Seigneurie
Poupinais (La)
QUELNEUC
56910
Morbihan
56

Loin de son prestigieux passé, au détour du plus profond chemin creux de la commune, apparaissent comme une injure au temps les ruines du manoir de la Poupinaie. Tout comme la Chobannière, la Poupinaie bénéficiait naguère d'une certaine autonomie. En effet, le moulin, le four, la fontaine, les prairies et les dépendances permettaient à ses habitants de se suffire. Evoquons ce vivier aujourd'hui endormi; encore en état, il est entièrement entouré d'une digue de pierre ainsi que J'île sur laquelle poussait naguère un chêne liège; aujourd'hui, un grand cèdre du Liban s'y dresse. L’ancien cadastre constitué en 1863 nous donne quelques renseignements sur la superficie de ce vivier et son île : Vivier= 0,19 arpents Ile = 0,027 arpents Le bâtiment principal, le plus récent (XVIIIe siècle) seul encore à défier le temps, est construit avec des pierres de taille du XVIe siècle. Beaucoup de bâtiments (dont un oratoire) encore existants au début du siècle ont aujourd'hui disparu; le reste des XVIe et XVIIe siècle est ruiné. A l’aile ouest, une maison démolie laisse encore apparaître un très beau four d'appareillage soigné. La prolongation de cette aile englobe ce four dans la maison suivante. Les derniers vestiges de la charpente montrent qu’ 'elle était réalisée en carène de navire inversée (méthode de construction issue de la période romane). Seigneurie connue dès le XVIème siècle, les Apuril en prennent possession par le mariage qui allie en 1738 Anne­ Marie le Marchand et Antoine Apuril alors avocat au Parlement. Christophe Apuril, fils de ce dernier, avocat à Rennes devient propriétaire du domaine après que François et Louis­ Laurent Le Marchant l'aient à leur tour habité. En 1802, son fils Alexandre Apuril s'y établit. Né à Rennes le 16 avril 1776, il est volontaire en 1793 à l 'Etat-major de l 'armé Royale de Bretagne puis devient sous-lieutenant dans la compagnie des chevaliers catholiques en 1795.Chevalier de Saint-Louis en 1796, il épouse en 1798 Séraphie de Rorthays à La Chapelle-sur-Erdre puis en 1811 Armande Le Chauff de Léhélec à Guipry. Il vécut retiré dans ses terres jusqu'à la fin de l'Empire. Chef de bataillon dans l'armée royale du Morbihan pendant les Cent Jours, il fut maintenu capitaine lors de la révision des grades en 1816. Nommé chevalier de la légion d'honneur en 1821, il rentra alors à la Poupinaie où il s'occupa beaucoup de mécanique agricole. Maire de Carentoir de 1841 à 1846, il se distingua également par sa ferme opposition à l'érection en commun de la section de Quelneuc. Il meurt à la Poupinaie le 5 février 1854. Sa tombe se situe au milieu du cimetière de Quelneuc A ses côtés, se trouve la tombe de sa deuxième femme Armande Le Chauff de Lébélec (morte en 1855). Nous lui devons le premier modèle de la machine à battre à bras, mue par un seul homme, pour laquelle il prit un brevet en 1835 et qui fut utilisée par M. Bodin à l'Ecole d'Agriculture de Rennes. Il fut nommé en 1833 membre correspondant et en 1835, membre titulaire de la Société d'agriculture d'Ille-et-Vilaine. L’aurait certes été intéressant d'évoquer les succession de la Poupinaie (familles Collet. Coquaire, Le Marchand Apuril) en plus de cet homme illustre; toutefois, selon les sources, les informations divergent. Nombreuses étaient les vignes dans la région de Carentoir. Loin de son prestigieux passé, au détour du plus profond chemin creux de la commune, apparaissent comme une injure au temps les ruines du manoir de la Poupinaie. Tout comme la Chobannière, la Poupinaie bénéficiait naguère d'une certaine autonomie. En effet, le moulin, le four, la fontaine, les prairies et les dépendances permettaient à ses habitants de se suffire. Evoquons ce vivier aujourd'hui endormi; encore en état, il est entièrement entouré d'une digue de pierre ainsi que J'île sur laquelle poussait naguère un chêne liège; aujourd'hui, un grand