sainte patronne et une très grande dévotion envers Notre-Dame. Chose curieuse, tous ces saints personnages se retrouvent dans l’église de La Gacilly. Est-ce à dire que cet édifice fut l’œuvre d’un ou de plusieurs templiers ? Pas impossible quand on sait que les familles Gaël, Montfort, Montauban et Talhouët fournirent de nombreux croisés et pourquoi pas des templiers. Ce qui expliquerait aussi que dans d’autres fiefs que celui de La Gacilly et possédés par ces seigneurs, ils aient choisi Saint Nicolas pour patron comme à Montfort et à Quelneuc. A Montfort, le prieuré de Saint-Nicolas fut fondé au XII° siècle, il dépendait de Saint-Melaine de Rennes et fut érigé en paroisse dès cette époque. Il y avait également un étang Saint-Nicolas dans cette paroisse près de l’église du même nom, elle possédait d’ailleurs un autel dédié à Sainte Catherine. A Tréal, l’ancienne église du Vieux-Bourg comportait une chapelle latérale dédiée à Saint Nicolas ; lors de la démolition de cette église, la chapelle latérale fut conservée mais eut alors Agrandissement de l’Église Chapelles Latérales Chapelle Saint-Nicolas. Le 26 juin 1626, la première pierre d’une chapelle latérale du côté du midi fut posée par Dame Catherine de Kerguézec, femme de haut et puissant messire René de Talhouët, seigneur dudit lieu et de La Gacilly. Jeanne Grimaud, épouse du fils de maître Pierre Grinsart, posa la seconde. La messe fut dite par Antoine Desmarais. Une foule considérable assista à cette cérémonie à la fin de « laquelle on sonna les cloches pendant qu’on chantait le Te Deum ». Ceci est un peu bizarre car le clocher de l’église Saint-Nicolas sera construit beaucoup plus tard et la première cloche ne sera baptisée qu’en 1664. François Sourget de Saint-Nicolas-du-Tertre fit la maçonnerie et Thomas Jean avec Jean Hameline, tous les deux de Massérac, montèrent la charpente. Le procès-verbal de la pose de la première pierre de cette chapelle latérale est signé de Catherine de Kerguézec à la place de son mari qu’une infirmité au bras droit mettait dans l’impossibilité d’écrire. Cette chapelle fut dédiée à Saint Nicolas, le patron de la trève. Cette chapelle, ainsi que la suivante, fut édifiée grâce au concours des habitants de La Gacilly et à la générosité de René de Talhouët et de son épouse. Lors de sa démolition, la chapelle latérale Saint-Nicolas fut, en partie conservée et devint une maison d’habitation. Une tradition orale veut que cette maison ait été le lieu d’événements insolites dont voici le récit : « La vieille maison faisant le coin de la rue de Bel-Orient, à gauche de la pompe publique, est le reste d’une chapelle qui se tenait autrefois à côté du cimetière. Dans ces restes, vivaient deux bons vieux. Un soir de Noël, aux environs de minuit, ils s’endormirent comme à l’ordinaire. Quelques minutes plus tard, la bonne vieille fut réveillée par des chants qu’elle entendait dans la cuisine au-dessous d’elle. Son mari, sortant d’une maladie, n’était pas très fort et, n’osant le réveiller, elle descendit seule dans la cuisine. Là elle fut apeurée par des cierges qui éclairaient, au-dessus du foyer, une niche faite autrefois dans la chapelle pour pouvoir y poser une statue. Aussitôt, elle remonte, réveille son mari et ils redescendent. Les cierges sont encore là et les chants continuent. Ce sont des chants gais et pleins de louanges. Cette scène dure environ une demi-heure puis tout rentre dans l’ordre. Le lendemain matin, les deux bons vieux avertissent le curé qui arrive, muni d’un goupillon et d’eau bénite. Il bénit l’ancienne niche et toute la maison. Mais il fallut bien admettre le fait puisque la même scène se reproduisit un an après. Elle fut suivie non plus par deux spectateurs mais par trois car la fille de ces bons vieux était venue passer quelques jours de vacances chez ses parents pour Noël 1945. » (Récit