Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Jacques Mathurin Godefroy
SAULNIER
06 02 1762
1762
SAULNIER :: Yves Jacques
MARCHANT (Le) :: Louise Marie
ÉON :: Scolastique Marie (x?)
 - Joseph Marie (o1790)
 - Armand Mathieu (o1791)
 - Julien Marie (o1795)
 - Jacques Marie (o1798)
 - Scholastique Marie (o1801)
Administration
 - Notaire 1787-1815
Administration
 - Maire 1811
LA GACILLY :: Bouère (La) en 1796

Fils aîné d’Yves-Jacques, il épouse Scholastique-Marie Éon, fille de René Éon, sieur des Salles et de la Bouère, notaire à la Bouère, ancien sénéchal de Sixt-sur-Aff. Il est notaire à la Bouère de 1787 à 1815. En 1794, il devient président du comité de surveillance de La Gacilly sous la Terreur. Le 19 janvier 1794, après la Fête de la Raison à La Gacilly, il adressera la lettre suivante aux administrateurs du département du Morbihan : « Citoyens Administrateurs. Encore un triomphe sur nos ennemis, le fanatisme (c’est à dire en style de l’époque, la religion catholique) est presque aux abois. La Raison, si longtemps outragée et méconnue compte déjà dans notre sein un grand nombre de spectateurs. L’Égalité et la Liberté, ses deux compagnes, reçurent le trente nivôse nos hommages, la fête nationale au sujet de la prise de Toulon a été célébrée avec cette gayeté, ces deux transports qui caractérisent de vrais républicains. Les officiers municipaux dont le patriotisme vous est connu, n’ont rien négligé pour donner le plus de pompe possible à cette fête ; toutes singeries religieuses en ont été proscrites ; un de nos membres prononça au pied de l’arbre de l’Égalité, au milieu d’une foule immense, un discours énergique qui embrasa tous les cœurs de l’amour de la patrie ; il fit plus, il sut les lui gagner , la joie et l’allégresse étaient peintes dans tous les yeux parce qu’elles régnaient dans tous les cœurs ; étrangers et habitants, tous n’ont fait qu’une seule famille et, le verre en main, tous ont fait retentir les rues des santés portées à la République et à ses fondateurs ; vers le soir, on s’est rendu sous les halles où les danses prolongées bien avant dans la nuit ont terminé cette fête sans-culotine. Au surplus, citoyens, le procès-verbal que vous trouverez ci-joint, vous instruira mieux des détails. Salut et fraternité. Saulnier, président du comité. » Le procès-verbal fut rédigé par Laloy secrétaire du comité et signé. A la suite de cette lettre, il sera nommé juge au district de Roche-des-Trois et sera remplacé par Chédalleu à la présidence du comité de surveillance gacilien. En 1801, lorsque des chefs-lieux de canton sont supprimés et donc des juges de paix, celui de La Gacilly disparaît et seul Carentoir garde sa justice de paix. La réélection d’un nouveau et unique juge de paix devient indispensable. Joseph Marie Seguin est réélu avec 1349 voix 2457 suffrages exprimés ; son concurrent carentorien Hoëo-Lavallière totalise 1102 voix ; il devient suppléant et Jacques Saulnier devient le second suppléant. En 1811, il devient le 6° maire de La Gacilly avec Geffroy Soulaine comme adjoint.. En 1814, le retour de Louis XVIII au pouvoir est annoncé à La Gacilly par Louis de Gouyon. Le dimanche qui suivit cette déclaration, les gardes nationales de La Gacilly et de Cournon (cette dernière improvisée pour la circonstance) se rendent chacune à la limite de leur commune pour fraterniser sous les plis du drapeau blanc. La colonne de Cournon s’arrête à l’Hôpital St-Jean avec, comme porte-drapeau, Armand de Gouyon ; celui de La Gacilly est un Soulaine, la colonne étant commandée par M. David, receveur de l’enregistrement. Le maire de La Gacilly, Jacques Saulnier prononce une allocution et toute la journée se passe en fête et en danses sous les halles ; il y eut même un feu de joie et force détonations d’armes à feu. En 1832, Madame Veuve Joseph Le Roy donne à la commune un terrain appelé la Butte du Vieux Château. Après acceptation de la donation par le roi et par la municipalité, l’acte notarié fut rédigé le 15 mars 1841 chez maître Jacques Saulnier

Histoire de La Gacilly, pages 193, 366, 398, 451 et 457