Ruisseau
Brelles (Les) (Ruisseau)
LA GACILLY
56200
Morbihan
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Le Ruisseau de Mabio et ou des Brelles. Il naît au pied des Landes de Couesmé, entre la Loirie et Saint-André à 50m d’altitude. Tout près de sa source, il reçoit un petit affluent, le Bourdounouze qui vient du Gué de Couesmé, de la fontaine Bourdounouze (ou Bourdonneuse), longe les Landes de Couesmé dans le creux de la Vallée Bourdonneuse. Est-ce à cause du bruissement de l’eau ou de celui des insectes de la forêt, comme l’écrit l’abbé Chérel, qu’il a reçu cette appellation ? Le ruisseau de Mabio longe ensuite toute la Forêt Noire où il forme la limite territoriale avec la commune des Fougerêts puis de Glénac jusqu’à l’étang de la Roquennerie. Cet étang, recréé il y a quelques années, a repris la place d’un ancien étang entouré de marécages qui furent asséchés à la fin du XIX° siècle. Le ruisseau continue son parcours toujours le long de la Forêt Noire, reçoit les eaux du ru des Taillis et de la fontaine de Courbe. Il arrive au lieu-dit la Bouillotte près du calvaire. Cet endroit est dénommé ainsi parce que, pendant de nombreuses années, un bouilleur de cru y avait installé son alambic pour y brûler du cidre et y faire de la « goutte ». Premier pont C’est tout près de ce lieu-dit que la voie romaine venant de Renac et se dirigeant vers Saint-Jugon franchissait le ruisseau à un endroit où celui-ci forme un méandre et où, après y avoir eu un gué, il y fut installé un pont de bois en planches mal jointes. Ces planches étaient appelées « brelles » : ce n’étaient en fait que des troncs d’arbres mal équarris. C’est la raison pour laquelle le ruisseau pris le nom de ruisseau des Brelles à partir de cet endroit. Il porta même le nom de ruisseau de l’Etang des Brelles pendant un certain temps. Avant le dernier changement de lit de l’Aff qui passait alors plus au Nord par Trégaret et Villeneuve, le ruisseau formait l’étang de la Bouère, longeait ensuite la butte du cimetière actuel et du château et avait son confluent avec l’Aff non loin du gué qui franchissait la rivière au Bout-du-Pont On a vu que le pont des Brelles se trouvait à l’origine à 200m d’ici sur la voie romaine et c’est à cet endroit que le ruisseau perd son nom de ruisseau de Mabio pour devenir le ruisseau des Brelles. Deuxième Pont L’appellation Pont des Brelles a été reportée ici après que le cours du ruisseau ait changé. Une pierre mérite un moment d’attention : c’est ce palis avec des traces bizarres comme des gravures. On peut voir, dans la cour du château du Grand-Pressigny dans l’Indre-et-Loire, les restes du donjon qui ressemblait beaucoup à celui de La Gacilly. Quelle ne fut pas ma surprise de voir au milieu de la cour de ce château une grosse pierre ronde qui portait les mêmes traces que notre palis du Pont des Brelles. Devant cette pierre, un écriteau indiquait qu’il s’agissait d’un polissoir ancien. Désirant en savoir davantage, toutes mes questions demeurèrent sans réponse. Dommage mais c’est déjà un début de réponse à ces rainures bizarres du palis du Pont des Brelles. Il ne faudrait pas qu’il disparaisse. Doit-on le laisser là ? La Bouillotte. Pendant de nombreuses années, une cabane en bois contenant un alambic fut installée à cet endroit. Le dernier bouilleur de cru permanent, je crois, fut un nommé Ablain du village de la Gazaie. Le Chemin des Bouillons Avant la construction des routes de St-Martin et de Malestroit, le chemin, partant du calvaire, allait jusqu’au cimetière actuel et s’appelait le chemin des Bouillons tellement il était boueux lorsque la pluie tombait. Après la construction de la route de Malestroit, la partie qui passe ici prit le nom de chemin de la Bouillotte (rue des Primevères maintenant) et l’autre garda son ancien nom de chemin des Bouillons (rue des Chardonnerets actuellement) . C’est le préfet Lorois qui, en 1836, décida la construction d’un chemin de grande communication entre Rochefort-en-Terre et Bain-de-Bretagne, chemin qui deviendra plus tard la route D.777 passant par St-Martin, La Gacilly et Sixt-sur-Aff. En 1841, les travaux du pont du Guélin furent interrompus et la route ne sera définitivement et complètement ouverte qu’en 1845. Entre temps, en 1840, le champ de foire sera réalisé et la rue partant vers St-Martin prendra le nom de rue Lorois en souvenir du préfet (rue du Menhir actuelle). C’est d’ailleurs ce même préfet qui décidera la construction du chemin allant de La Gacilly à Ploërmel en passant par Ruffiac. Cette voie prendra le nom de rue Hervo, le procureur du roi qui aida La Gacilly à recouvrer le chef-lieu de canton. C’est la rue de l’Hôtel de Ville actuelle.