Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Yves Marie
BOURDONNAYE-COUETION (de La)
Yves de La BOURDONNAYE-COUETION sera le dernier représentant de la lignée de la branche de COUETION, car après sa naissance son père Louis.2 forme la branche de BLOSSAC.
Vicomte de Couëtion en ?
Marquis de la Bourdonnaye en ?
BOURDONNAYE (de La) :: Louis.2
DU BOT :: Anne
RIBEYRE (de) :: Catherine (x1687)
 - Louis François (o1702)
08 28 1726
LA GACILLY :: Château (Le) en 1706
CARENTOIR :: Bouëxière (Haute) (La) en 1714
CARENTOIR :: Bouëxière (Basse) (La) en 1714
RUFFIAC :: Coëtion en 1718
CARENTOIR :: Bourdonnaye (La) en 1719

Conseiller d’Etat, maître des requêtes, intendant d’Orléans et vicomte de Couëtion, devenu propriétaire de La Gacilly, des Haute et Basse Bouëxières, Yves-Marie de la Bourdonnaye, chef du nom et d’armes, songe à réunir ses quatre terres sous un seul fief et à lui donner le titre de la Bourdonnaye. La seigneurie de Couëtion, une des plus anciennes terres de la famille de la Bourdonnaye fut érigée à la vicomté en avril 1650 par lettres patentes du roi, enregistrées à la Chambre des Comptes de Bretagne le 17 septembre 1656 avec tous droits de justice et de marché au bourg de Ruffiac. Elle comprenait les seigneuries annexes de Couëtion : la Salle, le Bézic, la Hunelaie, la Frolaie, les Bouëxières, La Gacilly, Montauban, la Chapelle à Quintin, la Guichardaye, Bodel, Saint-Laurent, Launay, la Houssaye, Ruffort, la Villéan, le Bois-Bic, la Marche avec leurs juridictions et dépendances. Par ces mêmes lettres, le roi reconnaissait, au sieur de Couëtion, le titre de vicomte avec le droit de haute, moyenne et basse justice avec juridiction s’exerçant le mardi au bourg de Ruffiac avec foires et marchés audit bourg, aussi bien que l’aveu de la vicomté au roi. Pour parvenir à créer son marquisat, Yves-Marie de la Bourdonnaye fournit le 28 février 1706 une déclaration où il dit que « le roi Louis XIV par lettres patentes du mois d’avril 1650 avait érigé en vicomté la terre et seigneurie de Couëtion en faveur de Louis de la Bourdonnaye, conseiller au Parlement de Bretagne, en considération des services rendus par ses ancêtres tant dans la robe que dans l’épée ; que les terres de La Gacilly et des Bouëxières étaient contiguës à celles de Couëtion ; que ces deux terres étaient très considérables ; que La Gacilly avait été possédée par d’illustres familles et jouissait de droits féodaux très remarquables ; qu’il y avait, à la Basse-Bouëxière, un ancien château-fort entouré de douves sèches, quatre tours, deux pont-levis, un parc fermé de murailles, grand bois, colombier, moulins à eau et à vent….etc. ; que ces trois terres réunies jouissaient d’un revenu considérable qui mettait le propriétaire en état de soutenir le titre et la dignité de marquis. En conséquence, il suppliait très humblement le roy de les unir dans un seul et même corps, sous le nom et titre de marquisat de la Bourdonnaye, avec condition que le chasteau des Bouëxières porterait à l’advenir le nom de la Bourdonnaye ». Cette requête fut favorablement accueillie par le jeune roi Louis XV qui, par ses lettres patentes du mois de février 1717 données à Tours, signées de lui et du duc d’Orléans régent, scellées du grand sceau de cire verte sur liens de cire rouge et verte unit les trois seigneuries de Couëtion, La Gacilly et les Bouëxières sous le nom de marquisat de la Bourdonnaye. Le dit marquisat s’étendait alors à seize paroisses ou clochers. Les lettres royales furent communiquées au procureur général du roi, pour ses conclusions, après arrêt du Parlement en date du 20 juillet 1717. Le lendemain, le Parlement en ordonna la lecture au prône des grand-messes dans toutes les paroisses où étaient situées les terres en question et aux marchés des villes voisines. Elles furent lues et publiées à Caro, Ruffiac, Missiriac, Réminiac, Augan, Guer, Sixt-sur-Aff, Saint-Laurent de Grée-Neuve, Saint-Congard, Saint-Martin-sur-Oust, Glénac, Tréal, Les Fougerêts, Carentoir, trois dimanches consécutifs, les 26 septembre, 3 et 10 octobre de la même année et au marché de la ville de Ploërmel, le 12 octobre. Il n’y eut de réclamation que de la part de messire Anne-Bretagne de Lannion, baron de Malestroit qui voulait ainsi sauvegarder les droits de sa baronnie à cause de ses fiefs compris dans le marquisat. Cette réclamation fut annoncée au marché de Ploërmel mais la cour passa outre et, sur nouvelle requête de Yves-Marie de la Bourdonnaye, elle ordonna, par arrêt du 16 décembre 1717, l’enregistrement des lettres royales. Les mêmes lettres furent enregistrées à la Cour des Comptes de Nantes le 7 janvier 1718. Par ces lettres, il était permis à M. de la Bourdonnaye de prendre le titre de marquis, de le transmettre à ses enfants « pleinement, paisiblement, perpétuellement » et de jouir des prérogatives attachées à son titre. Il y était aussi spécifié « qu’à défaut d’hoirs masles en légitime mariage, ledit marquisat, par grâce spéciale, ne serait pas réuni au domaine royal ». Le marquis de la Bourdonnaye fixa le siège de sa haute, moyenne et basse justice au château de la Bourdonnaye, mais il garda, à La Gacilly, le poteau de justice et les fourches patibulaires de la Grée Saint-Jean où le jugement s’exécutait lorsqu’il y allait de la vie du coupable ou seulement d’une peine infamante. Le sénéchal et les officiers seigneuriaux du marquisat résidèrent à La Gacilly d’où ils dataient leurs actes. C’est lui qui fit paver les rues de La Gacilly, construisit la prison et la maison près des halles qui servit « à serrer la dîme du seigneur ». C’est lui aussi qui fit faire d’importantes réparations au pont sur l’Aff. Il pensa même un moment à la réédification du château. Yves-Marie de la Bourdonnaye mourut le 28 août 1726 et fut enterré dans la chapelle de Blossac. Il avait épousé Catherine de Ribeyre dont il eut un fils, Louis-François de la Bourdonnaye

Histoire de La Gacilly, page 337
Ancienne Paroisse de Carentoir, page 169 et 176