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Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Gilles
POMMERAYE (de La)
POMMERAYE (de La) :: François
COURTE :: Guillemine
JEUNE (Le) :: Marguerite.2 (x?)
 - sans postérité
Justice
 - Premier président
MISSIRIAC :: Morlaye en 1536

Marguerite et son époux deviendront les héritiers de Jean Meschinot. Mais comme elle se porta acquéreur de l’hébergement, la Villouët devint une seule et même maison noble avec banc seigneurial et enfeu en l’église de La Gacilly Le frère de Gilles de la Pommeraye, Jean de la Pommeraye, intenta un procès à sa belle-sœur, Jeanne Le Jeune, et à son époux, René de Couëdor, à propos d’une donation faite à Jeanne Le Jeune sur les héritages qui revenaient au dit Jean de la Pommeraye. La cour de Rennes, par arrêt du 21 avril 1559, confirma cette donation. Dans un acte du 19 mai 1573, il est dit que Gilles de la Pommeraye et Marguerite Le Jeune, son épouse, avaient pour héritiers Jean de Couëdor, leur neveu qui vendit sa maison de la Villouët au seigneur de la Landelle Gilles de la Pommeraie, sieur de la Pommeraie (en Caro) et d'Entrammes (au Maine), fut premier président à la Chambre des comptes du 18 avril 1537 au 27 mars 1545. Il avait été échanson, puis panetier et maître d'hôtel du roi, et avait mené plusieurs ambassades, notamment en Angleterre en 1531, 1532, 1533, 1536, 1543 (Dominique LE PAGE, op. cit., p. 632-633). Il épousa Marguerite Le Jeune, dame de la Morlaye (en Missiriac), où il demeurait en 1540. Les terres de Brancien et du Chastelier (en Éréac et Lanrelas) furent vendues par Claude de Villeblanche à Montmorency pour compléter la donation qu'il venait de lui faire de Martigné et de Callac. 461. Gilles de La Pommeraie Il fut institué le 18 avril 1537 suite à la résignation de Jean Parajau et il occupa cette charge jusqu’à sa mort en 1545. Il était attaché à l’hôtel du roi avec les titres successifs d’échanson, de panetier et de maître d’hôtel. Son acte d’institution indique que l’office de président des comptes lui a été donné « en faveur des bons et loyaux services... faits en plusieurs voyages et ambaxades... esquels il s’est si bien et diligeamment employé qu’il en est digne de singulière recommandation ». Cet extrait résume bien le trait dominant de la carrière de La Pommeraie, celui de diplomate. Il accomplit plusieurs missions, d’abord en Flandre auprès de Marguerite d’Autriche en février 1529 et à Malines devant le grand conseil de l’empereur pour obtenir l’enregistrement des traités de Madrid et de Cambrai, la même année. Il fut encore envoyé auprès de l’empereur en novembre 1531 (C.A.F., t. VI, p. 274, 20 295). Mais c’est l’Angleterre qui fut le cadre principal de son activité : il y alla en décembre 1531 (C.A.F., t. II, p. 100, 4340), en mai 1532 – pour négocier un traité de paix avec Henri VIII (mention du 21 mai, C.A.F., t. II, p. 144, 4565) –, en avril 1533 (C.A.F., t. II, p. 665, 6995), en octobre 1536 (C.A.F., t. III, p. 249, 8670). • 19 Les gages de L. Des Déserts étaient de 360 l., ceux de Cosson de 120 l. et ceux de la Pommeraie de (...) 350 Cette intense activité diplomatique ne l’empêcha pas de jouer un rôle important en Bretagne, particulièrement dans les années 1530. Il fut d’abord associé à la commission chargée en 1532 de percevoir les revenus des différentes recettes du duché après la suspension des trésoriers généraux. Il était assisté dans cette tâche de Michel Cosson et de Louis des Déserts, président du Parlement puis, après le désistement de celui-ci, de François de Kermenguy.19. On ne sait jusqu’à quand il exerça cette commission mais, le 16 avril 1540, François Ier délivrait des lettres, portant acquits de 6 725 L, pour les trois membres de la commission (ALA B 12 838 f° 32) et l’on peut donc supposer que son activité dura jusqu’en 1538. Le 10 novembre 1535, il faisait également partie de la commission chargée d’enquêter sur les terres nobles acquises par des roturiers en Bretagne avec Louis des Déserts, Gilles de Commacre... (O.R.F., t. VII, notice 693, p. 222-226). 351 Son accession à la présidence des comptes accrut ses responsabilités dans le duché, responsabilités que l’on peut apercevoir dans une lettre qui lui fut adressée par le chancelier de France le 18 novembre 1539, où trois missions lui étaient assignées : réunir au domaine les portions qui en avaient été séparées, procéder à la réformation de ce même domaine – La Pommeraie apparaît un peu comme le chef d’orchestre de cette réformation puisqu’il lui est demandé de déterminer les recettes qui doivent être prioritairement inspectées –, de contrôler la gestion des trésoriers généraux présents et passés et de faire rentrer les deniers dus au roi par les nobles (ALA B 573 f° 328-329). C’est une tâche équivalente qui lui fut encore confiée, le 14 octobre 1543, puisqu’il fut alors désigné comme commissaire du roi pour percevoir un emprunt de 40 000 écus et pour faire payer les récalcitrants (ALA B 52 f° 258-259). 352 Gilles de La Pommeraie mettait aussi ses talents au service des grandes familles nobles : le 8 octobre 1535, il figurait ainsi parmi les témoins et les conseillers – avec Hervé du Quélénec – de la transaction entre René, vicomte de Rohan et Marie de Rohan, dame de Guéméné (B.N. fr. 22342 f° 134). Il intervenait aussi dans le conseil administrant les domaines du connétable de Montmorency (Bedos Rezak, op. cit., p. 35) et constituait, pour ce dernier, un conseiller efficace, notamment dans ses relations avec la famille de Laval20 : le 22 octobre 1535, il représentait ainsi Montmorency lors de la désignation d’un curateur pour Guy XVII à l’occasion de son mariage avec Claude de Foix (Bertrand de Broussillon, op. cit., notice 2396, p. 124-125) mais son rôle fut surtout important dans l’affaire de la succession de Jean de Laval-Châteaubriant, ce dernier ayant fait donation d’une partie de ses biens au connétable. C’est la Pommeraie qui, en cette occasion, indiqua à Montmorency la conduite à tenir puis qui fut chargé de la prise de possession des propriétés avant, sans doute, d’en superviser l’administration (lettres de Montmorency à La Pommeraie du 4 avril 1540 et du 21 mai 1540, Bertrand de Broussillon, op. cit., notices 2457 et 2465). 353 Il appartenait à une famille dont la présence est attestée en Bretagne depuis 1427. Sa mère s’appelait Catherine du Verger et il obtint, alors qu’il était président des comptes de Bretagne, des lettres de main-levée sur ses biens après qu’elle eut été bannie du royaume (C.A.F., t. VII, p. 451, 25 643). 354 Il était sr de La Pommeraie (paroisse de Caro dans l’évêché de Saint-Malo) et d’Entrammes dans le Maine. Sa femme, Le Jeune, lui apporta la seigneurie de la Morlaye (paroisse de Missiriac dans l’évêché de Vannes), Potier du Courcy, op. cit., t. II, p. 407. En janvier 1536, le roi lui accorda le droit d’établir deux foires annuelles et un marché hebdomadaire à Entrammes (C.A.F., t. III, p. 273, 877 source Les officiers de la Chambre des comptes