Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Pierre.1
BASTARD (Le)
Seigneur du Bois-Glé et de la Porte-au-Bastard en ?
BASTARD (Le) :: Alain
PORTE (de La) :: Jehanne
HUDELOR :: Agnès (x?)
 - Jehan.1 (o?)

PIERBE BASTARD, Ier du nom de sa branche, chevalier, seigneur du Bois-Glé et de la Porte-au-Bastard, en Guer, né au milieu du XIII siècle (1245-50). Comme pour son père, sa vie publique nous est inconnue. Il dut cependant ne pas rester étranger aux états, ou parlements de sa province, qui se tinrent, à plusieurs reprises à peu de distance de sa demeure, en la ville de Ploêrmel, qui eut, durant les XIII et XIV siècles, une existence inconnue dans les époques antérieures, ce qu'elle ne conserva pas dans la suite. Les historiens de Bretagne nous apprennent, il est vrai, qu'avant la réunion de cette province à la France, la noblesse n'était représentée aux états, souvent alors qualifiés de parlement, que par les barons, les chevaliers bannerels et quelques chevaliers bacheliers; et ce ne fut que plus tard que tous les nobles indifféremment se firent inscrire aux états de Bretagne et y furent admis avec voix délibérative. Cependant nous sommes portés à croire que Pierre dut être personnellement appelé à siéger dans l'ordre de noblesse, à laquelle il appartenait tant par sa position personnelle que par la franchise des terres qu'il possédait. De la Cour nous a conservé le souvenir d'une donation faite par Pierre Bastard, en 1317, en présence de Jehan, son fils, a Agnès, femme de Bertrand Hudelor, et qui devait être sa belle-sœur. Le même auteur le rappelle encore, à l'occasion d'un acte de 1350, avec son fils et sa belle-fille. Selon le mode adopté par quelques généalogistes, de la Cour a dressé, et laissé dans ses manuscrits, un fragment de généalogie des degrés des seigneurs de la Porte-au-Bastard, comprenant les noms d'Alain, de Pierre et de Jehan Bastard de la Porte; mais il a négligé d'indiquer où il avait puisé ce document précieux, et nous sommes obligés d'accepter son témoignage, incontestable dans sa véracité, mais incomplet. Pierre décéda en 1330, et fut enterré en l'enfeu de sa branche, dans l'église de Guer, où se voyait encore, dit de la Cour, à la fin de l'avant-dernier siècle, la tombe d'un chevalier, couché et armé, sur laquelle étaient sculptés deux écus aux armes de Bastard (la demi-aigle et la demi-fleur de lys), et deux autres aux armes écartelées de Hudelor et de Kerbiquet, ou Kerbiguel ancien : autour on lisait le nom de famille et de seigneurie du chevalier; son nom de baptême était effacé, mais la date CID III-XXX ne laissait aucune incertitude sur le chevalier auquel cette tombe s'appliquait. Des renseignements plus récents nous ont appris que cette tombe existait encore au moment de la révolution de 1789 ; qu'elle avait été enlevée de l'église et transportée sur la place de Guer, où elle resta pendant plusieurs années. On ignore ce qu'elle est devenue. Pierre Bastard épousa (vers 1280-5) Agnès Hudelor de Kerbiquet, Bertrand Hudelor, le premier connu de sa famille, et d'Agnès de Kerbiquet, ou Kerbiguet, dame dudit lieu, et qui devait être soeur d'autre Bertrand Hudelor, nommé ci-dessus, lequel avait épousé Marie de la Lande. La maison Hudelor parait avoir fourni plusieurs branches : celles de Kerbiquet et de Langouet, éteintes dans les Servot et ensuite dans les Bastard de la Porte, qui en ont relevé le nom et les armes; celle du Plessis-Hudelor, dont l'ancien manoir de ce nom existe encore ; celle de Ramponnet, nommée dans les registres de la réformation ; enfin, celle des seigneurs de Bouessic, qui rendaient hommage, en juveignerie, aux Bastard-Kerbiquet, comme héritiers de leurs aînés. Celle dernière branche doit être celle dont Palliot donne les armoiries, lesquelles se brisaient par seize fleurs de lys d'or au lieu de douze fleurs de lys d'argent. Cette maison s'est éteinte sous Louis XIV.