fait par Jean Juhel, cordonnier Rue Monteil à La Gacilly). Chapelle Notre-Dame. Avec la chapelle Saint-Nicolas, la construction d’une deuxième chapelle latérale allait permettre de doubler la superficie de l’église ancienne et donc de donner plus d’aisance pour les cérémonies mais aussi de faciliter et multiplier les sépultures dans ce lieu saint. La pose et la bénédiction de la première pierre de cette autre chapelle eurent lieu le lundi 20 mars 1628, toujours par Dame Catherine de Kerguézec. Voici un extrait du procès-verbal de la cérémonie rédigé par Messire Alain Noël du village de la Glouzie alors curé de La Gacilly : « Après la procession de la messe célébrée en l’église de La Gacilly, les fondements de la chapelle Notre-Dame furent jetés sous le bon plaisir de Messire René de Talhouët, seigneur du dit lieu et de La Gacilly, usufruitier de Rhuys, chevalier de l’ordre du Roy, gouverneur pour sa majesté de la ville et pays circonvoisins de Redon et Dame Catherine de Kerguézec, sa compagne et épouse, lesquels contribuent non seulement de leur faveur, mais aussi de leurs biens et commodités pour aider aux dits frairiens, qui l’ont entreprise de bâtir à communs dépens ». Elle fut dédiée à Notre Dame. Les prêtres de la dite église ont signé : Alain Noël, Laurent Audran de la Ville Jarnier, Grimaud de la dite église, F.G. Simon, chanoine de Vannes, prieur de Saint-Jean de La Gacilly, Sorel, F. Noël. Cette seconde chapelle fut construite sur le côté Nord de l’église tréviale en croisé par rapport au chœur et à l’autre chapelle. Tous les travaux furent terminés en 1631 ; « les maîtres maçons s’appelaient Guillaume Chesnays et Jean Druet de la paroisse de Glénac, les charpentiers : maître Jean Thomas et Jan les Hamelines de la paroisse de Maxent ». Le dimanche 12 octobre, la bénédiction des deux chapelles eut lieu, le doyen de Carentoir signe le procès-verbal suivant : « Julien Praud, prestre doien du doienné de Carentoir, à tous ceux que les présentes verront, salut : sachent tous présents et futurs, que, suivant la communication à nous donnée par Mgr le révérendissime evesque de Vannes, de visiter les chapelles bâties en croisée et contiguës de l’église de La Gacilly, trève dépendante de notre doienné, dédiées à l’honneur de Dieu tout-puissant, l’une, à scavoir sous l’invocation de sa très sainte mère et Immaculée Vierge, l’autre du bienheureux sainct Nicollas evesque et confesseur ; nous étant transporté de nostre église parochialle en l’église de La Gacilly, dépendante de notre dit doienné, où ayant vu les chapelles assez proprement basties et ornées selon la commodité du lieu, les avons louées et approuvées, et suivant la permission de Monseigneur levesque de Vennes, bénites le jour de dimanche douzième d’octobre, an mil six cent trente et un, assisté de mes prêtres soussignés, en présence d’un grand amas de peuple. Et pour perpétuelle mémoire de la chose, nous avons attesté sous notre signe manuel, jour et an ci-devant : signés, Praud, doyen, Heurel et Audran, curés de la ditte église, Hervy, prêtre ». Au début du XVIII° siècle, cette chapelle deviendra la chapelle du Saint-Rosaire. Clocher et Cloches. Le clocher ne fut construit qu’après les chapelles latérales. Le 16 février 1664, eut lieu dans l’église Saint-Nicolas, la bénédiction de la première cloche par messire Honoré Le Roy, doyen de Carentoir. Messire Laurent Audran aida à l’achat de la cloche. Elle fut baptisée Nicole-Anne parce que le parrain fut Nicolas Chesnays et la marraine Marie-Anne de Bréhier, fille de maître Pierre-Mathurin Bréhier, sieur de la Couldraye Le 3 novembre 1790, eut lieu dans l’église Saint-Nicolas, la bénédiction de la seconde cloche nommée Perrine-Gilette, le parrain étant noble maître Gilles Le Gall, « avocat à la cour, ci-devant procureur fiscal du marquisat de la Bourdonnaye, actuellement