Couesnongle
SAINT-JACUT-LES-PINS
56220
Morbihan
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SEIGNEURS DE LA LANDELLE DE COUESNONGLE Extraits des registres de la Chambre établie par le Roi pour la reformation de la Noblesse en la province de Bretagne, par lettres patentes de Sa Majesté du mois de Janvier 1668, vérifiées en Parlement Entre le Procureur Général du Roi, demandeur, d’une part. Et messire Jaques de la Landelle, chevalier, sieur dudit lieu, chef de nom et armes, demeurant à sa maison de la Grae, paroisse de Peillac, évêché de Vannes, ressort de Ploermel, faisant tant pour lui que pour messires Nicolas-Joseph de la Landelle, son fils ainé, Jean et Mathurin de la Landelle,ses fils puisnes, avec lui demeurans ; Pierre de la Landelle, écuyer, sieur de Couesnongle, demeurant à la maison de la Paignee, paroisse de Medriniac, évêché de St-Malo, ressort de Ploermel, defendeur, d’autre. Vu par la ladicte Chambre : Les déclarations faites au Grefe d’icelle par lefd. de la Landelle, défendeurs, de soutenir, scavoir led. sieur de la Landelle, pour lui et ses enfants, les qualités de messire, écuyer et chevalier, et led. Pierre de la Landelle, sieur de Couesnongle, celle d’écuyer ; et qu’ils portent pour armes : D’argent à trois merlettes de sable, en date des 5e Octobre et 29e Décembre 1668 et 9e Mai présent mois 1669, signées : Clavier, greffier. Induction dud. Messire Jaques de la Landelle et de la Grae, faisant tant pour lui que pour messire Nicolas-Joseph de la Landelle, son fils ainé, Jean et Mathurin de la Landelle, ses enfans puisnes, defendeurs, sur le seing dud. sieur de la Landelle et de Me Gilles de Languedoc, son procureur, fournie et signifiee au Procureur General du Roi par Frangeul, huissier, le 4e jour du mois d’Avril dernier audit an 1669, par laquelle il soutient que lui et sesd. enfans sont nobles, issus d’ancienne chevalerie et extraction noble, et comme tels devoir etre eux et leur posterité nee et à naitre en loyal et legitime mariage maintenus dans les qualites d’ecuyer, messire et de chevalier, et dans tous les droits, privileges, preeminences, exemtions et immunites atribuees aux anciens et veritables nobles de cette province, et qu’à cet efet ils seront employes au role et catalogue d’iceux de la juridiction royale de Ploermel. Pour etablir la justice desquelles conclusions, articule à faits de genealogie qu’il est descendu originairement de Robert de la Landelle, fils du seigneur de la Landelle, en la paroisse de Guer, eveché de St-Malo, et de la Grae, en la paroisse de Peillac, qui vivoit en l’an 1295 et en l’an 1319, epousa Perrine Danast, fille de Jean Danast, chevalier, seigneur du Plessis-Mahé et de Trevras, sœur puisnee de Jeanne Danast, femme de Jean, sire de Peillac, chevalier, qui eurent de leur mariage autre Jean, sire de Peillac, chevalier, lequel donna 18 livres de rente à Guillaume de la Landelle, soncousin germain, pour les relever de lui en juveigneurie, par acte du 10e 4 Octobre 1407, pour le partage de lad. Peronne Danast ; que du mariage dud. Robert de la Landelle avec lad. Danast issut led. Guillaume de la Landelle, qui transigea pour le partage de sa mere, sur action intentee contre Jean II, sire de Peillac, son cousin germain, ou il est partagé en juveigneurie par l’acte ci-devant, et par autre acte du 18e Aout 1408, et epousa Margot de Porcaro, fille de Bertrand, seigneur de Porcaro, et de Jeanne, sa femme, par contract de 1398 5, lad. de Porcaro soeur de Jean, seigneur de Porcaro, ainsi qu’il justifie par acte de 1374 ; que led. Guillaume de la Landelle deceda le dernier Decembre 1418 et avoit, de son mariage avec lad. de Porcaro, Jean de la Landelle, qui epousa Marie de Chateauderec, fille de Guillaume, seigneur de Chateauderec, en la paroisse de Questembert, et de Jeanne de la Gree ; il est marqué dans la reformation des nobles de l’eveché de St-Malo, faite en l’an 1426, possesseur de la maison noble de la Landelle, en Guer, aud. eveché, deceda au mois d’Avril 1438, laissant pour fils de sond. mariage autre Jean de la Landelle, qui fut secretaire du duc de Bretagne en 1432 et seigneur de la Grae, il fut aussi ecuyer du meme