Seigneurie ou maison noble
Plessis
TRÉAL
56140
Morbihan
56

Famille de SÉVIGNÉ Propriétaire pendant 170 ans du Plessis en Tréal (de 1478 à 1649) Les Bodégat font partie des seigneurs ayant combattu au combat des Trente et sont présents au traité de Guérande. Ils n'ont qu'une fille qui s'allie à un seigneur puissant et devint « dame de Tréal ». En 1419 le propriétaire du château de Bodégat s'appelle Jean de Tréal. En 1431, il est gouverneur de Monsieur Pierre de Bretagne (chargé de l'éducation). En 1433, son fils Bertrand devient propriétaire du Bodégat et nommé gouverneur de Saint Malo. Le 20 juillet, l'évêque Amaury de La Motte le fait venir dans sa cathédrale et prêter serment devant l'autel de fidélité au Duc de Bretagne et de respect à l'Evêque et au Chapitre de Saint-Malo (corps des chanoines d'une église cathédrale ou collégiale). Il s'engage a bien administrer la ville. Bertrand de Tréal, sieur de Bodégat, était très riche : le Duc de Bretagne devant faire un voyage à Calais en 1442 emprunta deux cent livres à celui-ci. Jean de Tréal se marie avec Marie de Rames. Ils ont une fille unique qui se marie en 1480 à Guy de Sévigné, sieur des Rochers. Guy et Gilette ont trois enfants : Christophe, sieur des rochers, de Bodégat et épouse en 1519 Renée Baraton. Ils ont deux fils : Claude qui meurt en 1540 et Joachim. Joachim se marie en 1534 à Marie de Quellenoc qui ont comme fils Jacques (sans postérité) et Marie. Marie ne change pas de nom à son mariage car elle se marie à un cousin : Gaudin de Sévigné. Elle meurt en 1632 et son mari en 1635. Ils laissent deux fils : Charles et Renaud, ce dernier meurt sans enfants, tandis que Charles meurt en 1640 laissant un fils, Henri en bas-âge. Henri dont Renaud devint tuteur à cette occasion. Il existe sur un inventaire très long et très minutieux qui a longtemps été conservé à la mairie de Mohon et qui se trouve maintenant aux Archives de Vannes un bilan de tous les biens de Bodégat : droits et redevances sur les « parouasses » de Mohon, Lanouée, Guillac, Plumieux, Coëtlogon, Crédin, Noyal—Pontivy et Ménéac. Mais continue le texte, il faut pourtant en donner connaissance au moins partiellement pour que les lecteurs aient une idée de ce qu'était l'ancien régime et quelle était la situation des paysans de la région au XVIIe siècle par rapport aux seigneurs : « Devant nous, ont comparu Renaud de Sévigné, tuteur de Henri de Sévigné, seigneur du-dît bien « Bodégat », le Buron, les rochers, la Muïe de Torcé, St Didier, Tréal, Bléheblan, Bodégat, lequel seigneur Henri de Sévigné (fils de Charles) né en 1623 n'avait que 17 ans lorsque son oncle lui fit connaître sa fortune. Il possédait le titre de Baron mais lorsqu'il paraît à la cour du Roi il s'octroya le titre de marquis sans en demander confirmation au roi. A l'âge de 21 ans, il se marie à Marie de Rabutin Chantal qui en avait 18. ( sa jeune épouse était aussi fortunée que lui). Elle avait perdu son père à 15 mois. Sa grand-mère était Sainte Françoise Frémyot de Chantal. Mais son mari est un insouciant et fait des dettes. Le 4 janvier 1647, son argenterie est saisie à la requête d'un orfèvre parisien à qui il doit une grosse somme d'argent. En 1649, il est obligé de vendre le Plessis de Tréal dont les terres s'étendaient sur Tréal, Ruffiac, Réminiac et Augan. Henri de Sévigné mort en duel en 1651 laissant sa femme avec deux enfants : Charles et Françoise (Madame de Grignan). Charles mourut à l'âge de 65 ans. Le domaine de Bodégat fut vendu en 1732 à Charles du Plessis, comte de Grénédan. Le « Plessis de Tréal resta donc 150 ans propriété de la famille de Sévigné. Le 15 décembre 1649, la vente de la seigneurie du Plessis-Tréal procura aux époux Sévigné la grosse somme de 62.000 livres (Archives d'Ille-et-Vilaine, série E, minute de Bertelot, notaire à Rennes, et fonds de Sévigné). Une part fut employée, dès le 21 janvier 1650, à rembourser le chapitre qui reçut 5.560 livres 14 sols 5 deniers [Note : Recette inscrite sur le registre du receveur du chapitre (Archives d'Ille-et-Vilaine, G, 221) comme les payements faits antérieurement par les fermiers].