maire de La Gacilly (ce fut d’ailleurs le premier maire de la commune) et nommé juge au district de Rochefort ». La marraine fut demoiselle Perrine Huet, femme de Joseph-Marie Séguin, procureur au dit marquisat, actuellement membre du dit district. La cérémonie fut présidée par le curé de Cournon, M. Robert, assisté de Jean-Mathurin Chantreau, curé de La Gacilly et du prêtre Rubault. Assistèrent également à cette cérémonie : Le Febvre, receveur des domaines, Gaudin, officier de cavalerie, Boudart, maire de Cournon, Robert, vicaire de Cournon; la présence de toutes ces personnalités avait une signification particulière : la nouvelle cloche devait sonner le glas de l’ancien régime et l’affranchissement de La Gacilly. Une trentaine d’années après la mise en place de la première cloche dans le clocher, il lui fut adjoint une horloge, le 20 avril 1698. Les habitants de La Gacilly donnèrent leur consentement à Jean Glains pour l’achat de cette horloge. CIMETIERE. Peu de documents parlent de ce cimetière. En 1652, il y fut inhumé un habitant de La Gacilly qui décéda « après une longue maladie, sans jamais avoir voulu faire testament, ni ordonnance, ni aumône quoique très riche. » En 1678, un mendiant nommé Barthélémy Saulnier, cuisinier de son état, s’arrêta à la Bouère, malade d’une dyssenterie qui lui dura un mois, puis il mourut. Il fut ensépulturé dans le cimetière Saint-Nicolas le 26 décembre et « fut fait service pour le repos de son âme ». Les Gaciliens participèrent financièrement à la construction des chapelles latérales de l’église Saint-Nicolas car, avec l’agrandissement de celle-ci, ils avaient le ferme espoir de pouvoir y être enterrés comme cela se faisait alors. Mais un arrêt du Parlement de Bretagne du 16 août 1719 défendit d’enterrer, dans les églises et les chapelles, les morts si ce n’est ceux qui en ont le droit, c’est à dire les seigneurs, patrons ou fondateurs qui y possèdent leurs enfeus de longue date. Cet arrêt fut porté à l’occasion d’une maladie épidémique terrible nommée la pourpre afin, dit le texte, « de ne pas augmenter la contagion par un remuement de terre continuel ». A propos des sépultures, il faut signaler que deux ans plus tard, en 1721, un autre décret du Parlement ordonna de n’enterrer les corps que 24 heures après le décès. Jusque’ là, l’inhumation avait lieu le plus tôt possible et souvent le jour même de la mort, quelques heures seulement après le décès. Le 10 mars 1776, une déclaration du roi « interdit définitivement d’enterrer désormais dans les églises sous prétexte que ce soit ». . Le 26 juin 1626, la première pierre d’une chapelle Saint-Nicolas latérale du côté du midi, fut posée par Dame Catherine de Kerguézec, femme de haut et puissant messire René de Talhouët, seigneur du dit lieu et de La Gacilly. Jeanne Grimaud, épouse du fils de maître Pierre Grinsart, posa la seconde. ( LECL p. 85 et 285)234 Jeanne Grinsart, fille de maître Pierre Grinsart posa la seconde pierre de la chapelle latérale St-Nicolas le 26 juin 1626 (LECL p85) 22 août 1795 : l’église Saint-Nicolas de La Gacilly était dans un triste état ; elle servait de refuge aux passants sans abri. Un matin, on y trouva le corps d’une femme. « Sur la déclaration de Jacques Marie Le Roy, officier de santé, nous, Joseph Marie Seguin, juge de paix et officier public, assisté de Pierre Soulaine et Jean Hersart , accompagné d’Augustin Briand, officier de santé de Carentoir, nous sommes transportés en l’église de cette ville de La Gacilly, où nous avons trouvé un corps mort, lequel vérifié et examiné s’est trouvé être celui d’une femme âgée d’environ 36 ans et connue pour être Louise Année du Patis-Sébillet en la commune des Fougerêts, morte tout récemment de mort violente, soit par chute ou par avoir été frappée ». Fin de l’ancienne église CM du 10 mai 1840. M. le maire a exposé « d’après le