Duc, son premier huissier ou chambellan de sa Chambre, suivant les mandemens des 20e Mai 1435 et 3e Juillet 1440, et epousa demoiselle Marion du Clerigo, fille d’Olivier, seigneur du Clerigo, et d’Olive d’Aradon, laquelle fut demoiselle de la duchesse de Bretagne et de la niece du Duc, Charlotte d’Alençon, dont elle fut dame d’atour, qui eut pour present du Duc, en faveur du mariage qui fut fait par son consentement, 375 livres monoie, suivant les brevet et mandement du Duc des 28e Mars 1436, 19e Avril 1439 et 9e Octobre 1432 ; que du mariage dud. Jean de la Landelle avec lad. Clerigo issut Guillaume de la Landelle, qui epousa demoiselle Marguerite Droillart, fille de Laurent Droillart et de Jeanne de Cardelan, sieur et dame de Kerlen et de Kerhar, en Rhuis, dont issut Michel de la Landelle, fils puisné, qui epousa demoiselle Françoise Gausdin, dont issut Claude de la Landelle qui epousa Bonne le Provost, fille de Jean le Provost, puisné de la maison du Plessis-au-Provost, et de Françoise Fionsot, sieur et dame de la Costelais, dont issurent Nicolas et Claude de la Landelle, lequel Claude epousa, le 2e Fevrier 1623, Guionne Macé, fille heritiere de Jean, puisné de la maison de la Grationnais, et de Jeanne Gouyon ; duquel mariage issut led. Jaques de la Landelle, lequel a recueilli collaterallement et noblement la succession de l’ainé, par le deces de Nicolas de la Landelle, seigneur de la Grae, son oncle, et a epousé demoiselle Gilette du Masle, fille de Jean du masle et de Jeanne de Marniere, dont sont issus lesdits Nicolas-Joseph, Jean et Mathurin de la Landelle, leurs enfans, aussi defendeurs ; lesquels se sont toujours comportes et gouvernes noblement et avantageusement, tant en leurs personnes que biens, sans avoir fait aucuns actes derogeans à leur vertu ni qualité, pris celles de messire, noble, ecuyer, chevalier et seigneur, et porté les armes qu’il a declares, qui sont : D’argent à trois merlettes de sable, deux en chef et une en pointe. Les actes et pieces mentionnes dans l’induction dud. sieur de la Landelle, defendeur. Arret rendu en lad. Chambre, le 1er Decembre 1668, par lequel auroit eté ordonné que dans huitaine led. Pierre de la Landelle, sieur de Couesnongle, mettroit au Grefe son induction d’actes justifians la qualité par lui soutenue, pour icelle jointe à celle de l’ainé etre sur le tout fait droit, ainsi qu’il apartiendra, signé : Boterel. Induction dud. Pierre de la Landelle, sieur de Couesnongle, defendeur, sur le seing de Me René Morin, son procureur, fournie et signifiee au Procureur General du Roi par Nicou, huissier, le 14e jour de Fevrier dernier audit an 1669, par laquelle il soutient etre noble, issu d’ancienne extraction noble, et comme tel devoir etre lui et sa postérité nee et à naitre en loyal et legitime mariage maintenus dans la qualité d’ecuyer et dans tous les droits, privileges, preeminences, exemtions, immunites et prerogatives qui seront atribuees aud. Jaques de la Landelle, son frere ainé, et aux autre veritables nobles de cette province, et qu’à cet efet il sera employé au role de la juridiction royale de Ploermel. Pour le soutien et la justification de laquelle qualité led. Jaques de la Landelle, sieur dud. lieu,a produit et induit les titres dont il est saisi, au moyen desquels il pretend etre bien fondé dans ses conclusions. Les actes et pieces induicts par led. Pierre de la Landelle. Et tout ce que par lesd. defendeurs a eté mis et induit, conclusions du Procureur General du Roi, consideré. LA CHAMBRE, faisant droit sur les instances, a declaré et declare lesd. Jaques de la Landelle, Nicolas-Joseph de la Landelle, son fils ainé, Jean et Mathurin de la Landelle, ses fils puisnes, Pierre de la Landelle et leurs descendans en mariage legitime, nobles, issus d’ancienne extraction noble et comme tels a permis auxd. Jaques de la Landelle et Nicolas-Joseph de la Landelle, son fils ainé, deprendre les qualites d’ecuyer et de chevalier, et auxd. Jean, Mathurin et Pierre de la Landelle, celle d’ecuyer, et les a [p. 348] maintenus au droit d’avoir armes et ecussons timbres apartenans à leur qualité et à jouir de tous droits, franchises et preeminences