Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Louis Marie
GRIGNION de MONTFORT
31 01 1673
1673
MONTFORT-SUR-MEU (35)
GRIGNION de MONTFORT :: Jean Baptiste
ROBERT :: Jeanne
 - sans postérité

BIENHEUREUX LOUIS-MARIE GRIGNION DE MONTFORT. Un chapitre entier va être consacré à ce personnage pour deux raisons : 1. parce que la famille de Montfort fut très liée à la ville de La Gacilly. 2. parce que ce saint prêtre fut très honoré dans la région et l’est encore parmi les personnes croyantes les plus âgées. Il naît le 31 janvier 1673 à Montfort-sur-Meu, alors nommé Montfort-la-Cane, au confluent de deux rivières, le Meu et le Garun, dans le diocèse de Saint-Malo. Cette ville comporte à cette époque trois paroisses : Saint-Nicolas, Saint-Jean et l’abbaye de Saint-Jacques appartenant aux Augustins. Ses parents sont Jean-Baptiste Grignion, sieur de la Bacheleraie et Jeanne de la Visuelle-Robert de Launais, fille d’un échevin de Rennes, tous les deux de famille noble mais peu fortunée. Il est baptisé le jour de sa naissance ou le lendemain dans l’église Saint-Jean, sa paroisse avec pour parrain Louis Hibert, sieur de Beauregard et pour marraine Marie Lemoine, dame de Tressouët. Il est mis en nourrice chez une voisine, une pieuse femme dans le voisinage de Saint-Lazare dont la maison s’écroula en 1873. Une croix marque l’emplacement. Il eut six autres frères et sœurs dont une, Louise qu’il aima beaucoup. Dès son plus jeune âge, il a un très grand respect pour ses parents et pour ses maîtres. Très pieux, il récite le chapelet et a une grande dévotion envers la Vierge Marie. Il commence ses « humanités » à 12 ans chez les Jésuites au collège de Rennes. Il fréquente beaucoup l’église des Carmes et Saint-Sauveur, sa paroisse. Destiné au séminaire de Saint-Sulpice à Paris sous la houlette de Mademoiselle de Montigny, il arrive à Paris et entre dans la communauté de M. de la Barmondière en 1693. Il reçoit les ordres mineurs à 21 ans en septembre 1694 puis tombe gravement malade l’année suivante et revient ensuite pour son second séminaire à Saint-Sulpice pour être ordonné prêtre le 5 juin 1700 par Monseigneur de Flamanville, évêque de Perpignan. Peu après, il part pour Nantes avec le prêtre Lévêque qui vient de fonder une compagnie missionnaire pour évangéliser les campagnes. En passant par N.D. des Ardillières à Saumur et par Fontevrault, il arrive à Saint-Clément de Nantes. Il commence ensuite une première série de voyages : Fontevrault pour la prise d’habit de sa sœur Louise, Poitiers, mission à Grandchamp-des-Fontaines et encore à Poitiers en octobre 1701, retourne à Paris pour voir une de ses sœurs dans le besoin, repasse à Poitiers pour fonder la congrégation des Sœurs Hospitalières devenue des Filles de la Sagesse ; il repart pour Paris où il loge dans la rue du Pot-de-Fer, revient à Poitiers où il prêche des missions à Montbernage en 1705 dans la chapelle Reine des Cœurs, à Saint-Saturnin en 1706. C’est là qu’il commença à faire des miracles. Il crée ensuite la Compagnie de Marie avec le frère Mathurin qu’il vient de convertir. Il s’en va à Rome pour le carême de 1706 en passant par N.D. de Lorette. Il est reçu par le pape Clément XI qui a déjà entendu parler de lui. De retour à Poitiers au mois d’août, il fait un pèlerinage à N.D. des Ardillières et s‘en va alors au Mont-Saint- Michel où il se trouve le 29 septembre ; au retour, il passe