Seigneurie
Houx (Le)
LA GACILLY
56200
Morbihan
56

Au tout début du XII° siècle, lorsque la famille de Montauban prit possession du domaine de La Gacilly, elle renforça les défenses du donjon. Pour ce faire, elle commença tout d’abord par agrandir la butte de terre qui supportait le donjon. De circulaire, cette butte prit une forme ovalisée : 50m de long et 35m de large. Le donjon fut alors situé sur la partie Est de cette plate-forme. Autour de celle-ci fut construite une enceinte dont le pied baignait dans les douves. Il s’agissait en fait d’un fossé profond de douze mètres et large de six alimenté en eau par le ruisseau des Brelles au moyen d’un petit canal venant de l’étang de la Bouère et situé au sud-ouest de l’édifice. Des vestiges d’un canal ont été mis à jour il y a quelques dizaines d’années, lors de travaux dans la rue A. Monteil, à la hauteur de la maison Clésio et de la maison Jouvance devenue le presbytère actuel. Il semble pourtant que ce canal partait de la gauche du pont-levis lorsqu’on y arrivait par le chemin du château, passait à l’extrémité Ouest du magasin Homet et se dirigeait à travers le jardin Coyac entre les maisons Templé et Collet, coupait la partie inférieure de la place actuelle, marécageuse encore en 1860. Entre ce canal, l’étang, le ruisseau de Mabio et l’Aff, s’étendait le domaine propre du château ; l’accès de ce domaine se faisait par le chemin de Carentoir qui passait entre le ruisseau et le château. Le jardin du château se trouvait entre le canal et les maisons construites au bout des anciennes halles et le chemin du Vaugleu. Une poterne et un pont en bois pour franchir le fossé permettait l’accès du grand château à la basse-cour qui deviendra ensuite le petit château. Le fossé lui-même était défendu par une terrasse circulaire en guise de contre-escarpe fort épaisse, parementée de murs et garnie au dehors d’un parapet à meurtrières, lequel était beaucoup plus fort et plus élevé des deux côtés du portail principal d’entrée ; celle-ci, située au Sud, se faisait entre deux grosses tours-bastions rondes qui encadraient un pont-levis, celui-ci devait se trouver dans le jardin de l’instituteur un peu au-delà et à l’Ouest du puits actuel. Trois autres grosses tours, comme celles de l’entrée principale, situées à une distance égale et régulière les unes des autres, complétaient les défenses extérieures. Le château fut construit, autour du donjon, dans le style de l’architecture militaire du moyen-âge, dont le principal moyen de force et de résistance consistait dans une position escarpée et fort élevée, ayant pour base soit un rocher, soit une levée de terre, contre lesquels devenaient impuissants la plupart des instruments d’attaque en usage dans l’antiquité. La grande butte était ronde et garnie d’un parement de pierres, ce qui lui donnait l’aspect d’une grosse tour terminée à son sommet par une plate-forme sur laquelle s’élevait le château supérieur, espèce d’édifice carré divisé en un grand nombre de compartiments et entouré d’une pente douce et unie munie de parapets et défendue par cinq tourelles terminées en forme de toit pour faciliter l’écoulement des eaux de pluie. Le château de La Gacilly était divisé, comme tous ceux de cette époque, en haut ou grand château, et en bas ou petit château. Le renforcement de la défense fut complété par la construction d’une grosse