Seigneurie ou maison noble
Cancouêt
SAINT-GRAVÉ
56220
Morbihan
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Un premier Château de Cancouët est construit au XIVème siècle. périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu. 16e siècle 17e siècle Materiaux: 4 types de matériaux composent le gros oeuvre. moellon pierre de taille pierre granite Couverture : On remarque 5 types de couverture différents : toit à longs pans pignon couvert toit conique pignon toit Materiaux (de couverture) : L'élément de couverture principal est ardoise Autre a propos de la couverture : NC. Etages : Etage type : 1 étage carré Escaliers : 6 types d'escaliers différents sont présent sur le site : escalier en vis escalier de distribution extérieur escalier droit escalier en vis sans jour escalier dans-oeuvre escalier de distribution Famille Cancouët Cette famille noble a possédé plusieurs métairies et deux châteaux (ou manoirs): Le Manoir de Cancouët près de Saint Gravé et le Château de Kernivinen en Bubry. La plupart des noms de châteaux ou de grandes métairies sont formés de deux mots accolés. Le premier appartient à la langue française... Can: bateau en 1138 ou Camp: Bataille le deuxième à la langue bretonne...Couët: bois, forêt (S4 p.XCIV) Le lieu-dit de Cancouët signifie-t-il "le bateau de la forêt" ou "la forêt de bâteaux Le Château de Cancouët Du XIVème siècle n'existe plus. Seul le Manoir de Cancouët datant du XVIIème siècle subsiste toujours, il est enceint d'un mur de pierres de 3,50 mètres de haut qui constitue une enceinte carrée de 300 mètres de côté avec deux tours aux deux angles les plus proches de la route menant de Saint Gravé à Rochefort-en- Terre. Les tours sont en ruine. Le sommet de ces ruines monte tout de même à 7 mètres. A quelle hauteur les tours s'élevaient-elles ? L'épaisseur moyenne des murs est de 1 mètre. Le mur Ouest est longé par un fossé profond d'un mètre. Le mur Est surplombe un vallon (talweg) dans lequel s'écoule la rivière de Cancoët. Le Dolmen des Follets est situé à environ 500 mètres du mur Ouest. Seigneurs du Château de Cancouët le château de Cancouët ou Cancoët (XVème siècle). Siège d'une ancienne seigneurie ayant appartenu à Guillaume Cancouët (en 1420), Jehan de Cancouët (en 1427, en 1464 et en 1481), Pierre de Cancouët (en 1536), à la famille Castellan à partir de 1687. Les bâtiments sont ceints d'un mur daté de 1643. On y trouve un colombier. Le manoir possédait autrefois une chapelle privée disparue avant 1890. Le château de Cancouët était en 1420 habité par Guillaume de Cancouët, qui comptait dans la compagnie du sire de Rieux, au siège de Champtoceaux, en 1457, Pierre Perré, sénéchal de Ploërmel, reçoit mandement du duc de Bretagne, pour connaître du différend entre Jean de Cancouët et Guillaume Sorel ; Jean de Cancouët était, en 1464, au service du duc de Bretagne, en qualité d'homme d'armes, et a fait partie de la garnison d'Auray. Son fils, Vincent de Cancouët, est signalé dans le rôle terrier de la seigneurie de Cancouët en 1509, 1524, 1527, 1530. Pierre de Cancouët y figure en 1534, 1535, 1540, 1547. Son fils Jehan y figure en 1547, 1559, 1560, 1581. Son fils Jacob y figure en 1586, 1599, 1504. Son fils Jacques y figure en 1607. Son fils Jérôme y figure en 1627, 1633, 1653. Son fils Yves y figure en 1660 et 1669. L'écusson de la famille de Cancouët était : d'argent au sanglier effrayé de sable, défendu d'argent et allumé de même. En 1685, Henri Ernoult, sieur du Boishéroucert, conseiller de Roi, juge criminel de Vannes, acquiert la seigneurie de Cancouët, dépendant de la succession bénéficiaire d'Yves de Cancouët. En 1687, Fr. Jean Bonnier, marquis de la Dobiais, la Coquerie, la Chapelle, possède Cancouët. Nous trouvons, de 1706 à 1725 à Cancouët, Jeanne-Laurence Ernoult, dame de la Coquerie. De cette famille, Cancouët passa aux mains de la famille de Castellan, par le mariage de la fille du Président de la Coquerie avec Joseph-Marie de Castellan, chevalier, seigneur de Cancouët, Canquemard, Castellan, Trélon, la Muse, la Roche-Gestin, 1726. Nous voyons ensuite Cancouët possédé par Sévère de Castellan mort en 1772 , à l'âge de 30 ans ; par Jean de Castellan, capitaine de vaisseau, chevalier de Saint-Louis, en 1785, marié à Mlle de Keremar de Boischâteau, frère de Joseph-Pierre et de Mme de Tranroux, demeurant au château de Grenieux, diocèse de Saint-Brieuc (Joséphine Salomé). Elle reste veuve, avec un fils, Jean-Marie-Louis-Mathurin, qui avait 2 ans en 1787 (acte de tutelle signé à Rieux le 12 juillet 1787). Une lettre du 27 