bruit répandu, qu’une nouvelle église allait être construite à La Gacilly …. » et « puisque la commune était décidée à entreprendre dans quelque temps, la construction de cette église dont elle éprouvait un si grand besoin… » Conseil de Fabrique du 5 janvier 1845. « L’église actuelle est de beaucoup trop petite eut égard à la population de la commune, que les murs et la toiture s’écroulent de vétusté, que le besoin d’en construire une nouvelle est depuis longtemps vivement souhaité par tous les habitants de la commune qui ne peuvent trouver place dans l’église actuelle » Conseil Municipal du 15 janvier 1845. « que ces divers travaux et achats ont produit dans toute la commune une vive satisfaction en donnant à croire aux habitants que bientôt ils possèderaient enfin une église convenable et d’une grandeur en rapport avec la population » « que le Conseil de Fabrique également appelé à concourir à l’édification de la nouvelle église pour une somme quelconque, à justifier par sa délibération du 5 janvier dernier, de l’impossibilité absolue où il se trouve de contribuer en aucune sorte à la dite construction dont il est le premier cependant à proclamer l’urgente nécessité » Le Conseil considérant « que l’Église actuelle, enfoncée dans une terre qui, de trois côtés, s’élève à plus d’un mètre au-dessus du sol intérieur, est incommode et insalubre par suite de vétusté, son clocher menace ruine et que sa toiture est tellement en décadence qu’il s’en est, tout récemment, détachée des fragments qui, par leur chute, ont failli occasionner des accidents ; qu’en outre, elle est de beaucoup trop petite pour la population réelle de la commune, mais surtout quand celle-ci est augmentée d’une partie de celle des paroisses voisines qui, étant privées chez elles de messes matines, se trouvent dans la nécessité d’avoir recours à l’Église de La Gacilly pour la portion du service religieux qui leur manque. » Conseil Municipal du 10 février 1852 Lors de ce conseil, M. le maire a exposé que M. le desservant de la paroisse ( M. le recteur Le Gal), justement impatient de quitter l’ancienne église dont l’état actuel est déplorable et désirant s’installer au plutôt dans la nouvelle avant même que celle-ci fut terminée, a fait reprendre les travaux de plafonnage du chœur et de la nef d’après les plans de M. l’architecte départemental et en poussant l’exécution aussi loin que possible au moyen des produits des quêtes réitérées qu’il a fait dans ce but Budget de la Fabrique du 3 avril 1853. Dans ce budget pour 1854, en équilibre d’ailleurs, le produit annuel des quêtes hebdomadaires rapportent la somme de 60 francs seulememt. Il a dû en falloir des quêtes pour couvrir une partie du plafonage de la nouvelle église. Dans ce même budget, en recettes, il faut signaler quelques curiositée comme la vente du chanvre vert pour 10 fr; cela veut sans doute dire que, sur les terrains appartenant encore à la fabrique, on récoltait cette plante dont on faisait aussi du fil ( vente pour 12 fr) et même de la filasse (vente pour 10fr) ou étaient-ce des dons faits par les paroissiens ?. Le lard, offert par les paroissiens, était revendu pour 15fr, le beurre pour 20fr et la laine pour 5fr. Le Conseil de Fabrique était composé par : M. le recteur Le Gal ; le maire Robert ; le notaire Saulnier ; Étrillard le président du Conseil ; Poligné et Hervy. Conseil Municipal du 8 mai 1853. « La vieille église est, en outre, par son enfoncement dans le sol, un lieu très incommode, humide et fort insalubre et que, par suite de vétusté, son clocher menace ruine et que sa toiture est tellement en décadence qu’il s’en détache de temps en temps des fragments susceptibles d’occasionner des accidents ». Démolition de l’ancienne église. Le 22 avril 1866, le maire, M. Orinel, envoie une lettre au préfet dans laquelle il demande, au nom des conseillers