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Symboles utilisés
o : naissance,
x : mariage (x : 1er mariage, xx : 2ème mariage... , + : décès, ca : environ, ? : date évaluée
exemple : (oca1584) signifie "
naissance en 1584 environ"

Mathurin Marie Joseph
ROBERT
04 07 1794
1794
LA GACILLY (56)
ROBERT :: Mathurin (père)
GRINSART :: Marie Anne Jacquette
ÉOCHE-DUVAL :: Marie Anne (x1829)
 - Paul Raphaël (o1833)
 - Luc Gabriel (o1833)
 - Luc Frédéric (o1843)
Protection
 - Médecin | Ville :: LA GACILLY
Protection
 - Chirurgien | Ville :: LA GACILLY
Administration
 - Maire 1830
LA GACILLY :: Ville en ?

il est né à La Gacilly le 4 juillet 1794, (16 messidor an II), mais les registres d’état-civil de La Gacilly de 1793 et ceux d’une partie de 1794 ont disparu peu de temps après leur rédaction comme on l’apprend dans la déclaration de naissance de Maximilien Seguin, le fils de Charles Florentin : « Les déclarations de naissance, de mariage et de décès ont été perdues pendant les troubles ». Cependant, en ce qui concerne Mathurin Robert fils, la déclaration fut bien faite le jour de sa naissance par son père qui eut la bonne idée de demander au maire une copie de cette déclaration. Le 19 mai 1802 (29 floréal an X), Marie-Anne Grinsard, la mère de Mathurin, se présente à la mairie avec la copie en question. Elle raconte alors au maire, Jean Cheval, que, le jour de la naissance de son fils : « son dit feu mari fit la déclaration devant le citoyen Jacques-Marie Le Roy alors officier public de La Gacilly » et qu’il demanda un extrait de cette déclaration ; elle demande alors au maire « d’en faire présentement la transcription attendu la perte de l’état-civil de la dite année ». Ce qui fut fait. La régularisation des autres actes de l’état-civil perdus en 1793 et 1794 ne sera faite qu’en 1821 et 1822. Mathurin Robert n’avait donc que onze mois au décès de son père. Après de brillantes études, il devient docteur en médecine et s’installe à La Gacilly. Il apparaît sur les registres d’état-civil comme témoin à 24 ans au mariage Ollivier/Soulaine du 28 juin 1819 puis à la naissance de Marie-Thérèse Étrillard le 2 avril 1820. On lui attribue alors la profession de chirurgien. 1830 : avec la Révolution de Juillet et les Trois Glorieuses, Louis Philippe arrive au pouvoir et, à La Gacilly, Mathurin Robert ne tarde pas à se mettre à la tête du mouvement populaire. En 1831, c’est lui qui réorganise la Garde Nationale Gacilienne, elle le nomma commandant-chef d’état-major ; mais il se démit de ce grade en faveur de Pierre Étrillard ex-lieutenant d’artillerie. (476G) Après la révolution de 1830, M. Robert, croyant que le grand jour des réparations était enfin arrivé, engagea avec Carentoir, dans l’intérêt général du pays, relativement à la possession du chef-lieu de canton, cette longue et pénible lutte qu’il a soutenue pendant six ans avec autant d’habileté que de persévérance. Cette lutte de pétitions, de délibérations et de pièces administratives à laquelle prirent part les municipalités de sept communes dans les sessions annuelles des conseils d’arrondissement et de département, fut enfin couronnée d’un plein succès grâce aux généreux appuis politiques que M. Robert avait acquis à sa commune et qui se firent un devoir de consacrer leurs efforts, leurs talents et leur crédit à la réussite d’une cause si juste. De ce nombre et au premier rang, on doit compter M. Bernard de Rennes, conseiller à la cour de cassation, député de l’arrondissement électoral de Muzillac, défenseur élégant et zélé des droits de ses commettants. La restitution de la justice de paix à La Gacilly est attachée à son nom. 1831 : Après avoir été conseiller municipal pendant plusieurs années, il devient maire de La Gacilly le 13 février et prend pour adjoint Pierre Étrillard de 1831 à 1835 (18n33), puis Constant Orinel de 1835 à 1850 ; en 1850, Louis Cheval et enfin, en 1851, Joseph Cheval. Mathurin Robert sera maire de La Gacilly jusqu’en juillet 1855 ; par décision du préfet, il sera remplacé par Jean-Marie Rouxel, le notaire gacilien mais redeviendra adjoint au maire Emmanuel Étrillard en 1871, l’année de son décès. En 1836, il habitait la maison cadastrée 1616 sur la place Municipale, maison dont il était propriétaire. 1833 : il épouse Marie-Anne Duval ; peu de temps après, cette famille prendra le nom de Éoche-Duval. Deux ans plus tard, naissent deux jumeaux, Paul et Luc-Gabriel, le 22 octobre 1833. Luc-Gabriel décèdera le 4-8-1836. Luc-Frédéric naîtra le 19-7-1843 à La Gacilly C’est d’ailleurs cette année-là que Mathurin Robert utilisera le premier cachet officiel de la mairie pour le décès d’Armand Saulnier le 28 décembre. (28d33) 1834 : il se fait adjoindre en qualité de commissaires municipaux Pierre Étrillard, Constant Orinel, Jean-Marie Puissant et Louis Poligné pour l’assister dans la surveillance et la direction des travaux de construction de la Maison de Ville. Avec le seul assentiment du conseil municipal et le concours des quatre commissaires municipaux, il ose entreprendre cette construction sans architecte, à ses risques et périls, au moyen d’avances pécuniaires considérables sur ses fonds propres. 