Seigneurie ou maison noble
Bratz
MONTOIR-DE-BRETAGNE
44550
Loire-Atlantique
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Bratz appartient aux de la BOURDONNAYE, vieille famille originaire du diocèse de Rennes, depuis le mariage, à la fin du XVème siècle, de François, seigneur de Couëtion, avec Jeanne GLADONNET, héritière de la Seigneurie de Bratz. Leur fils aîné Tanguy, époux de Jacquemine LEVOYER, en hérita et la transmit à son petit-fils Julien, seigneur de Couëtion, époux de Claude de KERGUISÉ (en 1562 d’après le dictionnaire de la noblesse), de Jeanne BOUVET (d’après Kerviller). Son fils Jean épouse Jeanne d’Ust le 7 juin 1600 puis Louise de la BOUEXIERE de BRANTONNET en 1614. C’est donc ce couple qui occupe la maison de Bratz à l’époque qui nous intéresse. Ils ont le titre de Seigneur et Dame de Bratz, Trégonneau mais aussi de Ranlieu (en St- André) apporté par Jeanne d’UST. Leur blason est : « De gueule à trois bourdons d’argent 2 et 1, surmonté d’un lambel de même ». Nous avons vu que dans les années 1630, Bratz, Trégonnaud et Ranlieu étaient à Jan de LA BOURDONNAYE, époux de Louise de la BOUEXIERE et résidant principalement à Bratz. Leur fils Jan, né en 1616, épouse le 30 mars 1643 Marie DU BREIL dame de Liré. Lors de la confection des papiers terriers de 1683 il existait toujours un Jean de LA BOURDONNAIS, sieur du dit-lieu, sans doute était-ce celui-ci alors âgé de 67 ans. Leur fils aîné, François, se fixa à Liré dont il prit le titre. Le cadet, Julien, devint seigneur de Coelcandec et un de ses enfants, Gilles, épousa Anne COTHOREL. Ils étaient sieur et dame de Trégonneau. Ils moururent sans doute jeunes et sans héritiers car leurs biens revinrent à Charles. Charles et Claude étaient vraisemblablement deux autres fils de Jean de LA BOURDONNAYE et de Marie DUBREIL. Ce sont eux que nous retrouvons en cette dernière partie du siècle : Claude, seigneur de Ranlieu et Trégonnaud où il réside, époux de Renée DE LA GRÉE et décédé probablement le 19 février 1670. Quant à leurs propres enfants, cela n’est pas très net : - Charles avait assurément une fille aînée Janne (marraine de 1668 à 1682) mais sans doute aussi un fils Claude. - Claude avait sûrement : Un fils Claude, baptisé le10 juin 1669, décédé le 25 déc. 1695. Une fille Louise-Renée née le 19 février 1670, mariée le 23 décembre 1694 à Jan MICHIEL seigneur du DEFAY et décédée le 20 Juin 1721. Une fille Janne, marraine le 1er octobre 1675. Cet enchevêtrement de prénoms Claude et Janne ne facilite pas la tâche de recherche. Le 28 février 1696, escuyer Louis Gilles DUMAS, seigneur du Gléré, fils de feu Claude et de Charlotte du VAUGIRAUD de Rieux, épousait dans la chapelle de Méan, Janne de LA BOURDONNAYE, veuve de Denys du COUDRAY seigneur de Tréveneuc. De quelle Janne s’agissait-il ? De la fille de Charles ou plutôt de celle de Claude ? Le 6 juin 1688, Jeanne CHEFDOTEL, épouse de Noël GOURET, accouchait d’une fille illégitime de messire Claude de LA BOURDONNAIS, seigneur de Braz et autres lieux. Quel Claude ? Le 19 février 1670, inhumation du sire de Ranlieu Le 12 mars 1696, inhumation de Claude de LA BOURDONNAYE seigneur du dit lieu. Le 25 novembre 1699, assiste à un mariage, un Claude de LA BOURDONNAYE, seigneur de Tréveneuc. De qui s’agit-il ? De la vieille noblesse locale que reste-t-il ? Au début de ce siècle les maisons nobles de Bratz et Trégonneau sont passées aux mains de riches propriétaires de la région, les ROGON, en la personne de Joachim ROGON époux de Paule BOURGOGNE, seigneur et dame du Parc de Bratz, Trégonneau, Chasteauloup, Kercaber, La Paquelais et autres lieux. Leur résidence principale est à Bratz. Ils ne semblent avoir qu’une fille que l’on rencontre en 1715 avec le titre de demoiselle de Trégonnaud et qui se marie l’an suivant à Pontchâteau où l’on peut lire dans le registre paroissial, le 18 février 1716, l'acte de mariage de : Claude FRESLON, seigneur de la Freslonnière, Boisbriand, Lacorac, Branféré et autres lieux, originaire de Noyal-Muzillac (il y est né en 1680 et a été baptisé au Guerno le 15 juillet 1685), fils de Jean-Baptiste et Renée GRIGNARD (du Chalonge) avec Marie Anne Aymée Alexandrine ROGON, dame de Bratz, Trégonneau et autres lieux, originaire de Montoir où elle demeure à Bratz, fille de Joachim et Paule BOURGOGNE. Le couple ne s’installe probablement pas tout de suite à Bratz occupé par les parents ROGON, mais peut-être plutôt à la Freslonnière seigneurie fondée sur la paroisse de Rheu par la famille FRESLON. Toujours est-il que ce couple extrêmement fécond eut d'abord au moins deux enfants dont on ne trouve la naissance ni à Montoir ni à Crossac, ni à Pontchâteau : Marie née vers la fin 1716 et décédée le 10 septembre 1727 à Montoir âgée de 11 ans. Renée Rose née un an plus tard et décédée le 30 octobre 1726 à l'âge de 9 ans. C’est probablement vers 1720 que se situe la mort du père Joachim ROGON (entre 1718 et 1726) et que le couple vient s’installer à Bratz où se succèdent les naissances Après le décès du couple FRESLON x ROGON la maison de Bratz fut la résidence de notables, mais la famille resta propriétaire au moins d’une partie des biens puisque pendant la période révolutionnaire on trouve des certificats de résidence en France en 1793 (12 JJ 16) d’ Alexis, François, Marie, Joseph FRESLON, propriétaire de la terre de Bratz. Puis en 1794 la remise de grains par BRICAUD, régisseur de Bratz, au titre de biens d’émigrés. Il semble bien que le château lui-même était habité par les procureurs fiscaux du fief. L’un d’eux, Guillaume MOYSAN y mourait le 23 octobre 1755. Un autre, Jacques PASQUIER, y demeurait vers 1770. En la paroisse de Montoir les mêmes derniers devoirs incombaient aux seigneurs de Braz et de Trégonneau également sergents féodés de Donges ; « Lesquels doibvent quand les juges de la vicomté ont assigné les plaids d'icelle tenir au bourg de Montoir, faire dresser et parer la cour de bancs, sarges et tables pour l'exercice de la dite Cour ; plus doibvent, tous les dimanches, à l'issue de la messe parochiale dudit Montoir faire !es bannies de la seigneurie ; et doibvent encore lesdits sieurs cueillir la récepte de la petite taille de Montoir » (Déclarations de Donges en 1534 et 1683)