Symboles utilisés
o : naissance, x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "naissance en 1584 environ"
Suscinio
- Instituteur Libre 1912-1913 | Paroisse :: LA GACILLY
Né le 24 février 1893 à Suscinio en Sarzeau où son père est en poste comme douanier, Jean-Marie RIO est le 4° d’une fratrie de 7 enfants. Il est d’abord scolarisé à l’école de Billiers, une commune voisine puis au Petit Séminaire de Ploërmel, maison-mère des Frères de Lamennais. A la fermeture de cet établissement au printemps 1904(les 12 et 13 février) qui nécessitera l’intervention de 1.200 soldats et occasionnera le limogeage de cinq officiers qui refusaient d’obéir – le Ministre ayant décidé la dissolution de la congrégation et la confiscation de ses biens – il poursuit ses études au collège jésuite de St-François-Xavier à Vannes de la classe de 7° à la terminale philosophie (promotion 1912). Il y manifestera quelques dons artistiques, faisant du chant et participant à un oratorio sur « Jéhanne d’Arc ». Y ayant obtenu son brevet élémentaire d’instituteur primaire en 1910, il exerce comme instituteur libre à La Gacilly durant l’année scolaire 1912-1913. Devant accomplir son service militaire, il intègre le 6 août 1913, pour trois ans, le 116° Régiment d’Infanterie de Vannes. Il est alors mobilisé dès le début du conflit Il épousera en avril 1920 une des sœurs d’Alexis GUILLOU (voir supplément 177) La Guerre 14-18. Les 7 et 8 aout 1914, le 116° régiment d’Infanterie quitte Vannes. Trois trains conduisent les 3.375 jeunes qui effectuaient leur service militaire et leurs officiers vers les Ardennes. Parmi eux, Jean-Marie RIO, élève-instituteur à La Gacilly qui avait devancé l’appel sous les drapeaux pour être libéré à la rentrée. Le régiment se retrouve à Maissin en Belgique. Jean-Marie RIO rédigera des carnets de guerre. Le samedi 22 août, c’est le baptême du feu pour ce jeune caporal de 21 ans. A Maissin, 3.000 soldats sont enterrés dans deux fosses communes dont la moitié venait de régiments bretons ou vendéens.