cèdre du Liban s'y dresse. L’ancien cadastre constitué en 1863 nous donne quelques renseignements sur la superficie de ce vivier et son île : Vivier= 0,19 arpents Ile = 0,027 arpents Le bâtiment principal, le plus récent (XVIIIe siècle) seul encore à défier le temps, est construit avec des pierres de taille du XVIe siècle. Beaucoup de bâtiments (dont un oratoire) encore existants au début du siècle ont aujourd'hui disparu; le reste des XVIe et XVIIe siècle est ruiné. A l’aile ouest, une maison démolie laisse encore apparaître un très beau four d'appareillage soigné. La prolongation de cette aile englobe ce four dans la maison suivante. Les derniers vestiges de la charpente montrent qu’ 'elle était réalisée en carène de navire inversée (méthode de construction issue de la période romane). Seigneurie connue dès le XVIème siècle, les Apuril en prennent possession par le mariage qui allie en 1738 Anne­ Marie le Marchand et Antoine Apuril alors avocat au Parlement. Christophe Apuril, fils de ce dernier, avocat à Rennes devient propriétaire du domaine après que François et Louis­ Laurent Le Marchant l'aient à leur tour habité. En 1802, son fils Alexandre Apuril s'y établit. Né à Rennes le 16 avril 1776, il est volontaire en 1793 à l 'Etat-major de l 'armé Royale de Bretagne puis devient sous-lieutenant dans la compagnie des chevaliers catholiques en 1795.Chevalier de Saint-Louis en 1796, il épouse en 1798 Séraphie de Rorthays à La Chapelle-sur-Erdre puis en 1811 Armande Le Chauff de Léhélec à Guipry. Il vécut retiré dans ses terres jusqu'à la fin de l'Empire. Chef de bataillon dans l'armée royale du Morbihan pendant les Cent Jours, il fut maintenu capitaine lors de la révision des grades en 1816. Nommé chevalier de la légion d'honneur en 1821, il rentra alors à la Poupinaie où il s'occupa beaucoup de mécanique agricole. Maire de Carentoir de 1841 à 1846, il se distingua également par sa ferme opposition à l'érection en commun de la section de Quelneuc. Il meurt à la Poupinaie le 5 février 1854. Sa tombe se situe au milieu du cimetière de Quelneuc A ses côtés, se trouve la tombe de sa deuxième femme Armande Le Chauff de Lébélec (morte en 1855). Nous lui devons le premier modèle de la machine à battre à bras, mue par un seul homme, pour laquelle il prit un brevet en 1835 et qui fut utilisée par M. Bodin à l'Ecole d'Agriculture de Rennes. Il fut nommé en 1833 membre correspondant et en 1835, membre titulaire de la Société d'agriculture d'Ille-et-Vilaine. L’aurait certes été intéressant d'évoquer les succession de la Poupinaie (familles Collet. Coquaire, Le Marchand Apuril) en plus de cet homme illustre; toutefois, selon les sources, les informations divergent. Nombreuses étaient les vignes dans la région de Carentoir. 1576 – Guillaume COLLET x Gilette LE BORGNE puis xx Julienne LE ROY (266C) 1628 – Julienne COLLET, fille de Guillaume et de Gilette Le Borgne, x Georges COCQUAIRE 1630 – Pierre COCQUAIRE, fils de Georges, x Jeanne GLET 1668 – Pierre LE MARCHANT, sieur du Bas-Quelneuc, x Perrine LANGON dame de la Viriglé (266C et 324C) 1675 – Guillaume I° LE MARCHANT, fils de Pierre, x Jeanne BLOUET 1700 – Guillaume II LE MARCHANT, fils de Guillaume I°, x Anne BÉCEL puis xx Suzanne THOREL 1738 – Guillaume III LE MARCHANT, autre fils de Pierre, x Françoise BIGUET puis xx Julienne BÉRIDEL du Temple 1738 – Anne-Marie LE MARCHANT, fille de Guillaume III et Julienne Béridel, x Antoine APURIL, avocat au Parlement, fils de Noël et Sainte Le Ray 1759 – François LE MARCHANT, fils de Guillaume II, religieux de l’Ordre de Malte 1770 – Louis-Laurent LE MARCHANT, fils de Guillaume III et Julienne Béridel, procureur au Parlement, 1780 – Christophe APURIL, fils d’Antoine, avocat à Rennes, x Thérèse AROT 1811 – Alexandre APURIL, fils de Christophe, x Séraphie de RORTHAYS puis xx Armande LE CHAUFF de Léhélec 1879 – Armand APURIL, fils d’Alexandre, x Edmée HUCHET de Cintré (267C