atribues aux nobles de cette province, et ordonne que leurs noms seront employes au role et catalogue d’iceux de la juridiction royale de Ploermel. Faict en lad. Chambre, à Rennes, le 10e jour de Mai 1669. Signé : MALESCOT. (Copie ancienne. – Bib. Nat. – Cab. des titres. Nouveau d’Hozier, vol. 200.) On retrouve un autre Pierre DE LA LANDELLE à la Gacilly, Baptisé le 29 février 1584-Décédé après 1638 Écuyer, sieur de la Ville Louët, à la Gacilly, conseiller du Roi au siège présidial de Vannes Parents Pierre DE LA LANDELLE Père=Guillaume DE LA LANDELLE, né vers 1545, décédé après 1611, Écuyer, sieur de la Ville Louët Mère=Claude DU GUINY, décédée après 1584 Epouse= Isabelle MACEOT, Demoiselle , décédée après 1664, Dame de la Ville Louët, LECH Correspondance. - Lettre de M. l'abbé ROBERT, vicaire à Redon, signalant l'existence d’un Lech, en forme de cône ou de calotte surélevée, dans la commune de Saint-Jacut, au village de Couesnongle.ll mesure Om, 90 -Il ne porte gravure ·ou inscription, mais seulement une petite cavité. Ce Lech n'avait pas été signalés par M. Rosenzweig dans son· Répertoire. LA CHAPELLE SAINT-BARNABE (XVIIIEME SIECLE), SITUEE A COUESNONGLE La seigneurie de Couesnongle ayant droit de prééminence La chapelle Saint-Barnabé (XVIIIème siècle) , située à Couesnongle et de forme rectangulaire. Son clocheton est décalé vers l'Ouest. Isolée sur un plateau planté de pins, elle domine le marais de la Vacherie au bord de la route qui mène à Redon. C'est une Chapelle de Frairie. La Frairie est composée de Couesnongle, Laugarel, la Vacherie, la Grée de Couesnongle, la Grée Saint Barnabé, Caléon et Bel Air. On prie ici pour obtenir du beau temps. En 1509 on parle déjà d’elle : la seigneurie de Couesnongle ayant droit de prééminence. En 1689, le recteur Michel du Prat réclame des réparations. En 1742, des réparations urgentes sont effectuées par les fabriciens, elle est alors sous le fief du Vau de Quip. En 1789, sous la Révolution, l'Abbé Monnier y célébra la messe clandestinement. En 1793, le tocsin est sonné à deux reprises pour avertir de l’arrivée des bleus (républicains). En 1794, la cloche est descendue pour être fondue. En 1799, mariage dans la chapelle de Louis Coué de la Tremblaie par l'Abbé Monnier. Le 24 août 1828, on y place une cloche de 65 livres, elle est nommée Joséphine, Guillemette, Françoise. Le parrain est Joseph Guillaume Marquier, la marraine est Françoise Marquier. De 1835 à 1866, les élèves congrégationnistes de Saint Sauveur de Redon faisaient souvent une halte à la chapelle quand ils venaient à Saint Jacut. En 1950, rénovation du plafond, de la toiture, les murs sont blanchis : une kermesse est organisée pour participer aux frais. En 1979, les statues sont nettoyées par les femmes de la frairie et les hommes ont repeint la chapelle (la peinture ayant été offerte par Jean Poudelet, artisan). L'édifice abrite plusieurs statues : - Sainte Anne (la Vierge a été achetée à Lourdes par Angèle Loury). - Sainte Thérèse (offerte par Mme Sébillet, Angèle Chevalier et Marie Louise Crété). - Saint Barnabé, qui est conservé aujourd'hui à l’église paroissiale. Le retable est du début du XVIIIème siècle. Un tableau qui représente la Vierge de l’immaculée conception, copie d'une oeuvre du peintre espagnol « Murillo », date du XIXème siècle. La messe était dite à la Saint Barnabé, le 11 juin (jour de la Saint Barnabé). Les vêpres sont dites le dimanche le plus près du 26 juillet (Sainte Anne). Les sonneries, en particulier les glas (quand une personne de la frairie décédait) ont été faite par Angèle Chevalier, Mme Veuve Sébillet, Léonie Lemoine. Le bois des bancs a été donné par Mme Veuve Sébillet. Les rogations avaient lieu le lundi précédent le jeudi de l’ascension. La procession partait du bourg en chantant la litanie des Saints pour attirer la protection divine sur les biens de la terre et à l’arrivée une messe était dite. Les neuvaines étaient organisées pour guérir une personne atteinte de maladie grave. Toutes ces pratiques ont été abandonnées entre les années 1960-1965 (Sources : Chanoine Le Breton, Georges Leclerc, archives de la communauté, Léonie Lemoine) ;