par Rennes et la Bacheleraie en Bédée près de Montfort pour rendre visite à sa vieille nourrice. On le trouve ensuite à Dinan, il prêche à Sulniac, Bécherel, Romillé, Baulon, le Verger, Merdrignac, la Chèze, Plumieux, Saint-Brieuc, Moncontour de février à septembre 1707. Il restaure la chapelle de N.D. de Pitié à la Chèze et effectue une retraite à Saint-Lazare de Montfort. C’est alors que le duc de la Trémoille, seigneur de Montfort, interdit l’érection d’une croix : c’est à cet endroit que s’élève actuellement l’église Saint-Jean. Monseigneur Desmarets, évêque de Saint-Malo, lui interdit de prêcher mais il s’en va malgré tout en mission à Bréal en janvier 1708, puis à Breteuil, Talensac, Landujan, Médréac et Romillé. Il part pour Nantes pour des missions à Saint-Similien, Vallet, Roussay, la Chevrollière, Vertou, Saint-Fiacre, Cambon en février 1709, Crossac, Besné, la Boissière, la Remaudière, Landemont, Saint-Sauveur et Pontchâteau où il construit le Calvaire sur la lande de la Madeleine. Ensuite il est à Missillac, Herbignac, Camoël, Assérac, Saint-Donatien à Nantes, Bouguenais. L’évêque de Nantes lui interdit de bénir le calvaire de Pontchâteau et de continuer à prêcher ; malgré tout il fait une mission à Saint-Molf, c’est alors que l’évêque de Nantes ordonne la destruction du calvaire de Pontchâteau. Il crée à Nantes la confrérie des Amis de la Croix. Il prêche à la Garnache, Luçon, la Couture, la Rochelle, Lhoumeau où il est victime d’un essai d’attentat de la part des corsaires de Guernesey basés à la Rochelle. En 1713, il est en mission à l’Ile-Dieu, la Garnache, Sallertaine, Saint-Christophe, la Rochelle, Thairé, Saint-Vivien, Esnandes, Courçon, la Séguinière le 30 mai. Il crée la Compagnie de Marie à la Rochelle, part pour Paris, revient par Poitiers et la Rochelle. On le trouve ensuite en mission à Mauzé, Courçon, Vanneau, Saint-Christophe, Vérens, Saint-Médard, le Gué d’Alléré, Marennes, Nuaillé, Saint-Sauveur, la Jarrie, Croix-Chapeau, l’Ile d’Oléron. Il part pour Rouen en juin 1714, fait une retraite à la Séguinière et une mission à Roussay d’où il arrive à Nantes. Il repart pour Rennes, Avranches, la Ville-Dieu, Saint-Lô, Rouen, Nantes, Pontchâteau, Nantes, Rennes, la Rochelle, l’Ile d’Aix, Saint-Laurent-de-la-Prée, la Rochelle. Puis il crée les établissements de Saint-Laurent-sur-Sèvre, de Fontenay-le-Comte et de Saint-Pourpain. Il effectue une mission à Saint-Amand-sur-Sèvre, la Séguinière, Mervent, la Rochelle, Fontenay-le-Comte, Saint-Pourpain en décembre 1715 et à Villiers-en-Plaine. Il se rend en pèlerinage à N.D. des Ardillières à Saumur et revient par Saint-Laurent-sur-Sèvre où il prêche une mission en avril 1716. Il commence cette mission le dimanche des Rameaux mais il ne la terminera pas. Il expire le 28 avril 1716 à 20h le mardi après le dimanche du Bon Pasteur à 43 ans. Il est inhumé à Saint-Laurent-sur-Sèvre et sera béatifié le 22 janvier 1888. Avant son décès, il confia la responsabilité de la Compagnie de Marie à M. Mulot qui devait décéder à Questembert le 12 mai 1749 lors d’une mission. Malgré toutes ses occupations et ses voyages, le bienheureux Louis Grignion de Montfort avait pris le temps d’écrire entre autres le Traité de la Vraie Dévotion à la Sainte Vierge, le Secret de Marie dévoilé à l’âme pieuse, le Secret Admirable du Saint Rosaire et l’Amour de la Divine Sagesse ainsi que de nombreux cantiques.