tour circulaire, comme celles de l’entrée, sur ce qui est appelé la petite butte, au Sud-ouest de la grande et en forme de demi-lune Cette tour épaisse prit le nom de Petit Château. Elle renfermait un escalier de défense spacieux, et d’une pente assez douce pour qu’on pût au besoin y faire monter un cheval. Cet escalier était disposé de telle manière qu’au moyen de barrages mobiles et de meurtrières pratiquées dans les marches ou degrés, on pouvait à tout instant arrêter les agresseurs, et les écraser de haut en bas. Cet escalier communiquait avec le château supérieur au moyen d’un pont-levis ou à coulisse de quelques mètres. Outre la tour, cette petite butte comportait également une maison d’habitation, une remise et des écuries. D’après certains auteurs, une autre tour, semblable à celle de la Petite Butte, se trouvait au Nord et, entre les deux, il y avait une maison dont les restes furent découverts lors du déblaiement. Cette maison possédait une cheminée (le foyer avait encore des cendres) et elle était adossée au mur d’enceinte exposée au Sud-Est. Entre les deux buttes, outre cette maison, il y avait une basse-cour et un jardin, le tout contenant environ un journal . Le fief de la Gacilly relevait directement de la couronne ducale, puis royale. En conséquence, le seigneur devait présenter le minu de sa terre entre les mains du receveur royal et ducal de Ploérmel, siège d'une sénéchaussée dont dépendait la paroisse de Carentoir, toutes les fois qu'elle venait à vaquer, et avant d'en prendre possession. Il devait à la couronne foi, hommage rachat et chambellenage. C'est ce que nous apprennent les minus et aveux qui furent ren¬dus à la sénéchaussée de Ploërmel, et particulièrement celui de 1639, où l'on lit :A cause de tout quoy le dit seigneur de la Gacilly est cognaissant et confessant, cognoist et confesse entre homme et vassal du dit seigneur roy, à cause de sa terre et barre royale de Ploêrmel, et aultre devoir, et qu'il luy est deub foy, hommage et rachapt et devoir de chambellenage, lorsque le cas y advient, et oultre luy obéir et faire obéissance comme muai noble doibt à son seigneur en pareil cas. En retour, le seigneur de la Gacilly avait droit de se présenter à la barre de Ploêrmel, le second jour des plaids généraux de cette juridiction, et de s'y faire juger ainsi que ses vassaux. L'aveu du 27 janvier 1465 le dit formellement :« Par cause de laquelle terre et seigneurie les seigneurs et dame d'icelle leur appartient de se délivrer à, la court et barre du dit lieu de Ploermel eux et leurs subjez d'icelle, le segond jour d'iceulx plez'. • Le fief de la Gacilly était très étendu et comptait de nombreux arrière-fiefs. D'après l'aveu du 27 janvier 1465, il s'étendait à six paroisses : Carentoir, Cournon, Glénac, les Fougerêts, Saint-Martin et Rufflac; d'après l'aveu du 13 septembre 1639, il s'étendait à neuf paroisses, aux six paroisses précitées et, en outre, aux paroisses de Tréal, Sixt et Saint-Séglin. CHÂTEAU du HOUX SEIGNEURS 1031 – Raoul I° de GAËL (111G) 1070 – Raoul II de GAËL, sire de Gaël, de Montfort et du Largez en Louargat, x Emma de BRETEUIL 1107 – Raoul III de GAËL, fils de Raoul II, sire de Montfort, de Gaël et de La Gacilly puis d’Hédé et Châteauneuf près de St-Malo, x Havoise d’HÉDÉ, dame d’Hédé et de Montauban puis xx Anne ….., (112G) 1143 – Guillaume II de MONTFORT, fils