municipaux, la démolition de la vieille église « qui nous coûte beaucoup et qui ne sert à rien » en gardant cependant l’une des chapelles latérales. Il demande également l’autorisation de vendre les matériaux récupérés que la commune n’emploiera pas. Le préfet, dans sa réponse du 27 avril, demande qu’une délibération du Conseil Municipal lui soit envoyée concernant cette affaire ainsi qu’une délibération du Conseil de fabrique. Le 12 mai 1866, le Conseil Municipal décide la démolition de la dite église tout en conservant la chapelle la moins endommagée et dont l’entretien serait le moins coûteux. Le 14 mai, c’est au tour du Conseil de Fabrique de demander d’urgence la démolition de l’ancienne église sous le plus bref délai tout en conservant une chapelle latérale. En recevant ces deux délibérations, le préfet s’adresse à l’évêché pour avoir l’avis des autorités religieuses sur la question. Le vicaire capitulaire lui annonce, le 2 juin 1866, que l’évêché est d’accord pour la démolition « à la condition formelle qu’une des chapelles soit conservée et convenablement entretenue et que le reste des matériaux soit vendu ». Le 5 juin 1866, le préfet signe un arrêté de démolition de l’ancienne église paroissiale de La Gacilly en réservant la chapelle la moins endommagée et en autorisant la vente des matériaux inutiles soit à l’amiable soit aux enchères. Ensuite, le 12 juin 1866, le maire signale au préfet que le Conseil de Fabrique et même M. le curé sont d’accord pour démolir l’ancienne église. Le 23 juin, il s’adresse à nouveau au préfet pour lui demander l’autorisation de pouvoir faire payer les travaux de démolition sur les 200 francs qui ont été votés pour la démolition et la construction d’un mur d’enclos du nouveau cimetière. Le 29 juin 1866, nouvelle lettre du maire au préfet qui réitère sa demande de pouvoir disposer d’une certaine somme d’argent pour la démolition de l’ancienne église, la construction d’une clôture du nouveau cimetière ainsi que pour les réparations à la maison d’école afin d’y installer les sœurs puisque l’autre va être vendue et pouvoir enclore le jardin des dites sœurs. Lors des travaux de démolition de l’ancienne église, le maire, dans une lettre du 12 juillet 1866, déclare ne pas pouvoir être en permanence sur place. Aussi demande-t-il au préfet l’autorisation de pouvoir employer le commissaire de police « qui n’a rien à faire » afin de surveiller la récupération des matériaux et empêcher les accidents autant que possible. Le préfet lui répond, le 13 juillet, que ce qu’il demande n’est pas dans les attributions du commissaire puisqu’il est chargé de la police municipale. Par contre, c’est de son plein gré qu’il pourrait prêter son concours ; personne n’a le droit de le lui réclamer d’autorité. Un incident fort regrettable devait se produire lors de la démolition de l’ancienne église. C’est le maire qui l’annonce au préfet dans sa lettre du 21 juillet 1866. En effet, « en démolissant le corps de la vieille église, de la chapelle que nous désirions garder, un tiers, à peu près, est tombé ; les deux tiers restant sont bien mauvais et en conservant cela, les dépenses vont augmenter énormément ; je viens en mon nom et c’est l’avis de la grande majorité pour ne pas dire la totalité, qu’elle soit supprimée n’étant pas nécessaire ». Quelques jours plus tard, dans sa réponse, le préfet annonce au maire qu’il ne peut pas « autoriser cette suppression que sur un vote conforme du Conseil Municipal ». Ayant eu vent de l’affaire, le recteur, M. Le Gal, adresse une lettre au préfet lui demandant que, si la chapelle latérale est démolie, on lui en reconstruise une autre bien entretenue. M.le préfet fait part de cette réclamation au maire qui devra consulter son Conseil Municipal. Le maire attend le résultat de la délibération et répond au préfet qu’il « trouve Monsieur