vendémiaire an X, écrite par Me. Jouan, notaire à Rochefort, est adressée à Quintin, à Mme des Coignets, comme propriétaire de Cancouët. C'était la veuve de Jean de Castellan qui s'était remariée le 8 prairial an III, à Gaël, avec Toussaint des Coignets, âgé de 72 ans. Elle en avait 42. Elle était belle-sœur de M. le chevalier des Coignets, mari de Marie-Louise-Françoise de Keremar. En 1854 la terre de Cancouët était encore entre les mains de la famille de Castellan, et fut alors achetée par M. Paul de Kerdrel, du Brossais. La seigneurie de Cancouët relevait du comté de Rieux ; elle avait droit de coutume sur les marchands passant et repassant dans la paroisse ; en 1531, elle avait droit de soule sur les hommes de la paroisse, excepté ceux dépendant de la seigneurie du Brossais, le lendemain de Noël. Le dernier marié devait fournir cette soule en cuir ; sinon, il payait 60 sols d'amende. Avant de lancer la soule, la dernière mariée devait comparaître devant le seigneur de Cancouët, le lendemain de Noël, à l'issue de la grand'messe, et lui donner la main pour danser, et chanter ou faire chanter une chanson ; sinon, 60 sols d'amende. Ledit seigneur avait, sur les fiefs de sa seigneurie, les épaves, galois, successions de bâtard, haute, majeure et basse justice. Il avait droit de passage au Gueslin, sur l'Oust, pour lui et ses hommes. En 1541, Cancouët se composait d'un château, avec écuries, cour, colombier, jardins, du grand étang, ayant deux moulins au-dessous, l'un pour le grain, et l'autre pour fouler le drap du pays ; du petit étang au-dessous de la Chênaie, ayant un moulin pour moudre le grain ; du moulin de l'Etier, sur la rivière d'Arre, affermé 80 boisseaux de grain, le tiers en froment, et les deux tiers en blé, ainsi que du droit de pêche prohibitif en dessus et en dessous. Cancouët possédait aussi les manoirs et métairie de la Goderaie, avec son refuge à conils ou lapins, le tiers du manoir du Montret et de sa métairie, le jardin de la chapelle, un tiers du colombier. Nous avons vu, en parlant de l'église de Saint-Gravé, que le seigneur de Cancouët y avait une chapelle. La Métairie neuve ; ferme touchant Cancouët, fut achetée le ler mars 1838 par Jean-Marie-Louis-Mathurin de Castellan, demeurant à sa terre du Chesnay, en Saint-Donan, à Pierre-Marie Garnier de Merigant et à Mme Honorine-Marie-Emilie Le Frotter son épouse, demeurant à Quintin. La Métairie neuve fut vendue avec Cancouët à M. de Kerdrel. Canquemard fut toujours attaché à Cancouët, jusqu'à la Révolution. Mlle Cécile Lombart, veuve de Vincent-Jacques, reconnaît en 1509 qu'elle, tient Canquemard de noble écuyer Vincent de Cancouët, seigneur de Cancouët et Canquemard. La chapelle, Le château de Cancouët, appartenant jadis à la famille de Castellan, puis acheté en 1854 par M. Paul de Kerdrel, du Brossais, avait une chapelle, maintenant en ruines, au coin sud-est de l'enclos muré du jardin. Elle était sous le patronage de saint Jérôme. Elle fut élevée au commencement du XVIIème siècle, et un aumônier y disait la messe. En 1653, Jérôme de Cancouët léguait 40 livres de rentes annuelles pour faire dire des messes pour le repos de son âme, dans la chapelle de Cancouët. Les messes furent dites par M. Guillotin, recteur de Saint-Gravé, et par son neveu. Il y eut ensuite des difficultés de la part de Mme de la Garaudière, soeur de M. de Cancouët, pour le règlement des honoraires ; enfin, en 1674, on versa 280 livres ; mais Cancouët fut vendu en 1690 par les héritiers de Jérôme, qui furent obligés, en 1696, de payer, pour l'amortissement de la fondation de leur aïeul, la somme de 800 livres, plus une somme de 893 livres pour les arriérés depuis 22 ans, c'est-à-dire depuis 1674. En 1707 Mme la Présidente de la Coquerie fait une autre fondation de 84 livres de rente pour une messe matinale, tous les jours de dimanche et de fêtes chômées, à la même chapelle. En 1683, le propriétaire de Cancouët avait obtenu du Pape Innocent XI pour la chapelle de Cancouët une indulgence plénière à gagner le dimanche suivant la fête de saint Jérôme. Bien qu'elle ne soit pas en la commune de Saint-Gravé, signalons l'ancienne chapelle de Quiempé, située au haut du mont Hercé, dans le voisinage de Carrhon. Elle fut rebâtie en 1707 par les seigneurs du Brossais, dont elle porte l'écusson. Lors de la reconstruction de l'église de Saint-Gravé, en 1900, le rétable de l'ancienne église fut installé à la chapelle de Quiempé. On s'y rend en procession le lundi de la Pentecôte (A. de Kerdrel) ; Source=famille Cancouët par Cancouët Éric 1995