de Raoul III et Havoise d’Hédé, seigneur de Montfort et de Gaël, x Amicie de PORHOËT dame de Montauban, 1156 – Raoul IV de MONTFORT, fils de Raoul III et d’Havoise d’Hédé, +SP en 1161 1160 – Olivier I° de MONTFORT, fils de Raoul III et d’Havoise d’Hédé, frère de Guillaume II, seigneur de La Gacilly et de la moitié de Montfort et de Montauban puis de Boutavant par son mariage (114G) 1200 – Gosceline II de MONTFORT, fille d’Olivier I° de Montfort/Montauban, dame de La Gacilly, x Philippe ou Jean de MONTAUBAN sires de Montauban 1228 – Philippe de MONTAUBAN, fils d’Alain de Rohan et de Gosceline I° de Montfort, frère cadet de Jean, seigneur de Montauban, du Binio, du Couëdor en Guer, de l’Éperon en Mohon, de Boutavant en Iffendic et de La Gacilly, x Gosceline II de MONTFORT (115G) 1226 – Olivier I° de MONTAUBAN, fils ainé de Philippe, chevalier, seigneur de Montauban, La Gacilly, Binio, Couëdor et Boutavant, x Jeanne de PORHOËT (116G) 1264 – Alain I° de MONTAUBAN, fils aîné d’Olivier I°, chevalier, seigneur de Montauban, La Gacilly, Binio, Couëdor, Boutavant et une partie de Montfort par son mariage, x Mathilde de MONTFORT sa parente, veuve de Josselin de la Roche-Bernard 1275 – Olivier II de MONTAUBAN, fils d’Alain I° et de Mathilde de Montfort, chevalier, seigneur de Montauban, La Gacilly, Binio, Couëdor et une partie de Montfort, x Louise de la SORAYE dame d’Irodouër, de la Trinité et de la Soraye en St-Onen près de Montauban 1311 – Olivier III de MONTAUBAN, fils aîné d’Olivier II, seigneur de La Gacilly, Montauban et une partie de Montfort, chevalier, x Julienne de TOURNEMINE sa tante au 3° degré (ou4°) (117G) 1336 – Julienne de TOURNEMINE, dame de La Gacilly et de Montauban, x Olivier III de MONTAUBAN 1350 – Alain II de MONTAUBAN, fils cadet d’Olivier III, chevalier, seigneur de La Gacilly et de Montauban 1357 – Olivier IV de MONTAUBAN, dernier fils d’Olivier III, chevalier banneret, seigneur de La Gacilly, Montauban, Gouneville, Quinéville, Romilly, Marigny, Crespon, Tuboeuf, Craon, Brisolette et la Bréchardière, x Jeanne de MALESMAIN (118G) 1356 – Olivier V de MONTAUBAN, fils d’Olivier IV, écuyer puis chevalier banneret, seigneur de La Gacilly, Montauban, Gouneville, Romilly, Quuinéville, Marigny, Tuboeuf, Craon, Brisolette, la Bréchardière puis, par son mariage, Landal et d’Aubigné, x Mahaud d’AUBIGNÉ dame de Landal et d’Aubigné (119G) 1382 – Guillaume III de MONTAUBAN, fils aîné d’Olivier V, chevalier banneret, seigneur de La Gacilly, Montauban, Landal, Romilly, Marigny, Crespon, Tuboeuf puis, par son mariage de Langle de Château-Thierry et, par achat, de Montbran, x Marguerite de LOHÉAC puis xx Bonne Bicente VISCONTI de Milan (120G) 1400 – Jean III de RIEUX-ROCHEFORT, fils de Jean II et de Jeanne de Rochefort, baron d’Ancenis, vicomte de Donges, seigneur d’Elven, veuf de Marie de Valois, puis, par son mariage, seigneur de La Gacilly, x Béatrix de MONTAUBAN fille de Guillaume III, dame de La Gacilly et du Fougeray (181G) 1432 – Marie de RIEUX, fille unique de Jean III, dame de La Gacilly, du Fougeray et de Châteauneuf près de St-Malo, x Louis d’AMBOISE, vicomte de Thouars (182G) 1427 – Françoise d’AMBOISE, fille unique de Louis, x Pierre de BRETAGNE duc de Bretagne 1466 – Marie de MONTAUBAN, fille de Jean III de Montauban et Anne de Kérenrais, dame de Montauban, Landal, Romilly, Marigny et, par