Village
Lauloyer
LA GACILLY
56200
Morbihan
56

Lauloyer Ce village paraît dans la liste des dépendances de la Roche Gestin en 1406 et dans la réformation de 1447 sous le nom de Laloyer. Si le nom de certains villages n’a que très peu évolué et même n’a pas changé au cours des siècles comme le Châtelier ou Mabio, ce n’est pas le cas de ce village qui s’appellera successivement Laloyer, Loleyer, Lolyère et même présentement certains l’appellent Le Lauloyer. Oyer est un mot de vieux français qui peut être traduit par éleveur d’oie, auloyer voudrait alors dire le fils de l’éleveur d’oie et lauloyer serait son lieu d’habitation. François Pézeron, natif de ce village et curé de La Gacilly à partir de 1642, habitait Lauloyer; sa maison prit même le nom de presbytère. A cette époque, lorsque quelqu’un décédait sans héritier et sans testament, tous ses biens revenaient à la seigneurie. Notre brave abbé Pézeron en fut témoin et fort dépité; c’est ce qu’il rapporte dans l’acte de décès suivant: «Pierre Sero, du village de la Bouère, décéda le 19° jour de janvier 1651 après une longue maladie sans jamais avoir voulu faire testament ni aucune ordonnance, ni aumône quoy que fort riche. Le lendemain fut inhumé dans l’église de La Gacilly.» A partir du XV° siècle les prêtres devinrent très nombreux et prirent l’habitude d’être demandés comme parrain d’enfants du voisinage par occasion mais aussi parfois par nécessité. C’est ainsi qu’un acte de baptême rédigé par Jean Goupil, curé de La Gacilly, rapporte le fait suivant: «Le lundi 1° novembre environ les dix heures du soir, l’an 1642, il est né un enfant de Jean Pézeron et de Jacquette Sero, ses père et mère, lequel enfant, par crainte de danger de mort, a été baptisé à la maison par messire François Pézeron, son oncle paternel, le dict jour avant minuit. L’enfant susdit a été porté à l’église et a été tenu par le dict messire Pézeron et Julienne Jan. On luy a donné le nom de Anne.» Sous Françoise d’Amboise, certains tisserands gaciliens se spécialisèrent dans la fabrication d’une espèce de filet de chanvre auquel on donna le nom de lihoué. Le chanvre avait été choisi pour ce tissage à cause de ses trois qualités: force, blancheur et pureté. A La Gacilly, le premier tisserand s’étant lancé à confectionner ce filet, fut un habitant de Lauloyer en 1450. Beaucoup d’autres le suivirent aidés par un grand nombre de journaliers, si bien que le lihoué devint une spécialité gacilienne qui fut exportée en Loire Atlantique et en Vendée pour servir de lien d’étoupe utilisé au calfatage des bateaux. Plusieurs de ces tisserands se regroupèrent dans la venelle de la Navette qui prit alors le nom de venelle du Lihoué. Le 6 avril 1666, Guillaume Fréoul et Julien Moisan donnent une rente de sept livres à l’église Saint-Nicolas, rente due par René Robin de Lauloyer. Mariages à La Gacilly entre 1647 et 1900, le premier nommé étant du village : ? 21-07-1676 Ambroise Noël, tailleur et Julienne Salé du Tay-es Perré. ? 22- 02-1729 Marie Morice et Yves Busson, veuf de Mathurine Garel. ? 16-07-1760 Anne Michel et Mathurin Hervé. ? 15-12-1794 Julienne Rocher et Jean-Marie Legouebe. ? 31-01-1797 Madeleine Métayer et Joseph Rabin. ? 21-02-1797 Jeanne Perrigue et Joseph Tessier de la Ville Jarnier. ? 29-01-1821 Magdeleine Rabin et Jean Jouen de la Bouère ? 10-07-1831 Marie Jeanne Rabin et Mathurin Épaillard du Pâtis. ? 12-10-1833 Joseph Devinel et Marie Joseph Percheul de la Haute Provostais. ? 18-09-1841 Perrine Rabin et Joseph Marie Coué de la Corblaie. ? 09-04-1864 Julien Pierre Chevreuil et Jeanne Marie Tatard de la Gazaie. ? 06-04-1866 Joseph Rabin et Marie Joseph Poligné de Buhan ? 22-07-1882 Jeanne Marie Sevestre et Joseph Marie Tual du Chêne ? 01-07-1885 Louis Coué et Anne Marie Noël de Buhan. ? 11-04-1896 Jeanne Marie Goubin et Julien marie Gicqueaux A signaler qu’en 1710, Ambroise Noël est tisserand dans ce village et Joseph Rabin l’est en 1798; 1990- une habitante de Lauloyer porte encore aujourd’hui ce nom de Rabin"