Symboles utilisés
o : naissance, x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "naissance en 1584 environ"
- François.2 (o1684)
- Président à mortier
L'office de président à mortier est l'une des charges les plus importantes de la justice française de l'Ancien Régime. Ce sont les magistrats principaux des institutions de justice les plus hautes : les parlements qui sont le degré suprême d'appel. Au nombre de onze en 1789, les parlements — présidés chacun par un « premier président » nommé par le roi — s'organisent en plusieurs chambres rassemblant d'une part des « conseillers » qui jouent le rôle d'assesseurs de justice, et d'autre part des « présidents » destinés à présider les séances. La plus importante de ces chambres est appelée la « Grand'Chambre ». Tous les présidents qui y siègent portent un « mortier » — une toque de velours noir bordée d'or. Les présidents de Grand'Chambre étaient donc appelés présidents à mortier. Le mortier du premier président est bordé de deux galons dorés tandis que ceux des autres présidents n'en portent qu'un. MONTIGNY (de) Fran9ois Il est seigneur de Beauregard, président à mortier au Parlement de Bretagne, c’est à dire magistrat de la cour de cassation, conseiller du roi, baron de Comper et Gaël et achète la seigneurie de La Gacilly par acte judiciaire de décembre 1687. A l’occasion de cette vente, le roi fit don de ses droits de lods et ventes au sieur Fleury, commis du marquis de Louvois. (Actes des 31 juin et 31 décembre 1687). François de Montigny décéda en mai 1692. Sa veuve, dame Yvonne de Quélen, rendit aveu au roi pour sa terre de La Gacilly, comme l’ayant reçue en douaire et comme tutrice de son fils Yves-Joseph de Montigny en 1693. Elle appartenait encore aux Montigny en 1705, comme le montre l’acte notarié suivant : « Vincent Métayer, demeurant au village de Moulin-Gestin, en la paroisse de Carentoir, près le baillage du Lieuvix, fief proche de notre cour de La Gacilly, connaît et confesse être homme et subjet de haute et puissante dame Françoise-Yvonne de Quélen, veuve de haut et puissant messire François de Montigny, chevalier, seigneur de La Gacilly et autres lieux, conseiller du roi en tous ses conseils, président à mortier au Parlement de Bretagne, dame et propriétaire des terres et baronnies de Gaël, Comper et La Gacilly Gaël appartient au XIème siècle aux seigneurs de Gaël. Après la mort de M. et Mme de Rosmadec, décédés sans postérité, la seigneurie de Gaël fut saisie par leurs créanciers et mise judiciellement en vente ; elle fut adjugée le 21 octobre 1698, moyennant 203 000 livres, à Françoise de Quélen, veuve de François de Montigny, seigneur de Beauregard et président au Parlement de Bretagne. Cette dame avait deux fils : l'un, François de Montigny, dit le marquis de Comper, conseiller au Parlement de Bretagne, mourut au bourg de Theix, le 5 octobre 1709, et fut inhumé en l'église des Carmes déchaussés de Vannes, l'autre Yves-Joseph de Montigny, baron de Gaël, épousa à Vannes : - 1er le 16 février 1711, Françoise du Dresnay ; - 2° le 22 avril 1740, Anne-Marie de Langle. De cette dernière union naquirent à Vannes deux fils qui furent les derniers barons de Gaël : Yves-Claude de Montigny, né en 1745, marquis de Montigny, et décédé à Vannes le 10 mars 1781 ; inhumé au choeur des Carmes déchaussés de cette ville — et Louis-François de Montigny, né en 1751, qui devint, après la mort de son frère, marquis de Montigny et baron de Gaël ; il rendit aveu au roi pour cette dernière seigneurie en 1784 (Archives de Loire-Inférieure et du Morbihan). Son château de Comper fut brûlé en janvier 1790 par des paysans révolutionnaires qui détruisirent en même temps les archives de la baronnie et incendièrent la chapelle. « Il est certain, dit M. de la Borderie, que la baronnie de Gaël comprenait dans le principe celle de Montfort et la forêt de Brécilien, tout d'un seul tenant. Jean Glé s'était uni à Marie de Montigny et mourut dès 1649. De ce dernier mariage sortit Gabrielle Glé, mariée en 1663 à Jean-François de la Baume Le Blanc, Marquis de la Vallière, frère de la célèbre duchesse de ce nom. Gabrielle Glé apporta à son époux la terre de Bagatz et plusieurs autres seigneuries : dame d'honneur de la reine, elle mourut à Paris en mai 1707 et légua la terre de Bagatz à sa petite-fille, née de l'union du duc de Choiseul et de Marie-Louise de la Baume Le Blanc. Plélan est une châtellenie d'ancienneté avec un droit de haute justice s'exerçant au Gué de Plélan. La châtellenie de Plélan est un ancien démembrement du domaine royal du Poutrecouet, habité par les rois bretons au IXème siècle. En effet, Salomon y possède deux châteaux au IXème siècle. Elle devint au XIème siècle une partie de la baronnie de Lohéac. Elle dépend après les invasions normandes de la baronnie de Lohéac, puis passe par alliance au XIVème siècle à la famille Montfort (qui devient par alliance comtes de Laval au début du XVème siècle) et à la famille de Bourbon comtes de Vendôme en 1424. Elle retourne à la famille de Laval, avant d'être vendue vers 1630 à Louise de Maure, épouse de Gaspard de Rochechouart marquis de Mortenart. Louis de Rochechouart la donne en 1689 à son épouse Marie-Anne Colbert qui la vend en 1701 à la famille Picquet, seigneurs de la Motte. Ces derniers la vendent à Françoise de Quélen, veuve de François de Montigny : elle est à la famille de Montigny, barons de Gaël en 1748 et en 1789. La duchesse de Mortemart fit hommage au roi en 1690 pour sa terre de Plélan, puis lui en rendit aveu en 1695. Mais, par contrat du 28 mai 1701, elle vendit cette châtellenie à Jean Picquet, seigneur de la Motte, qui la revendit presque aussitôt après à Françoise de Quelen, veuve de François de Montigny, président au Parlement de Bretagne. Cette dame laissa Plélan à son fils Yves-Joseph de Montigny, baron de Gaël, qui en rendit aveu en 1748. Celui-ci eut de sa seconde femme, Anne-Marie de Langle, deux fils, Yves-Claude et Louis-François, qui furent l'un après l'autre barons de Gaël et seigneurs de Plélan. Ce Louis-François de Montigny fit en 1784 hommage au roi pour sa terre de Plélan, dont il fut le dernier seigneur.