le Curé bien extraordinaire de demander qu’on laisse cette chapelle pour les besoins du culte, lui qui m’a dit, de même que son vicaire, que cette chapelle n’offre aucune utilité, qu’elle occasionnerait de grands frais pour la restaurer et frais que la commune ne pourrait faire ( et aujourd’hui il la veut). » De toute façon, le Conseil Municipal est d’accord de la démolir car « l’hiver prochain la verra tomber et la chute forcée brisera les matériaux qui auraient dans ce moment une petite valeur. La commune ne pouvant faire les frais d’une reconstruction, se voit forcée d’attendre sa chute qui ne peut tarder . Économisons plutôt pour achever la nouvelle église ». Légèrement embarrassé, le préfet informe l’évêché de l’éboulement d’une partie de la chapelle qui devait être gardée. Dans ce cas, le Conseil Municipal a décidé sa démolition mais M. le recteur de La Gacilly réclame une nouvelle chapelle. Dans sa réponse du 17 août 1866, l’évêque, plutôt réaliste, annonce que « la commune manquant des ressources nécessaires pour terminer la nouvelle église, il ne me paraît pas expédient de lui rappeler, pour le moment, ses engagements auxquels l’avenir permettra peut-être de faire honneur. Je le désire et voudrais que le Conseil Municipal de La Gacilly exprimât ses bonnes intentions à M. le curé de la paroisse ». Puis l’évêque prend un arrêté, le 22 août, disant « qu’il n’y a pas lieu à la consolidation de la susdite chapelle ». M. le préfet s’empresse d’annoncer la nouvelle au maire, le 25 août, en signant un arrêté approuvant la délibération du Conseil Municipal du 2 août 1866 autorisant le maire à faire procéder à la démolition de la chapelle. Le même jour, le maire annonce au préfet « qu’avant-hier, il est tombé un pan de mur et même une partie de la toiture », le reste est sur le point de tomber et les matériaux seront perdus. « Si nos moyens le permettent nous en ferons une au nouveau cimetière et un relicaire dont la commune est dépourvue ». Conseil Municipal du 22 novembre 1870. Un des derniers vestiges de l’ancienne église devait disparaître en cette triste année. Et ce vestige c’est l’une des cloches qui, après avoir été retirée de l’ancienne église St-Nicolas s’était retrouvée devant la nouvelle église en attendant que le clocher de celle-ci soit terminé. Dans le compte-rendu du conseil municipal du 23 mars 1869, il est écrit : « … pour placer convenablement les cloches qui étaient depuis plusieurs années suspendues au dehors à un échafaudage peu solide et par cela même dangereux tant pour les sonneurs que pour la cloche ». L’échafaudage en question s’était d’ailleurs écroulé à plusieurs reprises et l’une des vieilles cloches était fêlée. Voici le texte intégral du compte-rendu du conseil municipal du 22 novembre 1870 : « Le Président ( le maire était absent) a exposé qu’en présence des besoins de la Défense Nationale et de plusieurs offres semblables par beaucoup de communes et de paroisses, il pensait qu’il y avait lieu d’offrir au Comité de Défense Nationale par l’intermédiaire de M. le Préfet, la vieille cloche qui est brisée et hors d’état de servir et dont la valeur n’est pas relativement considérable tandis que la matière qui la compose ( et dont le poids doit approcher de 300 kilogrammes) pourrait être utilisée en contribuant à la fonte d’un canon et recevoir ainsi une utilie et patriotique destination ; que toutefois, comme cette cloche quoique ne servant plus à la paroisse et étant en quelque sorte un débris de l’ancienne église ne pourrait peut-être cependant être considérée comme propriété exclusive de la commune mais bien aussi propriété de la Fabrique, il a conclu à ce que le conseil municipal se prononce à cet égard mais seulement en ce qui le concerne » . Vraisemblablement, le conseil de fabrique donna aussi son accord et la vieille cloche fêlée quitta La Gacilly.