8 mai 1834 : pose de la première pierre du nouveau bâtiment. Cette construction élégante et hardie, d’une architecture assez remarquable, Mathurin Robert l’avait voulue polyvalente avec, au rez-de-chaussée, la mairie avec une salle de délibérations, le tribunal de la justice de paix et une bibliothèque municipale, le premier étage étant réservé à une école primaire de garçons. Les combles du second étage reçoivent le mécanisme d’une horloge publique placée dans une tourelle. A cette époque Mathurin Robert pensait déjà à la canalisation de l’Aff (465G) La première rentrée scolaire dans la Maison de Ville s’effectuera en 1837 ; 1836 : le Préfet Lorois et le Conseil Général du Morbihan décident la construction de cinq grandes routes départementales : La Gacilly – Redon La Gacilly - Ploërmel La Gacilly-Bain de Bretagne, chemin n° 8 puis vers Châteaubriant La Gacilly – Vannes par Rochefort-en-Terre, continuation du précédent La Gacilly – Guer puis vers Dinan Peillac – St-Séglin, chemin n° 13 . 20 janvier1837 : retour du chef-lieu de canton à La Gacilly. A la mi-février, Mathurin Robert et Pierre Étrillard s’en allèrent avec une charrette vers Carentoir. Là, ils forcèrent les portes de la mairie, dérobèrent tous les livres et tous les papiers intéressants et ramenèrent le tout à La Gacilly. En revenant, les deux bonshommes chantaient sur tous les tons : « Nous ramenons le chef-lieu de canton ». Un brave paysan leur rétorqua : « mais pas le doyenné ». Effectivement. A l’ordinaire, le chef-lieu de canton correspondait avec le doyenné, mais, cette fois, il y eut une exception. Carentoir est resté doyenné jusqu’à nos jours. 30 juillet 1837 - Pour marquer le retour du chef-lieu de canton à La Gacilly, un grand banquet patriotique de 150 couverts est offert par le maire placé sous la présidence du procureur du roi près le tribunal civil de Vannes, M. Hervo et de Ducrest de Villeneuve. (372G). A cette occasion, le maire prononça une allocution très « enflammée » employant des noms pompeux et vantant les mérites des Trois Jours de la Révolution ainsi que les progrès accomplis surtout à La Gacilly : « Quels changements, Messieurs, s’y sont opérés depuis 1830 … ». Puis il annonce de nouveaux projets comme « la restauration de nos pavés, la canalisation de l’Aff, l’acquisition d’un vaste champ de foire et la construction d’une église digne de notre commune… » 1838 : Le Journal. Afin d’instruire ses concitoyens, Mathurin Robert eut l’idée d’exposer le journal. Pour ce faire, il fit fabriquer une espèce de boite ou châssis mobile recouvert à l’extérieur d’un réseau de fils de fer à grandes mailles. La feuille est suspendue au moyen de deux règles juxtaposées, jointes par trois petites charnières et fermées par trois clés à vis qui, en serrant fortement ces lames, leur donnent la possibilité de pincer le bord supérieur du journal tandis qu’à son bord inférieur des tringles semblables le tiennent tendu par l’effet de leur propre poids. Cette boite, verticalement placée sur des gonds scellés dans la muraille, peut, en décrivant un demi-cercle, tourner à droite et à gauche, jusqu’au mur contre lequel elle s’applique et est retenue au besoin par des cliquets qui, en l’accrochant spontanément, la rendent immobile et l’empêche d’être battue par le vent. Ainsi disposé, le journal peut être lu commodément et des deux côtés par plusieurs personnes à la fois. (477G). 1840 : construction du Champ de Foire (464G) ; c’est également à cette époque que fut décidée une nouvelle percée qui prendra le nom de Rue Neuve avec l’installation d’un bureau de poste. (466G). 1845 : début des travaux de construction de l’église St-Nicolas. (457G). 1855 : Mathurin Robert a eu beaucoup de démêlés avec le préfet, c’est une des raisons pour laquelle ce dernier le destitue et le remplace, en juillet 1855, par Jean-Marie Rouxel, le notaire gacilien. 1863 : il devient délégué cantonal pour l’instruction primaire. 1868 : il est à nouveau conseiller municipal (6m68) et, en mai 1871, provisoirement, il redevient adjoint au maire Emmanuel Étrillard. (25n71) 1° décembre 1871 : décès de Mathurin-Marie-Joseph Robert. En 1836, il y avait à La Gacilly deux autres familles Robert : l’une à la Bouère et l’autre à la Glouzie (3n20 et 27d31)