Seigneurie
Bois de La Roche (Le)
NÉANT-SUR-YVEL
56430
Morbihan
56

D'après les lettres patentes d'érection en Comté, de février 1607, enregistrées au parlement de Bretagne le 23 juin 1609, sa juridiction s'étendait aux paroisses et trèves de Néant, Campénéac, Mauron, Guilliers, Tréhorenteuc et Saint-Brieuc-Mauron, avec, droits de soule, quintaine, four à ban, haute justice, avec auditoire, prison, seps, et colliers, fourches patibulaires à quatre piliers, et enfeux prohibitifs et chapelles dans l'église paroissiale de Néant et dans celle des Carmes de Ploërmel. Deux dessins du XVIIIème siècle, conservés aux archives d'Ille-et-Vilaine, dont l'un a été édité en carte postale par M. Mignot, photographe à Mauron, nous donnent une idée de l'importance de l'ancienne demeure dont un quart à peine subsiste. Elle offrait une vaste cour close entourée à l'est, au nord et à l'ouest de bâtiments et fermée au sud-ouest par une muraille fortifiée. Au fond de la cour intérieure, au nord-est, un bâtiment précédé d'un perron à double escalier soutenu par trois arcades rondes, offrait au premier étage une porte arrondie entre deux fenêtres surmontées d'un fronton à trois ouvertures dominées par un oeil-de-boeuf et des toitures mansardées. Deux grosses tours crénelées encadraient extérieurement ce corps de logis et dominaient une terrasse à bastions commandant le pont sur l'Yvel. Le bâtiment du sud-est, partant de la tour nord-est, renfermait la chapelle et de vastes logements à toitures mansardées et terrasses à pic sur l'Yvel. Le bâtiment sud-ouest, à seize ouvertures de façade, comprenait un corps de logis avec porte fortifiée de deux tours et encadré de bâtiments moins élevés, aussi couverts à la Mansart. La porte fortifiée était défendue, au nord-ouest, par une seconde porte crénelée avec portillon encadré d'échauguettes. Au sud-ouest, un mur arrondi vers l'extérieur, pourvu au centre d'une entrée monumentale flanquée de pavillons, battait de ses feux l'esplanade précédant le château. Un puits monumental occupait le centre de la cour. Des douves sèches séparaient le château du village et de l'esplanade qui l'avoisinaient. Les Révolutionnaires prirent ombrage d'une aussi imposante demeure, susceptible de tenir lieu de forteresse aux insurgés du pays, et en entreprirent la démolition partielle. Ses propriétaires aménagèrent au XIXème siècle ce qui en était resté