rachat, de La Gacilly, x Louis I° de ROHAN-GUÉMENÉ seigneur de Guémené et de Gié (185G) 1477 – Louis II de ROHAN-GUÉMENÉ, fils aîné de Louis I°, seigneur de La Gacilly, x Louise de RIEUX (186G) 1478 – Pierre I° de ROHAN, fils cadet de Louis I°, maréchal de France, seigneur de La Gacilly, de Carentan et de Gié en Bourgogne, x Françoise de PENHOËT dame de Fronsac et de la Haute-Bouëxière en Carentoir puis xx Marguerite d’ARMAGNAC 1512 – Charles de ROHAN, fils aîné de Pierre, seigneur de La Gacilly et de la Haute-Bouëxière et comte de Guise (292G) 1512 – Pierre II de ROHAN-GIÉ, fils cadet de Pierre I°, seigneur de Frontenay puis, par achat à son frère Charles, de La Gacilly et de la Haute-Bouëxière, x Anne de ROHAN sa cousine, (187G) 1526 – Anne de ROHAN, fille de Jean II de Rohan et de Marie de Bretagne, sœur de Jacques et de Claude, dame de La Gacilly et de la Haute-Bouëxière, x Pierre II de ROHAN (293G) 1528 – René de ROHAN, fils de Pierre II, seigneur de La Gacilly, prince de Léon, comte de Porhoët, vicomte de Rohan, sire de Blain, de Gié, de Carentan, et de la Bouëxière, x Isabelle d’ALBRET 1540 – Claude de ROHAN, fils de Pierre I°, frère d’Anne de Rohan, seigneur de La Gacilly, vicomte de Rohan, sieur de Frontenay, la Haye de Carentan, Lavau, et la Bouëxière (294G) 1540 – Henry de ROHAN, fils de René, seigneur de La Gacilly, vicomte de Rohan, prince de Léon, comte de Porhoët, baron de Frontenay, x Françoise de TOURNEMINE dame de la Hunaudaye, 1573 – Jean APURIL (ou Avril), sieur de Coesbo, seigneur de La Gacilly par achat (295G) 1580 – Charles de COSSÉ-BRISSAC, comte de Brissac, seigneur de La Gacilly par achat, x Judith d’ACIGNÉ 1581 – Jean de COUËDOR, sieur du Bois-Glé, seigneur de la Basse-Bouëxière, seigneur de La Gacilly par achat, x Renée du QUENGO 1596 – François de TALHOUËT, seigneur de La Gacilly, de Kérédren en Questembert, de Talhouët en Pluherlin et de la Ville-Quéno, gouverneur de Redon, x Valence de BOIS-ORHAND (296G) 1600 – Valence du BOIS-ORHAND, x François de TALHOUËT puis xx François de TRÉMIGON (304G) 1625 – René de TALHOUËT, fils aîné de François, seigneur de La Gacilly, x Françoise MASSUEL puis xx Catherine de KERGUÉZEC de Surzur, +SP 1639 – Gilles de TALHOUËT, fils cadet de François, seigneur de La Gacilly et du Bois-Orhand, gouverneur de Redon, x Jeanne de CHAURAIS dame de Bonamour 1644 – Jean VII du HOUX, fils de Jean VI et Françoise de Sécillon, chevalier, seigneur de La Gacilly, et des Bouëxière, x Anne HUCHET de la Bédoyère puis xx Sébastienne de la TRONCHAYE (305G) 1662 – Gilles II du HOUX, fils de Jean VII et Anne Huchet, seigneur de La Gacilly et des Bouxière, x Marie-Louise de WATTEVILLE puis xx Marie-Julienne de PORCARO (306G) 1687 – François de MONTIGNY, seigneur de La Gacilly et de Beauregard, baron de Comper et Gaël, président à mortier du Parlement de Bretagne, x Yvonne de QUÉLEN (307G) 1693 – René-Charles du HOUX, fils de Gilles II et Marie-Anne de Porcaro, seigneur de La Gacilly et des Bouëxière (336G) 1710 – Yves-Marie de la BOURDONNAYE, vicomte de Couëtion, seigneur de La Gacilly et des Bouëxière, puis marquis de la Bourdonnaye en 1717, x Catherine de RIBEYRE (337G) 1726 – Louis-François de la BOURDONNAYE, fils d’Yves-Marie, x Françoise TALON, +SP (338G) 1779 – Charles-Esprit de la BOURDONNAYE, fils de Jacques de la Bourdonnaye-Blossac, marquis de la Bourdonnaye